Ahmed Seddik : Les mouvements de protestations sont orchestrés par la coalition au pouvoir
Ahmed Seddik, président du bloc parlementaire du Front Populaire, a été l’invité de la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM ce mercredi 10 janvier 2018.
Lors de son passage à l’émission, M. Seddik est revenu sur les protestations survenues les 8 et 9 janvier 2018 dans la soirée, affirmant que le Front Populaire condamne tout acte de pillage et de vandalisme qui s’est déroulé pendant ces mouvements.
« Cela n’a aucun rapport avec le fait que ces manifestations se soient déroulées la nuit. Il y avait auparavant des manifestations nocturnes pacifiques sans qu’il y ait eu de la violence ou du sabotage. Certaines parties ont eu l’intention de mélanger les manifestations légitimes aux actes de pillage, de violence et de sabotage notamment les pages Facebook appartenant au parti Ennahdha qui ne font qu’attiser le feu. Ce qui s’est passé hier ne peut être en aucun cas considéré comme un mouvement de contestation spontané surtout que plusieurs manifestations se sont déclenchées simultanément dans les différentes régions du pays. Ces mêmes parties, qui appartiennent à la coalition au pouvoir essaient de décrédibiliser les mouvements, il y avait même un individu qui se déplaçait dans une voiture administrative et qui distribuait de l’argent aux pillards en contre partie des actes de sabotage, de vol et de braquage », a-t-il expliqué.
Ahmed Seddik a par ailleurs ajouté que le Front Populaire soutient inconditionnellement les revendications des citoyens et apporte son appui à toute manifestation pacifique contre la cherté de la vie et la détérioration du pouvoir d’achat.
« La Loi de finances 2018 est une loi injuste, le Front Populaire a présenté, à maintes reprises, des propositions d’amendement de cette loi, mais au cours de la séance plénière, tout cela change. Cette loi est catastrophique et on n’arrêtera pas d’appeler à la suspension de son application. Le gouvernement doit, aujourd’hui, payer le prix de son entêtement et assumer les conséquences », a-t-il martelé.
B.L