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Affaire Bhiri : Ennahdha dénonce une condamnation politique et une justice instrumentalisée
04/06/2025 | 10:29
2 min
Affaire Bhiri : Ennahdha dénonce une condamnation politique et une justice instrumentalisée

Le mouvement Ennahdha a fermement dénoncé la confirmation, le 3 juin 2025, par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis, de la peine de dix ans de prison infligée à Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice et dirigeant de premier plan du parti. Cette condamnation intervient dans le cadre d’accusations de complot contre la sûreté de l’État, de tentative de modification de la structure du gouvernement et d’incitation à la violence, sur la base d’une publication sur les réseaux sociaux. Une publication dont l’existence même est vigoureusement contestée par la défense.

Selon Ennahdha, ce jugement repose sur une lecture abusive de l’article 72 du Code pénal, qui prévoit la peine de mort pour toute atteinte à la forme de l’État ou incitation des citoyens à s’attaquer mutuellement. Dans le cas de Bhiri, la peine a été réduite à dix ans de réclusion, en lien avec une manifestation organisée par le Front de salut national en janvier 2023 à Mnihla. Pour le comité de défense, les expertises judiciaires menées ont toutes confirmé l’inexistence de la publication incriminée, ce qui rend, selon lui, le jugement totalement infondé.

Face à ce qu’il considère comme un acharnement judiciaire, Ennahdha dénonce une condamnation « arbitraire, injuste et politiquement motivée ». Le mouvement estime que cette affaire s’inscrit dans une série de poursuites utilisées pour éliminer les voix critiques du pouvoir, et illustre, selon ses termes, la dérive autoritaire enclenchée depuis le 25 juillet 2021.

Le jour même du verdict, le porte-parole du mouvement et figure du Front de salut national, Imed Khemiri, a qualifié le procès de « parodie de justice », soulignant le déroulement expéditif de l’audience, tenue sans interrogatoire de l’accusé ni plaidoirie de la défense. Pour Ennahdha, il s’agit d’une justice exercée sur des « sujets » et non sur des « citoyens ».

Dans un communiqué publié mercredi 4 juin 2025, le parti affirme que ce procès n’a aucun fondement juridique sérieux et qu’il s’agit d’un nouveau maillon dans une chaîne de répression plus large visant les opposants politiques, les militants de la société civile, les journalistes et les blogueurs. Ennahdha demande la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites motivées par des considérations partisanes.

Le mouvement appelle également l’ensemble des forces démocratiques, les organisations de la société civile et les défenseurs des droits humains à s’élever contre la politisation de la justice et à protéger son indépendance. Il conclut en réaffirmant son attachement à la défense des libertés fondamentales et à la construction d’un État de droit.

M.B.Z

 

04/06/2025 | 10:29
2 min
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Commentaires
SAM53
ET VOUS COMMENT AVEZ VOUS GOUVERNE
a posté le 04-06-2025 à 12:35
Ennahba peut elle nous rappeler le sort di Dr Jilani Daboussi allah yarhmou winaamou sous leur gouvernance Et quel a été son issue finale sous bhiri justement
DHEJ
Il était à la tete de çe ministère...
a posté le 04-06-2025 à 12:17
Et il l'a instrumentalisé... et bientôt sera le tour de ceux qui l'instrumentalise aujourd'hui.
Citoyen_H
SI C'EST LE CAS, CHOSE "IMPOSSIBLE",
a posté le 04-06-2025 à 11:47
que dire alors de la période ou les criminels d'ennakba, gouvernèrent sans partage, surtout tout au long de la période qui s'étala de 2011 à 2014, période durant laquelle ils envoyèrent en prison, sans procès, des milliers d'innocents, dont une bonne partie étaient des patriotes hors pair
Ya khommége, famma Rabi.
Khafou minnou, ya klébe !