Actuellement en visite à Tunis, l’ancien président français et chef du parti « Les Républicains », s’est entretenu aujourd’hui lundi 20 juillet 2015 avec le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi. Une occasion de réaffirmer le « soutien de la France, mais aussi des autres pays démocratiques, aux efforts de la Tunisie de combattre le terrorisme et l’immigration clandestine et de poursuivre ses plans de croissance », selon un communiqué de la présidence tunisienne.

Accompagné d’une délégation de parlementaires français, Sarkozy a insisté sur la réussite du printemps tunisien, après un entretien d’une heure avec BCE. Selon des propos rapportés par le journal français Le Figaro, l’ancien président français a déclaré : « aujourd'hui, la Tunisie a moins besoin de nos encouragements, de nos discours, de nos paroles que de faits concrets». Tout en affirmant la nécessité d’axer les efforts européens sur la sécurité, il a précisé : «le combat pour la sécurité de la Tunisie, c'est le combat pour la sécurité de tous les pays libres dans le monde». Le volet économique ne sera, par ailleurs, pas négligé : «les chiffres dont on parle sont incomparables que ceux utilisés pour l'aide grecque […] avec 6 % de ce qu'on a payé pour la dette grecque on sauve économiquement la Tunisie». Et d’ajouter : « le développement de la Tunisie est un élément essentiel si l'Europe veut maîtriser les flux migratoires » tout en rappelant le projet, abandonné, de l'Union pour la Méditerranée qu’il avait proposé lorsqu’il était président.

Et d’ajouter, selon la même source : «force est de reconnaître que le seul printemps arabe véritablement réussi, c'est le printemps tunisien, que la Tunisie est une démocratie. C'est bien parce que c'est une démocratie qu'elle est attaquée par ceux qui refusent la démocratie et au fond la civilisation.» 

Nicolas Sarkozy s’est, à l’issue de cette rencontre, rendu au musée du Bardo pour déposer une gerbe en mémoire des victimes de l’attaque meurtrière du 18 mars dernier.

S.T.