Vous connaissez?
Oui ou Non?
L'essentiel: C'est manger des pattes, des spaghetti; des macaronis, des macarounas de "Qalb Touness".....
Le désigné Habib Jamli multiplie ces derniers jours les rencontres et reçoit tout le monde afin de composer le futur gouvernement. Mais vraiment, tout le monde ! Un peu comme si vous mélangiez, dans votre cuisine, les torchons et les serviettes, M. Jamli reçoit les bonnes gens et la racaille, les repris de justice et les plus grands intellectuels, les évadés fiscaux et les brillants économistes. Quand on voit passer chez lui Imed Deghij, Seïf Eddine Makhlouf, Zyed Krichen et Fadhel Abdelkefi, il y a de quoi s’interroger sur la gymnastique cérébrale qu’est en train de faire le futur chef du gouvernement. Vous êtes désigné chef du gouvernement, oui ou non ? Si vous êtes capable d’occuper le poste, composez donc votre gouvernement sans consulter X et Y et leur demander ce qu’ils pensent et ce qu’ils proposent ! C’est vous le chef, c’est à vous de proposer et c’est aux autres de disposer ! Si ça leur plait, tant mieux ; si ça ne leur plait pas, eh ben tant pis, ils devront composer ! Ensuite, une fois le gouvernement en place et le travail entamé, assumez et assumez seul, aussi bien les erreurs que les succès ! Un chef qui consulte, qui arrondit les angles, qui a peur de se tromper, qui aimerait satisfaire un maximum de personnes, qui voudrait en mécontenter le minimum, n’est pas un bon chef. Un vrai chef n’a pas besoin d’être aimé, il n’en a que faire de l’amour de Krichen et de Deghij, il doit faire ce qu’il a à faire.
Dans sa situation actuelle, la Tunisie a besoin de procéder à une opération chirurgicale douloureuse. Un vrai chef se doit donc d’aller directement au but et d’en finir avec les analgésiques.
Une semaine après sa désignation, Habib Jamli donne l’impression qu’il ne sait pas quoi faire. Il consulte et prend les avis des uns et des autres. Et votre avis donc ? On en fait quoi ? Si vous êtes désigné pour collecter les opinions et stratégies des autres, on aurait nommé un(e) secrétaire dans ce cas. On comprend bien qu’un Premier ministre, pour faire passer ses futures lois, appelle des chefs de parti pour les consulter (ou feindre de les consulter) et leur faire part de sa stratégie. Sauf que Habib Jamli n’est pas dans ce cas. Il consulte vraiment « tout et n’importe qui ».
Quand il reçoit Saïd Jaziri (4 sièges au parlement) c’est de la perte de temps, car ce monsieur (repris de justice et pirate d’ondes FM) ne pèse rien. Lui consacrer une heure de son planning est une heure perdue de son précieux temps. Idem pour Issam Chebbi et Khalil Zaouia.
Quand il reçoit Fadhel Abdelkefi pour avoir son avis sur certaines questions économiques, c’est aussi une perte de temps, car M. Abdelkefi n’est ni son conseiller, ni un membre de son parti pour lui proposer des solutions. S’il a des solutions à proposer, M. Abdelkefi se serait présenté aux élections.
Quand il reçoit Zyed Krichen pour écouter les problèmes et les propositions relatives au secteur de l’Information, c’est aussi aberrant, car M. Krichen n’est pas le représentant de la corporation laquelle est représentée par MM. Nouri Lajmi (Haica, autorité constitutionnelle chargée de l’audiovisuel, déjà snobée par Carthage), Néji Bghouri (Syndicat des journalistes, reçu le lendemain) et Taïeb Zahar (Fédération des patrons de presse), Lassâad Khedhr (Syndicat des patrons de télé) et Kamel Robbana (Syndicat des patrons de radio). Zyed Krichen a beau être l’un des meilleurs analystes politiques tunisiens, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas le conseiller de M. Jamli pour lui proposer des solutions politiques ou économiques ou sectorielles. S’il en avait, il aurait fait de la politique et se serait présenté aux élections.
Pareil pour Lotfi Bouchnak qui n’est pas le représentant officiel des artistes, lesquels ont un syndicat en bonne et due forme, représenté par Mokdad Sehili. Et pourquoi reçoit-il un chanteur et non un cinéaste, un homme de théâtre ou un artiste-plasticien ?
Un vrai chef a un programme et une stratégie. Une fois qu’il les a établis, il peut éventuellement les exposer à des personnalités comme MM. Abdelkefi, Krichen, Bouchnak ou Bghouri et ce dans une droite stratégie de communication et marketing politique. Les recevoir avant d’établir cette stratégie n’a aucun sens, sauf s’il veut faire un selfie avec eux ou obtenir des photos dédicacées.
Si Habib Jamli multiplie les consultations et reçoit un peu tout le monde, avec le risque de donner l’impression qu’il navigue à vue, c’est qu’il a besoin de soutiens ou, plutôt, de complices.
Quand on est au stade de la composition du gouvernement, on ne reçoit pas des personnalités publiques pour les consulter, on reçoit des compétences pour leur proposer des portefeuilles ministériels afin d’exécuter un programme déjà établi. Dans une démocratie qui se respecte, où les partis respectent leurs électeurs, ce programme aurait déjà été exposé au moment de la campagne électorale. Une fois votre élection réussie, vous passez directement à l’exécution de ce programme. En théorie, vous devriez savoir qui va occuper quel poste avant même les élections, car votre programme a été établi par des compétences de votre parti capables de l’exécuter et ce sont ces compétences qui vont occuper les postes en question. A la limite, et au vu des résultats disparates, on peut comprendre que vous fassiez appel à des blocs parlementaires avec lesquels vous ferez alliance pour qu’ils exécutent leur propre programme dans le portefeuille qui va leur être attribué.
Sauf que Habib Jamli n’en est pas là, tout comme son parti vainqueur des élections, Ennahdha. Ces islamistes n’assument pas leur victoire et ne veulent pas assurer, seuls, la conduite du pays comme l’exigent les règles basiques de la démocratie et comme le pensaient leurs électeurs. Ont-ils assumé quelque chose d’ailleurs ?
De prime abord, les islamistes d’Ennahdha renient l’appartenance de Habib Jamli à leur parti. Or ceci est faux et Habib Jamli est bel et bien membre d’Ennahdha, puisqu’il a été présenté comme tel par les instances du parti en 2011 quand il a été membre du gouvernement. Dans une démocratie qui respecte ses électeurs et ses citoyens, ce mensonge aurait dû provoquer un séisme politique et discréditer à jamais M. Jamli.
Hier encore, ils avouaient leur passé terroriste en présentant de plates excuses. Aujourd’hui, ils ne veulent plus rien assumer de ce passé et font tout pour intimider ceux qui leur rafraichissent la mémoire.
Hier encore, ils juraient leurs grands dieux qu’ils allaient gouverner seuls et pas avec les soi-disant « corrompus ». Maintenant qu’ils ont réussi à bananer les électeurs et à se positionner premiers, ils ne veulent pas assumer cette victoire et cherchent des alliances incertaines, y compris avec les repris de justice. La Tunisie n’est pourtant ni l’Italie, ni la Belgique où l’on n’est pas assuré du vote de confiance. Ce n’est pas, non plus, la Tunisie de 2014 où Nidaa était « obligé » de composer avec les islamistes, sans lesquels le gouvernement de Habib Essid n’aurait jamais eu les 109 voix requises. Ennahdha a déjà eu la garantie que son gouvernement allait passer, sans besoin de distribuer des portefeuilles aux uns et aux autres. Plusieurs partis, Attayar à leur tête, leur ont demandé de gouverner seuls et leur ont promis le vote de confiance, sans contrepartie.
Si Ennahdha ne veut pas « assumer » seul la victoire, engage (via Habib Jamli) des consultations un peu partout avec tout le monde et mélange torchons et serviettes, c’est qu’il a peur de la responsabilité du pouvoir. Il a besoin de boucs émissaires sur qui il s’essuiera demain les pieds en cas d’échec. Ennahdha ne fait pas confiance à la réussite de son propre programme et de sa propre stratégie et anticipe, d’ores et déjà, l’échec !
Un parti empli de volonté de succès avec un vrai chef ayant une vision claire et lointaine n’anticipe jamais l’échec !
Si on commence dès le départ à anticiper l’échec et à multiplier les rencontres pour recueillir les programmes et les visions des uns et des autres, c’est que l’on n’a pas soi-même de programme et que l’on sait que ce qu’on a présenté aux électeurs, durant la campagne, était du pipeau.
Ennahdha en est là, Habib Jamli en est là. Les futurs ministres (non nahdhaouis) qui accepteront d’entrer dans ce gouvernement en seront là aussi et deviendront les complices de cette tromperie. Pire, puisqu’ils ne sont pas nahdhaouis, ils seront les serpillères dans lesquelles les nahdhaouis s’essuieront les bottes pour justifier leur futur échec et pouvoir, ensuite, bananer une nouvelle fois leurs électeurs. Le chic avec les islamistes, c’est qu’on peut leur faire confiance pour qu’ils tombent toujours dans le même piège et croient, éternellement, aux mêmes mensonges de leurs chefs. Que ceux qui espèrent obtenir un siège au gouvernement Jamli révisent leur position, car ils ne vont être que les futurs dindons de la nouvelle farce islamiste.
Le désigné Habib Jamli multiplie ces derniers jours les rencontres et reçoit tout le monde afin de composer le futur gouvernement. Mais vraiment, tout le monde ! Un peu comme si vous mélangiez, dans votre cuisine, les torchons et les serviettes, M. Jamli reçoit les bonnes gens et la racaille, les repris de justice et les plus grands intellectuels, les évadés fiscaux et les brillants économistes. Quand on voit passer chez lui Imed Deghij, Seïf Eddine Makhlouf, Zyed Krichen et Fadhel Abdelkefi, il y a de quoi s’interroger sur la gymnastique cérébrale qu’est en train de faire le futur chef du gouvernement. Vous êtes désigné chef du gouvernement, oui ou non ? Si vous êtes capable d’occuper le poste, composez donc votre gouvernement sans consulter X et Y et leur demander ce qu’ils pensent et ce qu’ils proposent ! C’est vous le chef, c’est à vous de proposer et c’est aux autres de disposer ! Si ça leur plait, tant mieux ; si ça ne leur plait pas, eh ben tant pis, ils devront composer ! Ensuite, une fois le gouvernement en place et le travail entamé, assumez et assumez seul, aussi bien les erreurs que les succès ! Un chef qui consulte, qui arrondit les angles, qui a peur de se tromper, qui aimerait satisfaire un maximum de personnes, qui voudrait en mécontenter le minimum, n’est pas un bon chef. Un vrai chef n’a pas besoin d’être aimé, il n’en a que faire de l’amour de Krichen et de Deghij, il doit faire ce qu’il a à faire.
Dans sa situation actuelle, la Tunisie a besoin de procéder à une opération chirurgicale douloureuse. Un vrai chef se doit donc d’aller directement au but et d’en finir avec les analgésiques.
Une semaine après sa désignation, Habib Jamli donne l’impression qu’il ne sait pas quoi faire. Il consulte et prend les avis des uns et des autres. Et votre avis donc ? On en fait quoi ? Si vous êtes désigné pour collecter les opinions et stratégies des autres, on aurait nommé un(e) secrétaire dans ce cas. On comprend bien qu’un Premier ministre, pour faire passer ses futures lois, appelle des chefs de parti pour les consulter (ou feindre de les consulter) et leur faire part de sa stratégie. Sauf que Habib Jamli n’est pas dans ce cas. Il consulte vraiment « tout et n’importe qui ».
Quand il reçoit Saïd Jaziri (4 sièges au parlement) c’est de la perte de temps, car ce monsieur (repris de justice et pirate d’ondes FM) ne pèse rien. Lui consacrer une heure de son planning est une heure perdue de son précieux temps. Idem pour Issam Chebbi et Khalil Zaouia.
Quand il reçoit Fadhel Abdelkefi pour avoir son avis sur certaines questions économiques, c’est aussi une perte de temps, car M. Abdelkefi n’est ni son conseiller, ni un membre de son parti pour lui proposer des solutions. S’il a des solutions à proposer, M. Abdelkefi se serait présenté aux élections.
Quand il reçoit Zyed Krichen pour écouter les problèmes et les propositions relatives au secteur de l’Information, c’est aussi aberrant, car M. Krichen n’est pas le représentant de la corporation laquelle est représentée par MM. Nouri Lajmi (Haica, autorité constitutionnelle chargée de l’audiovisuel, déjà snobée par Carthage), Néji Bghouri (Syndicat des journalistes, reçu le lendemain) et Taïeb Zahar (Fédération des patrons de presse), Lassâad Khedhr (Syndicat des patrons de télé) et Kamel Robbana (Syndicat des patrons de radio). Zyed Krichen a beau être l’un des meilleurs analystes politiques tunisiens, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas le conseiller de M. Jamli pour lui proposer des solutions politiques ou économiques ou sectorielles. S’il en avait, il aurait fait de la politique et se serait présenté aux élections.
Pareil pour Lotfi Bouchnak qui n’est pas le représentant officiel des artistes, lesquels ont un syndicat en bonne et due forme, représenté par Mokdad Sehili. Et pourquoi reçoit-il un chanteur et non un cinéaste, un homme de théâtre ou un artiste-plasticien ?
Un vrai chef a un programme et une stratégie. Une fois qu’il les a établis, il peut éventuellement les exposer à des personnalités comme MM. Abdelkefi, Krichen, Bouchnak ou Bghouri et ce dans une droite stratégie de communication et marketing politique. Les recevoir avant d’établir cette stratégie n’a aucun sens, sauf s’il veut faire un selfie avec eux ou obtenir des photos dédicacées.
Si Habib Jamli multiplie les consultations et reçoit un peu tout le monde, avec le risque de donner l’impression qu’il navigue à vue, c’est qu’il a besoin de soutiens ou, plutôt, de complices.
Quand on est au stade de la composition du gouvernement, on ne reçoit pas des personnalités publiques pour les consulter, on reçoit des compétences pour leur proposer des portefeuilles ministériels afin d’exécuter un programme déjà établi. Dans une démocratie qui se respecte, où les partis respectent leurs électeurs, ce programme aurait déjà été exposé au moment de la campagne électorale. Une fois votre élection réussie, vous passez directement à l’exécution de ce programme. En théorie, vous devriez savoir qui va occuper quel poste avant même les élections, car votre programme a été établi par des compétences de votre parti capables de l’exécuter et ce sont ces compétences qui vont occuper les postes en question. A la limite, et au vu des résultats disparates, on peut comprendre que vous fassiez appel à des blocs parlementaires avec lesquels vous ferez alliance pour qu’ils exécutent leur propre programme dans le portefeuille qui va leur être attribué.
Sauf que Habib Jamli n’en est pas là, tout comme son parti vainqueur des élections, Ennahdha. Ces islamistes n’assument pas leur victoire et ne veulent pas assurer, seuls, la conduite du pays comme l’exigent les règles basiques de la démocratie et comme le pensaient leurs électeurs. Ont-ils assumé quelque chose d’ailleurs ?
De prime abord, les islamistes d’Ennahdha renient l’appartenance de Habib Jamli à leur parti. Or ceci est faux et Habib Jamli est bel et bien membre d’Ennahdha, puisqu’il a été présenté comme tel par les instances du parti en 2011 quand il a été membre du gouvernement. Dans une démocratie qui respecte ses électeurs et ses citoyens, ce mensonge aurait dû provoquer un séisme politique et discréditer à jamais M. Jamli.
Hier encore, ils avouaient leur passé terroriste en présentant de plates excuses. Aujourd’hui, ils ne veulent plus rien assumer de ce passé et font tout pour intimider ceux qui leur rafraichissent la mémoire.
Hier encore, ils juraient leurs grands dieux qu’ils allaient gouverner seuls et pas avec les soi-disant « corrompus ». Maintenant qu’ils ont réussi à bananer les électeurs et à se positionner premiers, ils ne veulent pas assumer cette victoire et cherchent des alliances incertaines, y compris avec les repris de justice. La Tunisie n’est pourtant ni l’Italie, ni la Belgique où l’on n’est pas assuré du vote de confiance. Ce n’est pas, non plus, la Tunisie de 2014 où Nidaa était « obligé » de composer avec les islamistes, sans lesquels le gouvernement de Habib Essid n’aurait jamais eu les 109 voix requises. Ennahdha a déjà eu la garantie que son gouvernement allait passer, sans besoin de distribuer des portefeuilles aux uns et aux autres. Plusieurs partis, Attayar à leur tête, leur ont demandé de gouverner seuls et leur ont promis le vote de confiance, sans contrepartie.
Si Ennahdha ne veut pas « assumer » seul la victoire, engage (via Habib Jamli) des consultations un peu partout avec tout le monde et mélange torchons et serviettes, c’est qu’il a peur de la responsabilité du pouvoir. Il a besoin de boucs émissaires sur qui il s’essuiera demain les pieds en cas d’échec. Ennahdha ne fait pas confiance à la réussite de son propre programme et de sa propre stratégie et anticipe, d’ores et déjà, l’échec !
Un parti empli de volonté de succès avec un vrai chef ayant une vision claire et lointaine n’anticipe jamais l’échec !
Si on commence dès le départ à anticiper l’échec et à multiplier les rencontres pour recueillir les programmes et les visions des uns et des autres, c’est que l’on n’a pas soi-même de programme et que l’on sait que ce qu’on a présenté aux électeurs, durant la campagne, était du pipeau.
Ennahdha en est là, Habib Jamli en est là. Les futurs ministres (non nahdhaouis) qui accepteront d’entrer dans ce gouvernement en seront là aussi et deviendront les complices de cette tromperie. Pire, puisqu’ils ne sont pas nahdhaouis, ils seront les serpillères dans lesquelles les nahdhaouis s’essuieront les bottes pour justifier leur futur échec et pouvoir, ensuite, bananer une nouvelle fois leurs électeurs. Le chic avec les islamistes, c’est qu’on peut leur faire confiance pour qu’ils tombent toujours dans le même piège et croient, éternellement, aux mêmes mensonges de leurs chefs. Que ceux qui espèrent obtenir un siège au gouvernement Jamli révisent leur position, car ils ne vont être que les futurs dindons de la nouvelle farce islamiste.