Dans une interview accordée à Hannibal TV, Samir Seriati, fils d'Ali Seriati, ancien directeur de la garde présidentielle de Ben Ali, a révélé certains détails de ce qui se passait au palais de Carthage, dans les heures qui ont précédé la fuite de l'ancien président le 14 janvier 2011.

M. Seriati a affirmé que, lors des derniers jours et notamment les heures qui ont précédé le dernier discours de Ben Ali, ce dernier s'était entouré de sa famille, autre que les Trabelsi, en l'occurrence, ses filles Cyrine et Ghazoua, M. Seriati, tout en affirmant qu'il s'agit de "données sûres et vérifiées", a précisé que "le discours, rédigé par Iyadh Ouderni, contenait, au départ, une phrase où Ben Ali disait texto: "Ma famille proche va devoir rendre des comptes".

Ensuite, toujours selon M. Seriati fils, Ben Ali aurait annoncé à son épouse sa décision de divorcer "pour la forme". La réaction de Leïla a été si violente qu'elle l’a menacé, en présence de témoins, de "liquider son fils" s'il envisageait de divorcer.
M. Seriati a affirmé ensuite que cette menace a fini par dissuader Ben Ali, et la fameuse phrase a été modifiée comme suit : "Ils devront rendre des comptes" (sans préciser de qui il s'agissait).

M. Seriati fils, a ajouté que son père, qui s’attendait à ce que le discours présidentiel soit "historique et soulageant pour le peuple", a été fortement déçu par le revirement de la situation et lui avait crié au téléphone : "Qu'est ce que vous voulez que je fasse? Que je parle à sa place?..."