
Invité de l’émission Politika sur Jawhara FM, mardi 3 juin 2025, Karim Krifa, membre du bureau politique du Parti destourien libre (PDL), a vivement dénoncé la poursuite de la détention d’Abir Moussi, qu’il qualifie de « détention arbitraire », en l’absence de tout mandat judiciaire valide.
Selon Karim Krifa, la présidente du PDL a purgé la peine de 16 mois de prison prononcée dans l’une des affaires la concernant, une peine arrivée à échéance le 26 mai. Par ailleurs, une seconde affaire a été renvoyée devant la chambre criminelle, sans qu’aucun nouveau mandat de dépôt n’ait été émis à son encontre. Une troisième affaire est également en cours, mais elle ne justifie pas non plus, selon lui, son maintien en détention.
Karim Krifa affirme qu’aucun document judiciaire en vigueur ne justifie aujourd’hui l’incarcération d’Abir Moussi. « Elle est détenue sans base légale, ce qui constitue une violation grave des droits fondamentaux », a-t-il déclaré, rappelant que le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a déjà qualifié sa situation de « détention arbitraire ».
Il ajoute que toutes les autorités concernées ont été informées de cette situation : le ministère de la Justice, la direction de la prison de La Manouba, ainsi que la présidence de la République. « À ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse », déplore-t-il, évoquant la possibilité d’une action judiciaire, tant au niveau national qu’international, contre les responsables de cette détention.
Sur le plan humain, Karim Krifa a souligné la souffrance physique et morale de l’ancienne députée. Il affirme qu’Abir Moussi a été victime de violences physiques le 3 octobre 2023, alors qu’elle tentait de déposer une plainte au bureau d’ordre de la présidence. Ces violences auraient entraîné une dégradation de son état de santé. Il déplore également qu’elle soit privée de contacts réguliers avec sa fille, son époux et sa mère, ce qu’il considère comme une forme de maltraitance psychologique.
Par ailleurs, il est revenu sur la nouvelle initiative politique lancée par sa formation. Il a souligné que cette initiative repose sur « une philosophie particulière visant à dépasser les clivages historiques sans fondement », à travers la rédaction d’un document commun réunissant toutes les familles et forces politiques — à l’exception de celles entretenant des liens organiques ou structurels avec l’étranger, celles affiliées à des organisations extraterritoriales, ou encore celles ayant glorifié le terrorisme, participé à l’envoi de jeunes dans les zones de conflit, ou contribué à la violence contre les Tunisiens, selon ses propos.
Karim Krifa a également indiqué que plusieurs rencontres préliminaires ont déjà eu lieu avec des personnalités nationales ainsi qu’avec des partis et des colalitions de la société civile tels que Attayar, Ettakatol, Afek Tounes, Soumoud (Mouvement de la Résilience), Haraket Haq (Mouvement du Droit), Al Joumhouri, et le Réseau droits et libertés.
S.H


Moins de 5% ?
Si vous étiez des hommes vous serez en prison et cette pauvre femme serait dehors , vous rentrez tranquillement chez vous voir vos familles alors qu elle est en prison .
Quel courage ? Quel initiative ? Que du blabla