Selon les résultats de l'enquête sur le meurtre de Chokri Belaïd, l'assassinat a été décidé par les leaders d'Ansar Chariâa dans la maison de Seif Allah Ben Hassine alias Abou Iyadh. Cette décision vient en riposte à l'arrestation de Mohamed Ridha Ben Nejem et la mort de se femme à Hay Ettadhmen au cours d'une opération de police le 20 janvier 2013.

Suite à cette arrestation, les leaders d'Ansar Chariâa se sont réunis dans la maison d'Abou Iyadh pour explorer les manières possibles de riposter. Etaient présents notamment Kamel Gadhgadhi et Ahmed Rouissi. Rappelons ici que Mohamed Ridha Ben Nejem était le commandant de l'aile militaire de l'organisation. Le soir même, il se trouvait que Chokri Belaïd passait sur la chaîne Ettounsiya et critiquait violemment la venue d'un prédicateur koweitien en Tunisie.

C'est ainsi que sur suggestion de Kamel Gadhgadhi, présent à cette réunion, le meurtre de Chokri Belaïd a été commandité. Gadhgadhi a justifié cette décision par le fait que Chokri Belaïd était un communiste et qu'il était actif sur la scène politique tunisienne. Le 6 février 2013, l'assassinat a été exécuté.