Dans un point de presse, au pied levé, accordé aux représentants des médias tunisiens présents à Washington, le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed a indiqué que « les décideurs américains comprennent très bien la situation en Tunisie et sont convaincus de la nécessité d’aider notre pays dans sa lutte contre le terrorisme ».

« Les dirigeants américains se félicitent, également, de l’expérience tunisienne en matière de combat contre la corruption et sont persuadés que les deux phénomènes sont liés. Ils estiment aussi que l’approche de la Tunisie est intéressante, notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans le sens où elle n’est pas uniquement sécuritaire. Le pays dispose d’une stratégie englobant les volets de l’enseignement, de l’éducation, de la culture et de la jeunesse », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la réduction des aides américaines à la Tunisie, le chef du gouvernement a répondu « qu’il s’agit, certes d’un aspect important », mais que « sur le long terme, les Tunisiens pourront profiter des opportunités offertes par le vaste marché américain avec l’exportation de certains produits dont l’huile d’olive, les industries agro-alimentaires et le textile ainsi que la mise en place de mécanismes solides d’échanges et, pourquoi pas carrèment, la création d’une zone de libre-échange ».

Interrogé par l'un des journalistes, Chahed a nié l’information concernant une reconnaissance d’Israël dans un accord conclu avec les sénateurs américains. Il a aussi nié tout lien entre la dernière hausse des prix de certains produits et les exigences du Fonds monétaire international.

De notre envoyé spécial à Washington, Nizar Bahloul