Aux temps du dictateur déchu Ben Ali, je disais que le grand malheur des Tunisiens en comparaison à nous qui vivons en Allemagne, c'est de ne pas savoir quand ils vont être emprisonnés, sans qu'ils ne soient même au courant de la raison de leur arrestation.
Nous avions un «Raïs Choôba» (chef de cellule) du RCD, qui le dit de lui-même, que lorsque quelqu'un du quartier ne le salue pas avec humilité et respect, il lui prépare un bon bout de papier de «istoufida», avec plein de fausses accusations politico-religieuses, qu'il remet au poste de police contre une copie-décharge, qui oblige les policiers de considérer le faux accusé, comme étant un grand risque contre l'Etat tunisien.
Le RCDiste se réjouit de son pouvoir criminel et sa victime se perd dans son innocence, dans un régime qui encourage la vengeance des uns contre les autres.
Après la Révolution du 14 janvier 2011, j'ai cru que ces méthodes criminelles de «istoufida», ne pourront jamais plus exister dans notre vraie démocratie tunisienne, jusqu'à ce que j'aie appris par le biais de BN, qu'il y a plus de 100.000 Tunisiens, soit 1% de la population, qui souffrent encore par cette même méthode criminelle de «istoufida» des dictateurs. Chacun peut inculper chacun sans la moindre preuve, car s'il y a de vraies preuves, il faut les déposer devant la Justice tunisienne avec tous ses pôles et toutes ses instances. Non pas les archiver en secret dans les annales d'une police fort bien connue et reconnue, par la corruption et par la manipulation des dossiers, où ils transforment le criminel en victime et la victime en criminel. Sans même que l'intéressé ne le sache.
C'est un grand danger pour notre vraie démocratie en Tunisie, à combattre par toutes les bonnes consciences médiatiques et intellectuelles de la Tunisie, en dehors de toute personnalisation des cas.
Il y va de notre Patrie tunisienne et de l'avenir de toutes nos futures générations.
Vive BN.