alexametrics
mardi 07 mai 2024
Heure de Tunis : 16:20
Dernières news
Union des travailleurs de Tunisie : « je fais la grève, donc je suis ! »
10/08/2011 | 1
min
Union des travailleurs de Tunisie : « je fais la grève, donc je suis ! »
{legende_image}

L’Union des travailleurs de Tunisie (UTT) est là et veut bien le faire savoir ! Finies les négociations sociales avec un syndicat unique et vive le pluralisme syndical.

C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue mercredi 10 août 2011 par l’UTT à son siège. Le syndicat ne veut plus qu’on l’ignore ou qu’on marche sur ses plates-bandes. Et pour se faire la main et hausser le ton, il a commencé, en beauté, avec une démonstration de force digne d’un grand syndicat paralysant toute l’économie.
En effet, la grève, organisée hier (mardi) dans un secteur stratégique qui est celui des transports, est une réponse à deux faits que la nouvelle centrale syndicale juge grave mais qui verse dans un seul sens à savoir le refus d’être ignorée».
En fait, après avoir entamé des négociations avec eux le 4 août, les autorités de tutelle ont décidé de suspendre ces négociations. Pire encore, elles ont trouvé une autre partie avec qui négocier et qui leur convenait mieux apparemment : l’UGTT. Le 8 août, à la veille de la grève, Salem Miladi, ministre du Transport, s’est réuni avec Fraj Ali, PDG de la Transtu et Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), à l’issue de laquelle on a déclaré qu’il n’y aurait pas grève.

Pour Hassen Kanzari, secrétaire général adjoint de L'UTT, les responsables à blâmer pour ce qui s’est passé sont les autorités de tutelle : le ministre du Transport, le président-directeur général de la TRANSTU et le directeur de l'Inspection du Travail qui ont «poussé» l'UTT à déclencher la grève, en protestation contre «l'indifférence qu'ils ont manifestée face à leurs revendications». L’UTT a respecté la loi et a prévenu, de son côté, ces autorités de la tenue grève mais ces dernières n’ont rien fait pour éviter cela.
En outre, M. Kanzari est étonné par les propos du ministre lors de son intervention sur la télévision nationale au JT de 20h. Selon lui, les salaires annoncés par le ministre sont totalement erronés : les salarié de la Transtu ne touche pas au minimum 700 dinars nets (et peuvent atteindre 1260 dinars nets) mais atteignent après 20 et 30 ans de travail à peine les 700 dinars.
Concernant les 500 millions de dinars de dettes de la société, Naceur Bafoun a expliqué que ces dettes sont le résultat de la mauvaise gestion de l’ancien régime qui bénéficiait notamment de bus gratuits. Il a également énuméré les avantage en nature dont bénéficient les responsables de la société et qui sont, selon lui, exagérés.

Alors quelles sont les demandes de l’UTT ? L’organisation a certaines revendications dont la comptabilisation des heures supplémentaires (au tarif énoncé dans le Code du travail), le même système de promotion pour tous les travailleurs de la Transtu, la gratuité des services de transport pour les employés de la société, la priorité dans le recrutement à leurs enfants et surtout le respect du droit syndical.

Hassen Kanzari a précisé qu’actuellement, il n’y a pas une autre grève prévue. Mais que si les autorités de tutelle s’entêtent à les ignorer et à ne pas les prendre en considération, dans les prochaines négociations, «cela envenimera les choses davantage et l’UTT sera obligée de reprendre la grève», a-t-il annoncé.
10/08/2011 | 1
min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous