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Une décennie dâEUR(TM)existence sans tambour ni trompette
31/12/2007 | 1
min
Une décennie dâEUR(TM)existence sans tambour ni trompette
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Djerba et Hammamet ne sont ni Las Vegas, ni Monaco. Mais les casinos qui y sont implantés devaient, à l’origine, booster encore davantage leur activités et proposer aux touristes un autre produit de loisir durant leur séjour. Dix ans après la première ouverture d’un casino, il semblerait que l’objectif n’a pas été atteint. Du moins selon l’analyse de Patrick Chos, ancien DGA du groupe Barrière.

Dans une interview qu’il a récemment accordée au magazine « Paris Côte d’Azur », M. Patrick Chos, ancien directeur général adjoint du groupe Lucien Barrière Côte d’Azur et spécialiste des casinos tunisiens a déclaré qu’il ne reste actuellement que deux casinos en activité dans notre pays : Le Pasino à Djerba du Groupe Partouche et La Médina, à Hammamet, dirigée par Raymond Matar. Il explique ce bilan décevant par la fermeture de nombreux établissements de jeux suite à une enquête de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) qui a mis au jour de graves manquements dans leurs activités. Mais il ne révèle pas explicitement la nature de ces manquements. Il s’en tient simplement à la formule utilisée par l’ONTT. Il a ensuite évoqué les péripéties des ces casinos depuis leur début en Tunisie. Il a regretté que les dix ans d’existence des casinos en Tunisie ne soient pas célébrés comme il se doit.
Rappelons que c’est en 1997 que le premier casino est ouvert en Tunisie. Ensuite, plusieurs autres établissements de jeu ont vu le jour à travers le pays. Selon M. Chos, cette activité avait énormément nourri de réelles ambitions en matière de développement touristique. Mais au fil des années, cet espoir s’est transformé en tergiversations et de galère pour ces casinos.
Malgré cette situation peu reluisante, M. Chos souligne que cette activité ludique a actuellement d’encourageantes perspectives. Il trouve cet optimisme dans la stabilité politique incontestable dont jouit la Tunisie ainsi qu’une croissance économique élevée. L’autre fait rassurant, selon lui, se trouve dans les mégaprojets qui verront le jour dans les cinq ans à venir. Il n’a pas aussi oublié d’évoquer l’intégration de l’économie tunisienne dans une zone de libre échange avec l’Union européenne, son premier partenaire économique.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a peu de temps, la Tunisie comptait jusqu’à neuf casinos en activité. Pourquoi leur nombre a-t-il baissé ? Analysant la situation en février 2006 (déjà !), nos confrères de Tourismag s’interrogeaient : « La situation actuelle des casinos en Tunisie doit inciter les Pouvoirs publics et les professionnels du tourisme à se poser les questions qu’il faut : pourquoi l’exploitation d’un casino ne peut-elle être viable ? Est-ce à cause d’une législation pas assez incitative ? Est-ce à cause d’une commercialisation défaillante ? Ou y a-t-il d’autres raisons plus profondes ? La situation est suffisamment grave au point de s’inquiéter sur le devenir d’un produit sur lequel le tourisme tunisien a pourtant fondé tellement d’espoir dans le cadre de sa stratégie de diversification de l’offre. »
C’est une sonnette d’alarme qu’ils ont tirée suite à la fermeture du Grand Casino Hammamet qui a mis la clé sous la porte. Une fermeture due à un problème financier puisque le gestionnaire (l’Italien Astro Tourism) n’a pas payé ses loyers à l’hôtel Sol Azur du groupe Les Orangers.
La sonnette d’alarme ayant été tirée, les pouvoirs publics (l’ONTT en l’occurrence) ont-ils réagi ? La réponse est positive puisqu’ils ont décidé la fermeture d’un nombre de casinos afin de mettre un terme aux manquements graves de la gestion. Mais cette solution radicale est-elle bonne pour notre tourisme ? Évidemment que non puisque l’on ne compte plus aujourd’hui que deux casinos en activité, à savoir le Pasino à Djerba du Groupe Partouche et la Medina, à Hammamet dirigée par Raymond Matar.
Très insuffisant au vu de notre potentiel touristique et, surtout, au vu des investisseurs (notamment arabes) qui viennent en masse ces derniers temps et qui ont un réel besoin de loisir après des journées de travail d’arrache-pied. Des investisseurs qu'on voit remplir les casinos européens et qu'on aimerait bien voir remplir les nôtres.


31/12/2007 | 1
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