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Tunisie - Moncef Marzouki encourt une peine de prison à cause de son livre noir (audio)
04/12/2013 | 1
min
Tunisie - Moncef Marzouki encourt une peine de prison à cause de son livre noir (audio)
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Alors que Adnène Mansar, porte-parole de la présidence de la République, affirme que la Présidence « assumera pleinement sa responsabilité dans la publication de son livre noir », il semble que cette responsabilité n’est pas uniquement politique, mais également pénale.
En soulignant sur sa page Facebook que «ce livre peut renvoyer tous ses auteurs directement en enfer », le constitutionnaliste Amine Mahfoudh ne croit pas si bien dire. En effet, selon lui, le président de la République, risque non seulement de perdre sa place mais, étant donné qu'il ne bénéficie pas d’immunité judiciaire, il encourt également une peine d’emprisonnement, pouvant aller jusqu'à deux ans de prison pour chaque plainte déposée, et ce pour avoir transgressé plusieurs lois. Peine encourue également par toute personne ayant participé à l'élaboration de ce livre.

Intervenant sur les ondes de Jawhara Fm, aujourd’hui mercredi 4 décembre 2013, Amine Mahfoudh explique que tout citoyen est libre d’écrire le livre de son choix, mais il doit le faire dans le respect des lois qui régissent son pays. « Moncef Marzouki, en tant que président de la République, a prêté serment lors de son investiture s’engageant à respecter les lois tunisiennes » affirme-t-il en expliquant que les prérogatives de la présidence, régies par la loi constituante n°6, ne lui permettent pas de rédiger un tel livre étant donné qu’il l’a fait au nom de la présidence de la République et non en son nom propre.
Moncef Marzouki, ainsi que tous ceux qui ont participé à la rédaction de ce livre ont également transgressé la loi n°95 de l’année 1988 relative à l’exploitation des archives mais également la loi fondamentale n° 63 de l'année 2004, relative à la protection des données personnelles. « N’a-t-il donc pas de conseillers pour l’orienter ? », s’indigne le constitutionnaliste.
Une question qui ne mérite pas de réponse lorsque l’on sait que des noms tels que Adnène Mansar, faisant partie du staff présidentiel, n’hésitent pas à défendre bec et ongles ce livre « noir » sur les plateaux TV.


Au-delà du panel de lois violées au nom de la présidence dans la publication de ce livre, Amine Mahfoudh s’interroge, enfin : «comment une personne qui se prétend droit-de-l’hommiste peut-elle tomber dans les propos racistes en faisant une association entre  ''le noir'' et ''le négatif''», continue-t-il de s’indigner avant de conclure que le président de la République risque, même et légalement, la destitution pour avoir enfreint, ainsi, les lois et dépassé ses prérogatives.


Synda T.

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04/12/2013 | 1
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