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Tunisie - Marzouki persiste et signe concernant le « blasphème » de BCE
16/02/2012 | 1
min
Tunisie - Marzouki persiste et signe concernant le « blasphème » de BCE
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S’il est vrai que le président provisoire Moncef Marzouki a été tranchant dans sa condamnation des prêches de Wajdi Ghenim, aussi bien dans ses portées socioculturelles que médicales, Marzouki a confirmé ses propos de Nouakchott concernant Béji Caïd Essebsi, en répétant sa fameuse phrase ‘il s’est tu une éternité, avant de prononcer un blasphème’.

Certes, il ne faut pas comprendre le blasphème reproché à l’ex-premier ministre, comme étant ‘Takfir’, comme prôné par les salafistes. Toutefois, c’est une assimilation linguistique, utilisée pour qualifier des pratiques erronées, à la limite de l’apostasie. Donc, Marzouki considère que les critiques adressées au gouvernement provisoire s’approchent du blasphème.
D’ailleurs des personnalités réputées pour leur connaissance parfaite de la langue arabe, du droit et du fiqh, dont notamment cheikh Abdelfattah Mourou, sont unanimes à expliquer cette phrase par « avoir dit des propos contre le bon sens et contre ce qui est prôné par la religion ».
Drôle de concept du respect du droit à la différence de la part d’un ex-président de la Ligue de défense des droits de l’Homme, qui a longtemps défendu la démocratie et la justice sociale, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger.

Par ailleurs, les observateurs ont constaté que Marzouki est monté ces derniers temps au créneau en termes d’accusations de ses détracteurs. Ne vient-il pas d’accuser l’extrême-gauche d’être derrière les sit-in et autres mouvements de contestations, qui ne cessent de survenir dans plusieurs régions pour protester contre le chômage et la précarité ?
En réponse à ces accusations, plusieurs partis de cette sensibilité (parti du travail nationaliste et démocratique, Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), Mouvement des patriotes démocrates, etc.) ont demandé au président provisoire de s’éloigner des propos généralistes et de citer des faits et des noms.
Le porte-parole du PCOT, Hamma Hammami, a même réitéré, dimanche dernier au cours d’un meeting à Gabès, sa demande d’une confrontation télévisée avec Moncef Marzouki, qu’il accuse de ‘spéculations, faute de réponses réelles aux attentes des citoyens en matière de réalisations des objectifs de la révolution’. Hamma a déclaré que ‘les citoyens ont le droit de contester parce qu’ils ne voient rien venir des promesses des campagnes électorales’.

Par contre, l’ex-premier ministre, Béji Caïd Essebsi, fidèle à sa tradition, ne s’est pas empressé de répondre au président provisoire. Ainsi, BCE confirme qu’il respecte le droit à la différence.
Polémique à suivre…

Mounir Ben Mahmoud
16/02/2012 | 1
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