Les autorités libyennes viennent de confirmer la version tunisienne sur les circonstances du crash de l’avion libyen survenu, dans la nuit de jeudi à vendredi 21 février 2014, vers 1h30 du matin près de Grombalia.

Ainsi, le porte-parole de l’état-major de l'armée libyenne, le colonel Ali Al-Chikhi, a indiqué dans une déclaration à l’agence de presse officielle libyenne Lana, que, selon les données préliminaires de l’enquête, un incendie s’est déclaré dans le moteur de l’avion obligeant le commandant de bord à tenter un atterrissage en terre-plein avant son arrivée à l’aéroport.

Concernant la polémique sur l’appartenance d’un des passagers au mouvement terroriste Al Qaïda, le président de l’organisation "Les libres de Tripoli", Foued Al-Tekbali, ainsi que le président de la Haute commission sécuritaire de Tripoli, Hichem Bechr, ont confirmé le décès du Meftah Mabrouk Aissa Dhaouadi, l’un des leaders du Groupe islamique combattant en Libye. Les deux ont, cependant, nié les informations selon lesquelles cheikh Dhaouadi est recherché ou appartiendrait au mouvement interdit d’Al-Qaïda. Ils soutiennent, tous les deux, qu’il s’agit d’un ancien prisonnier politique qui luttait contre le pouvoir et contre l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi, où il avait passé 18 ans dans les prisons libyennes. M. Bechr a soutenu que le Groupe islamique combattant en Libye avait rompu ses contacts avec l’organisation terroriste depuis 2009, soulignant que depuis la révolution, ce groupe n’a jamais été impliqué dans des actes terroristes ou des meurtres. Autre point, Meftah Mabrouk Aissa Dhaouadi a occupé, après la révolution libyenne, le poste de responsable auprès du gouvernement libyen chargé des martyrs, des blessés et des disparus.

On rappelle que le Groupe islamique combattant en Libye (GIGL, Al-Jama’â al-Islamiyyah al-Muqatilah bi-Libya), était une organisation islamiste armée qui luttait contre le régime de la Jamahiriya arabe libyenne et Mouammar Kadhafi, et s'était distinguée en menant des attaques meurtrières à Benghazi et à Darnah avant d'être mise hors d'état de nuire par les autorités libyennes. Ses dirigeants ont été formés par la CIA en Afghanistan, jouant le rôle d'«agent de renseignement » pour le compte de la CIA et du MI6, le service de renseignement britannique. Le GICL a été directement appuyé par l’OTAN durant la guerre civile libyenne.



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