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Tunisie - Amnesty International dénonce la détention abusive du caméraman Mourad Mehrezi
04/09/2013 | 1
min
Tunisie - Amnesty International dénonce la détention abusive du caméraman Mourad Mehrezi
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Dans un communiqué en date du 4 septembre 2013,  Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à abandonner les poursuites contre le cameraman Mourad Mehrezi qui a filmé le jet d'oeuf sur le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk. L'organisation appelle également les autorités à arrêter d'essayer de museler les voix des Tunisiens dans le simple exercice de leur droit à la liberté d'expression.

Mourad Mehrezi, cameraman de la web tv Astrolabe TV, a été arrêté le 18 Août, deux jours après avoir filmé le ministre de la Culture se faire jeter un oeuf sur la tête par le comédien Nasreddine S’hili dans ce qu’il a qualifié de « protestation contre la réponse inadéquate du ministre à des attaques sur les artistes dans l’exercice de leur travail ».

Mourad Mehrezi, qui risque une peine d’emprisonnement de plusieurs années, doit être libéré et les accusations portées contre lui, abandonnées, appelle le communiqué.

Amnesty International rappelle également que le 23 Août dernier, les deux hommes ont été accusés de « orchestrer un complot visant à attaquer un fonctionnaire public», « être en état d'ébriété en public », « provoquer du bruit et du désordre » en vertu du Code pénal, et de « nuire à autrui à travers un réseau de télécommunication » en vertu de l'article 86 du Code des télécommunications. L'article 86 a été utilisé à plusieurs reprises par les autorités dans le but d’engager des poursuites contre ceux qui ont exprimé des opinions ou des critiques sur internet.

L'utilisation des articles du Code pénal et du Code des télécommunications contre Mourad Mehrezi démontre en outre que les autorités refusent d'appliquer de nouvelles lois sur la presse adoptée en 2011, qui étaient destinés à remplacer la législation draconienne souvent utilisée sous Ben Ali pour réprimer la liberté d'expression. Le décret 115 de 2011 sur la liberté de la presse fournit, en effet, plus de protection pour les journalistes dans l’exercice de leur travail que les lois antérieures.

Un exemple de plus pour prouver que les autorités resserrent l'étau sur la liberté d'expression en Tunisie, dénonce le communiqué qui rappelle que l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel la Tunisie fait partie, indique que : «Toute personne a droit à la liberté d' expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes sortes, sans considération de frontières , que ce soit oralement , par écrit ou sous forme imprimée, sous forme d'art, ou par tout autre moyen de son choix ».
04/09/2013 | 1
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