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Tunisie - Amel Karboul et Jelloul Ayed : Il ne faut pas attendre que le gouvernement trouve des solutions miracles
21/03/2014 | 1
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Tunisie - Amel Karboul et Jelloul Ayed : Il ne faut pas attendre que le gouvernement trouve des solutions miracles
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Une conférence-débat a été organisée, ce vendredi 21 mars 2014 à l’Hôtel Concorde aux Berges du Lac par le British Council sur le rôle des jeunes dans la conception et l’analyse des politiques publiques avec la participation de la ministre du Tourisme, Amel Karboul, et de l’ancien ministre des Finances Jelloul Ayed.

En se référant à leur expérience de ministre, Mme Karboul et M. Ayed ont souligné que vu les moyens très limités de l’Etat ce n’est pas à lui de tout faire mais son rôle est de soutenir les initiatives des citoyens. Donc, pour eux, il ne faut pas attendre que le gouvernement trouve des solutions miracles mais il faut chercher des issues, entreprendre et proposer des idées.
Amel Karboul, faisant une analyse du secteur tourisme, a expliqué que c’est une industrie très prometteuse mais qu’on ne maîtrise pas encore assez bien. Concernant la Tunisie, elle a précisé qu’avoir exclusivement du tourisme balnéaire n’est pas bon et qu’il faut diversifier les produits en améliorant la qualité de service, la propreté et la sécurité. Il faut, également, travailler l’image de la Tunisie chose qui pourra se faire via le numérique. Pour elle, le rôle du ministère est de développer des politiques et qu’être critiqué signifie qu’on est en train de changer les choses et de déplacer les limites. Ainsi, elle espère que d’ici 10 ans 20 millions de touristes visiterons la Tunisie, notamment en développant de nouveau produits : l’écotourisme, le tourisme sportif, le tourisme religieux, le tourisme culturel, le tourisme archéologique, etc.

Réagissant à la question sécuritaire, la ministre du Tourisme a souligné que cette question ne doit pas être une excuse pour ne pas traiter les problèmes d’infrastructure et de qualité de service, ne pas encourager l’entrepreneuriat et ne pas établir une stratégie à long terme. Par ailleurs, elle préconise de se concentrer, actuellement, sur les marchés conventionnels de la Tunisie (la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, etc.), car il est plus facile de regagner la confiance d’anciens clients que d’acquérir celle de nouveaux. Pour elle, chaque Tunisien doit être le ministre ou l’ambassadeur du tourisme et promouvoir le pays.
Pour sa part, Jelloul Ayed a souligné que la Tunisie a besoin d’analyse politique et de la mise en place d’une stratégie avec un bon capitaine, l’équipement et le financement nécessaires, notant qu’il y a autant de politiques que de série d’objectifs. «On peut avoir les bonnes politiques mais si on ne passe pas à la mise en œuvre quelle est l’utilité ?», s’est-il interrogé, faisant référence au nombre incalculable de politiques qui n’ont jamais été appliquées.
«C’est vrai que je suis frustré mais j’ai de l’espoir», a-t-il conclu, en mettant en relief les efforts de la jeune ministre du Tourisme.

Le directeur du British Council, Nigel Bellingham, a expliqué le projet Young Arab Analysts Network International (YAANI) se propose de transformer la façon dont les jeunes s'engagent dans le processus politique et de faciliter notamment leurs participations dans les forums et les structures politiques dont ils étaient traditionnellement exclus. Cet événement relance ce projet et ambitionne de l’élargir et de le renforcer.
A travers cette initiative, le British Council espère instaurer une culture de l'analyse des politiques publiques et des débats politiques éclairés et développées chez les jeunes Tunisiens. Il ambitionne également que YAANI devienne un think-tank respecté et de grande notoriété qui produit une analyse politique de grande qualité, et des recommandations acceptées et utilisées par les décideurs, les acteurs de la société civile et la communauté internationale.

Imen Nouira
21/03/2014 | 1
min
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