La filiale d'EADS spécialisée dans les composants aéronautiques, Aerolia, qui est située dans la zone industrielle de Mghira (Ben Arous), a averti l’UTICA de sa décision de recourir à un lock-out de cinq jours, selon une déclaration du directeur régional de l’UTICA à Ben Arous, Mohamed Ali Zaouali, dans le cadre de l'émission de Tarek M’rad, Ecomag, sur Express Fm, mardi soir 4 mars 2014.

Il s’agit d’une mesure exceptionnelle car elle représente la grève patronale qui se manifeste dans la fermeture provisoire d'une entreprise, pour faire pression sur les grévistes : tous les employés grévistes ou non ne sont pas rémunérés.
Cette décision d’Aerolia intervient après une série de grèves et de mouvements sociaux qui ont commencé depuis février 2013 et qui se poursuivent jusqu’à maintenant, une grève étant décrétée du 3 au 5 mars. L’entreprise avait déjà accepté une partie des revendications des syndicats : les heures de travail ont été baissées de 48 à 40 heures. Mais, les syndicats relevant de l’UGTT sont revenus à la charge avec de nouvelles revendications : ils réclament 37 heures et demi de travail seulement avec les samedis et dimanches libres, précise M. Zaouali. Or, vu les mouvement sociaux, la société a cumulé des retards de livraison pour son client Airbus et au lieu de travailler sur les composants de 42 avions par mois, elle est obligée de travailler sur les composants de 52 avions, explique-t-il.
Mohamed Ali Zaouali n’écarte pas la possibilité qu’Aerolia décide de quitter le site Tunisie pour d’autres pays, notamment le Maroc qui est en train de séduire les dirigeants de la société. On rappelle qu’Aerolia emploie 750 personnes.