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Tunisie- Débat-télé autour du secret gouvernemental S&P (Vidéo)
19/12/2013 | 1
min
Tunisie- Débat-télé autour du secret gouvernemental S&P (Vidéo)
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Un plateau télé organisé dans la soirée du jeudi 19 décembre 2013 sur la chaîne Tounesna Tv, est revenu sur la demande du gouvernement Laârayedh à l’agence de notation internationale Standard & Poor’s de ne plus noter la Tunisie.

Sur ce plateau, Nizar Bahloul, directeur de Business News a qualifié cette décision gouvernementale de « véritable catastrophe ». Et pour cause ! « Au Lieu de rassurer les investisseurs étrangers sur la réalité de la situation actuelle dans le pays, le gouvernement Laârayedh préfère la politique de l’autruche. Non seulement il ne commente pas les différentes dégradations, mais il occulte, de surcroît, les signaux qui alertent sur la situation économique du pays », a-t-il affirmé. Nizar Bahloul précise ne pas avoir pu joindre le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie ainsi que le ministre des Finances afin de savoir si les deux organismes étaient ou non au courant de cette information.

Egalement présent lors de cette émission, Moez Joudi, expert en finances et président de l'Association tunisienne de la Gouvernance, affirme, de son côté, que les notations des quatre agences de référence [S&P, Fitch, Moody’s et R&I] sont considérées comme un repère pour les investisseurs étrangers, en l’absence duquel, ils n’auront plus aucune visibilité sur la situation en Tunisie et ne pourront donc pas venir y investir.
Moez Joudi, qui pointe du doigt « une évidente incompétence gouvernementale », tire la conclusion suivante : le gouvernement a peur aujourd’hui que les prochaines dégradations conduisent à la déclaration en faillite du pays et préfère donc ignorer la réalité.

Selon le chroniqueur et journaliste, Sofiène Ben Hamida, en refusant cette notation, le gouvernement a « éteint la lumière », expliquant par cette métaphore que les notes de S&P représentent des projecteurs éclairant sur les atouts et défaillances d’un pays. « Une décision contraire à la notion de bonne gouvernance, qui est pourtant sur toutes les bouches actuellement », dénonce-t-il.
Et de souligner que le plus étrange est la manière avec laquelle cette décision a été prise, « dans le secret le plus total et sans le moindre respect du droit du citoyen tunisien à la vérité ».
Par ailleurs, le journaliste pointe du doigt une dimension politique derrière cette décision établissant comme constat que « le gouvernement Ali Laârayedh a posé une mine au gouvernement de Mehdi Jomaâ. En effet, le futur gouvernement devra, inévitablement, demander à S&P de noter de nouveau la Tunisie qui dégradera automatiquement la note tunisienne, puisque cette dernière était auparavant masquée ».



19/12/2013 | 1
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