alexametrics
samedi 27 avril 2024
Heure de Tunis : 00:44
A la Une
Taboubi et Abassi, changement poste pour poste !
07/02/2017 | 19:59
5 min
Taboubi et Abassi, changement poste pour poste !

 

Nul ne peut contester le rôle joué par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) sur la scène politique, économique et sociale. Acteur principal dans toutes les questions épineuses, elle a toujours entretenu des rapports mouvementés et controversés avec le pouvoir en place. Mais elle a aussi participé aux plus grands défis relevés par la Tunisie, notamment, la réussite du dialogue national et la gestion des différentes crises.

 

L’UGTT a récemment confirmé sa réputation d’organisation solide à travers la tenue de son 23ème congrès, ayant conduit à l’élection d’une nouvelle direction de la centrale syndicale. Bien que la désignation du nouveau secrétaire général Noureddine Taboubi, qui succède à Houcine Abassi, et du bureau exécutif n’ait constitué aucune surprise auprès de l’opinion publique, la démarche a contribué à ancrer les valeurs démocratiques.

 

Ainsi, et comme le veut le protocole, une première rencontre entre le président de la République, Béji Caïd Essebsi, et le nouveau secrétaire général, fraîchement élu, Noureddine Taboubi, est programmée. Cette réunion permettra aux deux hommes de faire plus connaissance et d’établir un premier contact. Elle permettra également à M. Taboubi de remettre sur la table les différents dossiers brûlants et urgents.

D’ailleurs, depuis son élection, le nouveau secrétaire général a multiplié les rencontres et les réunions avec les membres du bureau exécutif pour déterminer et peaufiner les priorités et les dossiers à traiter, dans un esprit de continuité avec les démarches entamées par l’ancienne direction.

 

Dans ce contexte, le secrétaire général de la centrale syndicale considère que les négociations dans le secteur privé figurent parmi les priorités urgentes de la nouvelle direction de l’UGTT. En effet, ce dossier est d’une urgence pressante tenant compte de la hausse déraisonnable des prix corrélée à la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, chose qui rend pénible la vie d’une large frange de la société.

 

Un autre dossier, et non des moindres, sur lequel se penchera M. Taboubi, est celui de la réforme des caisses sociales. Ces caisses qui connaissent de grandes difficultés, causées principalement, par la somme faramineuses des dettes et par leur déficit financier devenu chronique, en font un des points critiques qu’il faut traiter dans les plus brefs délais. D’ailleurs, plusieurs experts en économie s’accordent sur la nécessité de résoudre cette défaillance, considérant qu’il s’agit de l’un des points importants pour la sortie de la crise économique actuelle.

 

Et puis, comme on s’en doute naturellement, c’est le dossier de l’éducation et de l’enseignement qui sera au centre des négociations avec le gouvernement. Le bras de fer sur ce dossier est engagé depuis belle lurette entre le gouvernement et le syndicat. Et depuis sa désignation, M. Taboubi s’est franchement exprimé sur le sujet, affirmant sur un ton ferme, que « la centrale syndicale admet qu’il y ait des divergences avec certains responsables gouvernementaux, mais n’accepte pas que les travailleurs, plus précisément les éducateurs, soient humiliés. Il s’agit là d’une ligne rouge à ne pas franchir, sous quelque forme que ce soit. Il n’est nullement admis que les éducateurs soient comparés à des terroristes armés. Il faut, donc, trouver, des solutions à ce problème et c’est au chef du gouvernement de trouver les alternatives, car on ne peut traiter les grands dossiers à travers les plateaux des médias avec un discours populiste ».

 Il n’a pas hésité à pointer du doigt l’approche populiste du ministre de l’Education, sans pourtant le nommer.

D’ailleurs, il a affirmé que le volet de la réforme éducative, en total accord avec les enseignants et les parents des élèves, ne peut être traité sans la participation de l’UGTT qui possède sa vision et sa stratégie en la matière.

  

Ceci dit, l’UGTT ne s’arrête pas sur ces points. La centrale est préoccupée par d’autres sujets comme la lutte contre la contrebande et l’évasion fiscale qui, selon la centrale syndicale, constituent les causes directes des problèmes économiques en Tunisie, et dont la résolution permettra de dépasser, en partie, la crise actuelle et mettre en place une équité fiscale et sociale en faveur des travailleurs.

Noureddine Taboubi a estimé que les dossiers des négociations sociales dans le secteur privé et des politiques en matière de santé seront en tête des priorités de la nouvelle direction de la centrale syndicale.

  

Dans une récente déclaration à la presse, Noureddine Taboubi a estimé que « les attentes des travailleurs dans le secteur privé ont trop duré et qu’il importe de coopérer avec l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), partenaire de l’UGTT, pour trouver un accord sur les majorations salariales par le biais d’un dialogue sérieux tout en tenant compte des conditions des entreprises, de la détérioration du pouvoir d’achat et de la faiblesse des salaires dans ce secteur ».

Il a assuré d’autre part que la centrale syndicale « œuvrera à trouver une solution à la crise des caisses sociales, d’autant qu’elle avait réalisé une étude à ce sujet ».

  

« Le nouveau bureau politique prêtera aussi son intérêt pour les dossiers de l’éducation et des politiques d’enseignement, notamment au niveau des contenus et des méthodologies pour lesquels l’UGTT a présenté des propositions préparées par les structures sectorielles », a-t-il ajouté.

Taboubi a réaffirmé par ailleurs le souci de la centrale syndicale de sauvegarder les entreprises publiques, d’accorder plus d’intérêt au secteur de la santé qui fait face, selon lui, à de gros problèmes, outre le dossier de révision de la loi sur la fonction publique et la loi 78-85 du secteur public.

« La prochaine étape sera l’étape des législations et l’UGTT fera l’équilibre entre son rôle social et national tout en restant un parapluie pour tous et la voix haute des oppressés et des chômeurs », a souligné le nouveau dirigeant de la centrale syndicale qui a assuré de l’engagement du nouveau bureau directeur à l’égard du contenu de toutes les motions du congrès.

  

En tout état de cause, la partie ne s’annonce pas de tout repos au vu des complications et de la multiplication des enjeux et des intérêts dans les milieux des affaires et des entreprises du secteur privé ainsi que les pressions exercées sur la centrale syndicale de la part de ses affiliés et des travailleurs, en général, qui estiment souffrir de conditions difficiles. Par ailleurs, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, se trouve devant un nouvel adversaire pour des négociations qui s’annoncent difficiles, particulièrement si l’on sait que l’UGTT souhaite le limogeage de Néji Jalloul…

 

 

Sarra Hlaoui

 

 

07/02/2017 | 19:59
5 min
Suivez-nous

Commentaires (4)

Commenter

Donald
| 08-02-2017 13:25
Laissez travailler les gens s'il vous plait! Vous revendications perpétuelles et infondées, vos grèves sauvages et votre malhonnêteté, ont mis l'économie de notre pays au fond du gouffre et fait de nos travailleurs de fégnasses assistées en puissance. Ya Taboubi, stp, va t'acheter une corbatta et si Abassi, va sarcler tes salades tu nous fera des vacances aychek

Rhida le rouge
| 08-02-2017 12:50
Deux ignares, qui ne doivent leurs postes qu'à la grâce de la cotisation syndicale, d'une bande de voleurs fainéants et de deux gouvernements successifs incapables de les maîtriser. Ces deux minables sont tout autant responsables de la chute économique de pays, que les voleurs qui détiennent le pouvoir depuis notre pseudo merdolution.
FAHRAT HACHED doit se retourner dans sa tombe...
,

Vive L'UGTT
| 08-02-2017 11:08
Seulement les cons et les bornés dénigrent l'UGTT.

Merci Mr. Houcine Abassi, vous avez sauvé la Tunisie du désastre!

Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT
Vive L'UGTT

lagon
| 08-02-2017 08:39
un cancre remplacé par plus cancre que lui. Il faut dissoudre l'UGTT et se remettre au travail; La majorité des tunisiens sont paresseux et préférent le trafic et les magouilles au travail.