"Femmes dans les médias et leur rôle dans la valorisation des compétences féminines" est le thème d’une table ronde, organisée, ce lundi 29 août 2016 au siège de l’UTICA par la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprises (CNFCE) relevant de l’UTICA, et chapotée par Wided Bouchamaoui, présidente de l’organisation patronale.

Ouvrant le débat, la présidente de la chambre Raoudha Ben Saber a précisé que cette table ronde est un espace pour discuter et présenter les différents avis sur le rôle de medias dans la valorisation des compétences féminines, en notant que la femme tunisienne a prouvé sa capacité à prendre des postes de responsabilité. Elle a souligné, dans ce cadre, l’importance de mettre en évidence le rôle principal qu’a joué et continue à le faire, la femme en tant que partenaire responsable.

A l’occasion du 60ème anniversaire de la parution du Code du Statut Personnel (CSP), Mme Ben Saber a, ainsi, appelé les medias à mettre en relief les accomplissements de la femme tunisienne.

Pour sa part, Wided Bouchamaoui a rappelé que la femme tunisienne a été toujours une pionnière. Elle a souligné que la femme a un rôle à jouer sur le plan politique et que les femmes sont présente à 33% dans l’ARP. Elle a également lancé un appel aux médias pour que la femme soit plus présente dans leurs supports et aux femmes, elles-même, pour qu’elles soient plus agressives, plus entreprenantes et plus présentes dans les médias.

La PDG de l'agence Tunis Afrique Presse Hamida El-Bour a noté, pour sa part, que la femme tunisienne est présente dans tous les domaines, notamment dans les médias. Mais, sa présence en tant que sujet reste très limitée.

La rédactrice en chef du journal Al-Chourouk, Fatma Karray, a estimé, quant à elle, que le problème est plutôt un problème de ligne éditoriale et de ce que les propriétaires du média veulent. La secrétaire de rédaction de Webmanager Center, Amel Belhaj Ali, pense que le problème est culturel et « c’est plutôt les femmes qui refusent les postes clés ou de se mettre en avant », a-t-elle affirmé.

Myriam Belkadhi a souligné que le domaine des médias est «machiste et sexiste» et qu’il n’est pas évident pour la femme de s’y imposer, notant que le problème est universel et que la femme est souvent intimidée, d’où ses rares parutions.

Senda Baccar éditrice de plusieurs magazines (notamment Livret Santé, Pharm’Info, Medic’Info, Sanafa, etc.), a mis en relief le fait que l’existence de certains magazine spécialisés  soit en danger. Pour elle, l’UTICA peut booster ces femmes, directrices de journaux, qui ont été privées du soutien de l’Etat.

Mme Bouchamaoui a avoué qu’il n’est pas facile pour les femmes de parler devant les médias, et justement c’est pour cela que les femmes journalistes doivent les encourager à s’exprimer et à aller de l’avant.

A la fin de cette table ronde, plusieurs recommandations seront faites, l’objectif étant de valoriser les compétences féminines.

I.N