
Les Sud-coréens sont descendus dans les rues mercredi 4 décembre, en colère contre un seul homme : le président Yoon Suk Yeol, dont le coup de force avorté pour tenter d'imposer la première loi martiale du pays a choqué les citoyens de cette jeune démocratie.
Tout au long de la journée, les rues de la capitale Séoul ont été traversées par des petits groupes de manifestants et de policiers, alors que les syndicats appelaient à une grève générale, et que l'opposition demandait la démission du président en l'accusant de rébellion.
Devant le siège du Parlement, où un groupe de 190 députés a voté mardi dans la nuit à l'unanimité une motion obtenant la levée de la loi martiale annoncée deux heures et demi plus tôt par le président dans une allocation télévisée tardive, la foule en colère restait unie contre l'ancien procureur général conservateur.
"C'était un auto-coup, destiné à se protéger lui-même et sa femme", crie un homme - en référence à une myriade de scandales qui entourent la première dame depuis le début du mandat présidentiel de son époux en 2022.
À la nuit tombée sur la grande place centrale, devant les musées et les ministères, Choi Moon Jung, 55 ans, distribue des boissons chaudes aux manifestants. "Il fallait que je sois là ce soir, le président est fou", dit-elle dans un large sourire.
Montrant peu de signes de fatigue malgré une nuit presque blanche pour certains, durant laquelle le président a tenté de supprimer près de 40 ans de progrès démocratiques de la Corée du sud, la foule brandit des drapeaux multicolores et reprend l'hymne national du pays.
Le responsable d'opposition Cho Kuk accuse Yoon d'avoir "tenté un coup par trahison, rébellion militaire et violation de la loi et de la constitution".
Une leçon d'histoire
L'ex-candidat à la présidence Lee Jae-Myung -- qui a publié sur les réseaux sociaux des images de lui escaladant les barrières du Parlement pour pouvoir y pénétrer-- salue les citoyens qui "risquent leurs vies, et sont prêts à recevoir les balles" de la loi martiale.
Selon lui, le président a perdu toute capacité à "faire un raisonnement normal".
"Un président anormal, avec une première dame anormale, ont tenté de conserver un pouvoir anormal", a aussi résumé le député Kim Min-Seok, membre respecté de la principale force d'opposition, le Parti démocrate.
Les députés d'opposition ont déposé une motion en destitution contre M. Yoon, qui a besoin du soutien de deux tiers du parlement pour être adoptée, ainsi que de celui de six juges constitutionnels.
Elle pourrait être mise au vote dès vendredi, selon l'agence de presse Yonhap.
Les manifestations rassemblent des personnes âgées, certains assis avec des bougies, mais aussi énormément de jeunes qui se souviennent des manifestations de 2016 qui avaient débouché sur la chute de l'ancienne présidente Park Geun-hye.
Certains se disent choqués d'avoir vu leur pays si proche de tourner le dos à près de quarante ans de démocratie.
"Nous devons la défendre", dit Shin So-yeon, une jeune femme, la vingtaine à peine. "Il n'y a pas d'autre possibilité".
"C'était comme une leçon d'histoire", dit Park Su-hyung, âgé de 39 ans.
"Notre démocratie sera piétinée si nous laissons M. Yoon au pouvoir un instant de plus", dit-il.
Sur la place centrale de la ville, où les manifestants distribuent des bougies et des boissons chaudes en se préparant à une nuit de manifestation. Ils se disent prêts à rester mobilisés jusqu'au départ du président.
"J'habite trop loin, le métro était fermé hier soir, et je ne pouvais pas venir dans le centre, mais ce soir je devais absolument être là. J'ai peur que tout cela soit très long, il ne voudra pas partir" ajoute Nam Gi Kim, 28 ans, étudiant en histoire.
SHIM Kyu-Seok (AFP)


Les sud-coréens sont devenus champions mondiaux et figurent d'une façon contunuelle parmi les premiers en classement PISA.
Ce président "patriote", a oublié que les dictatures, eux, ont besoin d'un peuple d'ignorants, comme le fit Kadhafi, récoltant plus tard aussi amer qu'il fusse le juste fruit de son entreprise ! Nous, on avance à pas sûrs vers une kadhafisation de la Tunisie et de ses générations futures et même passées qu'on croyaient, pour ces dernières, chanceuses préservées d'une certaine médiocrité, car bénéficiant de l'éducation de Bourguiba et feu M. Messadi.
Peine perdue hélas ! Des têtes majoritairement calcinées et rétrogrades, opportunistes et arrivistes, aux meilleurs des cas, nonchalantes à la lâcheté bien avérée, avec un manquement de courage civil exemplaire.
Personne a-t-il entendu ce qu'il en est de leur conseil supérieur de l'éducation, pondu de la sublissime consultation sur la réforme du système éducatif aka e-istichara edu ! Heureusement que le ridicule ne tue pas.. aucun expert, aucun pédagogue, aucune réforme.. Rien de rien !
Les mêmes programmes, les mêmes écoles, les mêmes équipements, les mêmes enseignants et.. on aura bien évidemment les mêmes résultats voire pire !
Ya7ya chkoun ?
Ya7ya hAdhAka !
Quel beau gâchis !
Du coup, n'importe quel incompétent capable de rassurer sur du vent a des chances en pays archaïque.
Les démocrates Tunisiens sont eux soumis aux Atlanto-sionistes et leurs vassaux (Turquie, Qatar, Arabie saoudite....etc).