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Qui est Abraaj nouvel actionnaire à Tunisie Telecom ?
29/11/2017 | 19:59
4 min
Qui est Abraaj nouvel actionnaire à Tunisie Telecom ?

Le ministre des Technologies de l’information et de l’Economie numérique, Anouar Mâarouf, l’avait annoncé le 27 novembre : Le groupe émirati Abraaj est entré dans le capital de Tunisie Telecom à hauteur de 35% après avoir acquis les actions détenues jusque-là par le groupe émirati Dubai Holding.

 

L’« affaire » avait déjà alimenté les bruits de couloir sur une éventuelle cession des parts de Dubaï Holding, plusieurs voix se sont alors élevées pour demander à l’Etat tunisien d’acquérir ces parts, il n’en fût rien. Qui est donc Abraaj ce groupe qui succède à Dubai Holding ?

 

« Nous sommes une institution mondiale qui investit dans des marchés en croissance en Afrique, en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Turquie. Fondée en 2002 par le fondateur et directeur général Arif Naqvi, nous avons été les pionniers de l'industrie du capital-investissement dans de nombreux marchés où nous opérons. Notre voyage a été celui de l'innovation et de la dynamique entrepreneuriale » affirme le groupe dans une présentation publiée sur son site web.

 

Le groupe ne se définit pas comme « seulement des investisseurs », mais plutôt en tant que « bâtisseur » d'entreprises.

 

Il précise avoir développé une approche spécifique pour investir dans des marchés en croissance. « Certaines des institutions, les plus exigeantes du monde, nous ont confié la gestion du capital en leur nom. Nous gérons actuellement un actif de 13,6 milliards de dollars US et nous concentrons nos efforts sur des stratégies d'investissement dans les secteurs du capital-investissement, du crédit privé, de l'investissement d'impact et de l'immobilier. En combinant une couverture locale profonde, une plate-forme mondiale et des normes de souscription, avec des capacités d'exploitation étendues, nous générons des rendements à la pointe de l'industrie et créons de la valeur dans des sociétés leaders sur le marché » souligne la compagnie.

 

Abraaj est un groupe qui « investit dans les consommateurs émergents et les villes à croissance rapide où ils vivent ».

« Nos stratégies de capital d'investissement privé sur le marché intermédiaire sont axées sur les entreprises axées sur le consommateur, tirant parti de l'augmentation des revenus disponibles, des changements de mode de vie et des écarts entre l'offre et la demande dans les villes de nos marchés. Alors que nous ciblons les marchés avec des moteurs fondamentaux convaincants au niveau macro, notre point de vue de base est que les rendements solides sont générés par la capacité à trouver, construire et quitter des sociétés et des actifs exceptionnels » assure le groupe.

 

Les critères d'investissement de Abraaj « dans une société partenaire potentielle » s'articulent autour de deux axes principaux qui sont la justification du partenariat et le pilotage du programme de croissance.

A propos du premier axe, le groupe précise être à la recherche d’entreprises désireuses de s'associer à un capital mondial intelligent, avec une aspiration au leadership sur le marché et aux meilleures structures de gouvernance. « Les entreprises dans lesquelles nous investissons correspondront à nos priorités thématiques, sectorielles et géographiques et il y aura un besoin démontré du marché pour le produit ou le service offert par l'entreprise » ajoute-t-il.

Pour ce qui est du second axe, le groupe révèle mettre l'accent sur la création de valeur active et adopter une approche pratique pour stimuler la croissance de l'entreprise. « Ce faisant, nous saisissons le matériel à la hausse par le biais d'interventions opérationnelles et stratégiques et assurons l'alignement des incitations entre toutes les parties prenantes » souligne-t-il.

 

L’ancien ministre des Technologies de l’information, Mongi Marzouk, a également réagi à l’annonce de cette acquisition.

Il s’est interrogé sur l’apport que peut donner ce groupe à Tunisie Telecom, si le contrat de participation a été gardé en l’état ce qui donnerait à ce groupe le droit d’entraver plusieurs sujets qui concernent le management de l’entreprise, si la double gestion de l’entreprise avait été révisée pour éviter les problèmes sociaux notamment.

Anouar Mâarouf avait en effet souligné que l’ancien partenaire de Tunisie Telecom avait entravé, d’une certaine manière, le développement de la compagnie. Il a affirmé, au passage, que Tunisie Telecom devra travailler dans un environnement sain et concurrentiel en se dotant des mêmes armes que ses concurrents sur le marché. « Cette saine concurrence est actuellement entravée par le statut d’entreprise publique de Tunisie Telecom » a estimé le ministre.

S’interrogeant aussi sur le montant de la transaction , l’ancien ministre Mongi Marzouk a précisé que le nouvel acquéreur devrait avoir une expérience dans la gestion d’un opérateur téléphonique, dans sa modernisation et de son développement, une stature mondiale dans l’innovation et dans le développement de services de communication nouveaux et peu coûteux, une notoriété auprès des fabricants des réseaux de télécom et des téléphones pour une meilleure gestion des coûts et enfin, une capacité à développer le trafic de Tunisie Telecom dans les liaisons internationales et le roaming.

 

Les données que nous avons pu récolter sur la compagnie émiratie indiquent que celle-ci ne compte pas dans la liste de ses « partenaires » un opérateur téléphonique. De nombreux groupes internationaux figurent toutefois dans cette liste, dans des secteurs aussi divers que l’agroalimentaire, la santé ou encore l’énergie. Des entreprises tunisiennes y figurent d’ailleurs à l’instar de Lilas, Aziza, Clinique Ettaoufik ou Assad.

 

Myriam Ben Zineb

29/11/2017 | 19:59
4 min
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Commentaires (6)

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hamuda
| 02-12-2017 00:25
A 65 pc de part du capital, et avec un board bien éclairé des voies de transformation de cette boite pour servir la transformation de l'économie, avec une force de caractère imposant la croissance organique de lentreprise et non le simple dégagement de bénéfices, il est fortement à la portée de redorer le blason. Donc le min est assuré via cette acquisition...l'essentiel est entre nos mains nous les tunisiens...

himar
| 30-11-2017 11:48
Marzouk ou comment osez-vous faire ce que j'ai jamais pu faire. Bref, la transaction pue le politique, et un groupe de Dubai qui fourgue un caca chaud à un autre groupe de Dubai sous on ne sait quelles conditions et pour quelle raisons. Ce qu'on sait c'est que Dubai a acheté à plus de 2 milliards de $ de 2007 et que tout ça ne vaut pas plus que 0,5 milliards $ auj, donc c'est une affaire gagnante à 1000% pour l'état tunisien et perdante autant pour les émiratis. Même pour Dubai ça doit faire un trou dans le bilan. Affaire tellement puante que même la maîtres de Maître Maarouf (les Qataris) n'ont pas voulu prendre.
même Himar en rigole.

badreddine
| 30-11-2017 09:39
et coller...c'est ca votre investigation BN? Elle est ou la "Due" Diligence? Trop leger comme article....rien a voir aved une journal "Business" soit disons. Dommage BN

el manchou
| 29-11-2017 23:19
Chacun a eu son borj de ba9léwa et la transaction s'est faite sans entrave.

Vous avez des nouvelles de GO Malta, le super investissement de TT dans une ile plus petite que Djerba ?

hassouna
| 29-11-2017 23:06
Chacun a déjà son borj du cake qui lui est réservé d'avance...Donc la bousculade sociale ( théorie RG)est transformée en Consensus( initiative Hce) et on a la paix....c'est une opération d'anticipation du génie tunisien....Reste une chose: que veut cet ancien ministre déjâ tuteur de l'actuel et de mêmes parti Ennahdha?
Il veut son borj : briguer le poste de... pour conduire la bonne transformation...

nanoussa
| 29-11-2017 22:18
Et cela pas seulement pour l'article ,pour TT aussi ,mais revenant à l'article trop légère votre investigation , vous auriez pu prendre plus de temps et chercher plus a savoir exactement si toute fois c'est possible ,mais au moins plus de précisions.