Je vous remercie pour votre long et intéressant commentaire.
Je suis honoré que vous vous êtes donné tant de peine pour me répondre.
Oui, vous avez entièrement raison : « les propos méprisables d'un piètre politicien ne sauraient porter ombrage a la relations entre nos deux peuples ». J'ajouterai que les politiciens passent mais les peuples demeurent.
Les sacrifices de Sakiet ne le sont pas, car nous sommes des Frères et nous le resteront. Notre pays a fait ce qu'il devait faire pour un pays frère. Bien des choses nous lient très solidement et indéfectiblement.
Je ne doute pas une seconde dans le nationalisme de M. Bouteflika qui est l'honneur de nos pays. L'histoire témoigne pour lui. Sa diplomatie dépasse de loin toutes les écoles. Bien des diplomates devraient s'en inspirer.
Concernant, la réception de Ghannouchi et d'une manière générale son attitude à l'égard des islamistes, je le trouve un peu trop conciliant avec les islamistes tunisiens. Il devrait s'en méfier davantage car ce sont des retords et des cyniques. Pour eux, la nation n'a aucune importance.
S'agissant de l'affaire libyenne, je ne voulais pas vraiment entrer en discussion sur l'attitude de l'Algérie et je n'entends pas le faire davantage dans ce commentaire. Cependant, je vous donne entièrement raison sur le fait que l'Algérie a été un des rares pays à s'opposer et à condamner l'intervention de l'OTAN, peut-être de manière pas assez vigoureuse !! Je n'oublie pas non plus, que c'est le pays qui a abrité la veuve et la fille de Mouammar Kadhafi. Donc, de ce point de vue, je n'ai rien à redire. Je suis reconnaissant et je remercie l'Algérie pour son soutien et sa solidarité.
Oui, ce qui se passe actuellement est conforme aux « prévisions » de nos frères algériens et de M. le président Bouteflika, en particulier.
Mes réserves concernent les positions toutes récentes de l'Algérie et sa volonté bien compréhensible de rechercher le consensus en Libye. Il ne peut y avoir de consensus entre les nationalistes libyens (qui qu'on le veuille ou non se trouvent plutôt à l'Est) et les islamo-salafyîstes (destructeurs de leur pays) soutenus par le Qatar et la Turquie et qui se trouvent plutôt à l'Ouest.
Bien sûr, la position géographique de l'Algérie dicte sa politique de défense de ses intérêts mais il me semble qu'elle penche un peu trop du côté des islamo-salafyîstes libyens et pas assez du côté des nationalistes de l'Est.
Donc, je distinguerai deux phases dans la politique algérienne et dans ses positions concernant l'affaire libyenne. Mais je reconnais volontiers que ce n'est pas simple du tout et que l'Algérie fait ce qu'elle peut pour concilier la défense de ses intérêts et l'affirmation de ses principes.
Fraternelleme