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Portrait d'Akram Azoury, avocat de Ben Ali
05/06/2011 | 1
min
Portrait d'Akram Azoury, avocat de Ben Ali
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Une petite investigation à propos du Me Akram Azoury, chargé de la défense de l’ancien président Ben Ali, a révélé un passé professionnel plutôt intéressant et une expérience assez prononcée en matière de plaidoiries dans des affaires de détournement de fonds par des politiciens, de blanchiment d’argent ou bien encore d’assassinat d’hommes politiques.

En 1999, Me Akram Azoury, a défendu Chahé Barsoumian, ancien ministre du Pétrole libanais, écroué et impliqué dans un scandale pétrolier. L’accusé avait accaparé 90% des opérations d’achat et de vente (de gré à gré) de produits pétroliers, alors que les autres compagnies n’ont eu droit qu’à 10 pour cent des transactions.

En 2003, il y avait plusieurs accusations déposées contre une banque libanaise, Al-Madina Banque pour transfert de fonds illicites au Liban. Une plainte a été déposée, également, contre le président de la banque, et son secrétaire personnel, les accusant d’émettre un chèque au montant de 310 millions d'euros (349 millions de dollars). La deuxième plainte avait pour objet la question du blanchiment de capitaux et le vol de fonds de la banque, tandis que la troisième contre la banque pour violation de la loi sur la monnaie. Me Akram Azoury a été chargé de l’affaire afin de défendre cette banque.

Me Azoury a également été l’avocat de défense de l’ancien directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, accusé de l’assassinat de l’ancien chef du gouvernement Libanais Rafik Hariri, en février 2005. L’accusé, Jamil Sayyed a été libéré en 2009, après une détention qui a duré quatre ans. L’avocat avait basé sa plaidoirie sur la requête de «remise des éléments de preuve relatifs aux crimes de dénonciations calomnieuses et de détention arbitraire» commis à l’égard de son client.

Aujourd’hui, chargé de défendre Ben Ali, Me Azoury nous envoie une correspondance à travers laquelle, il a précisé que le gel de biens à l’étranger appartenant à l’ancien président ne peut se faire que si ces biens existaient réellement, or, selon lui, rien ne prouve que l’ancien président dispose de biens à l’étranger. Ceci présume que cet avocat serait chargé uniquement des affaires concernant Ben Ali à l’étranger. Les autres affaires l’inculpant au pays ne relèvent pas de sa compétence. A ceci, le représentant du ministère de la Justice, Kadhem Zinelabidine a précisé, aujourd’hui vendredi 3 juin 2011, que la loi tunisienne n’autorise les avocats d’exercer que si les accusés sont présents en Tunisie, Il a d’ailleurs lancé : « Qu’il nous emmène Ben Ali, il pourra alors le défendre, sinon, faute de présence de l’accusé, aucune défense n’est possible ! ».
05/06/2011 | 1
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