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Moncef Marzouki à propos de Safwene Grira et son whisky : Je le mettrai en prison !
07/10/2014 | 18:00
2 min
Moncef Marzouki à propos de Safwene Grira et son whisky : Je le mettrai en prison !
Le philosophe Youssef Seddik vient de publier chez « Med Ali Editions » un ouvrage intitulé « Tunisie, la révolution inachevée », avec Gilles Vanderpooten.
Dans cet ouvrage, M. Seddik parle de l’après révolution, de sa naissance, mais aussi de la dictature à l’islamisme, de la femme tunisienne, de l’absence des gardiens de la Nation, du danger de la religion dans l’espace public… En tout, plus de deux cents pages qu’il achève au chapitre VI par un appel pour que les dinosaures passent le relais à la jeunesse qui doit vivre et s’émanciper.

A la page 129, Youssef Seddik consacre un passage relatif à une rencontre qu’il a eue avec Moncef Marzouki qu’il est allé voir avec un ami commun cinéaste à qui le président a promis d’aller voir la première de son film.
Seulement voilà, Marzouki était très énervé ce jour-là, écrit Youssef Seddik, parce que « je défendais un jeune journaliste, mon ami Safwene Grira ».

Le journaliste en question travaillait à France 24 et a publié un article sur son blog et sur Business News intitulé « Marzouki, la tête d'un fonctionnaire, pour un verre de whisky ». Il y relate comment Moncef Marzouki a demandé le limogeage du directeur de Tunisair Express parce qu’on n’aurait pas servi au président un verre de Whisky. Une histoire qu’a formellement démentie la présidence à l’époque.

Mais au vu du témoignage de Youssef Seddik, le démenti n’a pas servi à calmer le président qui a déclaré devant ses deux invités, à qui il n’a même pas offert de café, « Non, je le mettrai en prison ».

Loin du livre, et d’après le témoignage de M. Seddik à l’un de ses proches amis, la phrase aurait été prononcée plusieurs fois accompagnée de blasphèmes. Des blasphèmes que le philosophe a eu la délicatesse de ne pas mettre dans son ouvrage, d’autant plus que les jurons du président étaient en dialectal tunisien.
Le même témoigne à Business News que Hédi Ben Abbès (à l’époque porte-parole du CPR) est allé en France pour demander le limogeage du journaliste auprès d’un proche de François Hollande. M. Ben Abbès est rentré à Tunis pour annoncer sur Mosaïque le limogeage de Safwene Grira. Information démentie catégoriquement par France 24 à l’époque. Seulement voilà, notre confrère a fini par quitter la chaîne.

R.B.H.
07/10/2014 | 18:00
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