Mohsen Marzouk : Pour moi, Nidaa Tounes, c'est du passé!
Dans sa première apparition au lendemain du congrès de consensus de Nidaa à Sousse et meeting populaire qu’il a présidée hier, dimanche 10 juin 2016, Mohsen Marzouk n’a pas fait de grandes annonces.
Invité au plateau de la nouvelle émission « Hadith essaâ » dirigée par Elyès Gharbi sur la chaîne Al Wataniya, M. Marzouk s’est contenté de brosser un exposé depuis son départ du cabinet de la présidence de la République et sa réintégration du staff directeur de Nidaa Tounes. Dès le mois de mars 2015 et la tenue d’une réunion « parallèle » du Conseil national, malgré l’intermède de juin de la même année, le parti a vécu de crise en crise en passant, notamment, par les réunions de Djerba, de Hammamet pour finir avec le congrès dit de consensus à Sousse.
Mohsen Marzouk estime qu’il ne pouvait continuer au sein d’un parti qui ne respecte pas la démarche politique. « Jusqu’au dernier moment, j’ai continué à recevoir des propositions d’y revenir en contrepartie d’un poste de secrétaire national, mais j’ai refusé et j’ai eu raison de le faire au vu des résultats auxquels ont abouti les travaux », a ajouté M. Marzouk. Et de continuer que, comme on le craignait, « les travaux de ce congrès ont été de pure forme dans le sens où toutes les motions et les listes des principaux responsables ont été parachutés faisant octroyer, d’une manière déguisée, à Hafedh Caïd Essebsi la plus hautes charge au sein de Nidaa ».
D’ailleurs, les retombées de ce congrès sont déjà visibles suite aux cascades des démissions et des déclarations de mécontentement de la part de plusieurs cadres du parti faisant grimper le nombre des démissionnaires de Nidaa, a-t-il affirmé.
Mohsen Marzouk a tenu à finir son apparition par son souci de regarder vers l’avenir. « Nidaa Tounes fait, désormais, du passé pour moi et je promets à tous les Tunisiens une formation politique dynamique basée sur une stratégie et une approche efficaces en vue de poursuivre le projet de société prôné, à savoir la démocratie, le modernisme et la proximité avec le peuple. »
Sarra HLAOUI