« Indigence pauvreté et mendicité, la mondialisation vient de mettre au monde la mendialisation et qui mieux que les dessins d’humour pour le raconter, un peu pour rire et essentiellement pour réfléchir » nous raconte le dessinateur de presse et journaliste, Lotfi Ben Sassi dans son dernier livre paru aux éditions Edito.

Dans le style corrosif qu’on lui connaît, Lotfi Ben Sassi, avec son célèbre personnage Bokbok, nous fait plonger avec un humour noir mais subtil dans l’univers de la mendicité, un phénomène qui prolifère et se généralise.

Avec des phrases telles que « Je suis chanceux d’être cul-de-jatte, quand je pense à tous mes collègues en bonne santé ils s’en sortent pas les pauvres » Lotfi Ben Sassi ose braver le politiquement correct pour évoquer la cour des miracles tunisienne.

Qualifiant encore la mendicité d’un TIC l’auteur met le doigt sur une habitude qui devient une nature chez certains. Il revient aussi sur les revendications sociales, enles tournant en dérision. Pour Lotfi Ben Sassi, au « Mendial 2018 », l’équipe nationale des mendiants réclame une prime de chômage pour ceux qui travaillent, 12 ans de congé maternité, la retraite à 18 ans ou encore la semaine de 8 heures.

Drôle mais aussi dérangeant, ce livre ne plaira surement pas aux adeptes du premier degré ni à ceux qui se reconnaîtront dans les personnages mais soit. Lotfi Ben Sassi porte son crayon dans la plaie pour le plus grand bonheur de ceux qui préfèrent « en rire ». Et comme dit l’adage « on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui ».

Mendialisation est disponible, à 18dt, dans les librairies.

M.B.Z