L’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a déclaré vendredi 9 octobre 2015, sur la chaine de télévision française I-Télé, que le prix Nobel de la paix est une consécration d’un pays, de tout un peuple très ouvert et très ambitieux.

« C’est la distinction aussi de la Tunisie en tant que pays mêlé à ces transformations très turbulentes, qui a su trouver la voie et le processus de sortie de cette crise et qui a marqué par cette volonté de ne pas faire parler la violence mais plutôt de faire parler les traditions, la modération et le dialogue », a-t-il ajouté.

Mehdi Jomâa a précisé que le prix Nobel de la paix donne à la Tunisie, une résonnance dans le monde et représente un message qui dit que la Tunisie est dans un contexte très difficile, qu’elle a besoin d’efforts supplémentaires de la part de ses enfants et d’un grand support.

« Nous les Tunisiens, nous sommes déterminés et nous comptons aussi sur le support de nos amis partout dans le monde » a-t-il expliqué.

L’ancien chef du gouvernement a mentionné que la Tunisie a toujours compté sur ses amis et la première responsabilité incombe aux Tunisiens. Ajoutant qu’il a senti qu’une prise de conscience existe et que maintenant il faut passer à un autre niveau de support de la Tunisie, car ses problèmes sont endogènes et exogènes et nécessitent la multiplication des efforts.

Mehdi Jomâa a indiqué que la Tunisie rencontre des difficultés de différentes natures, parmi lesquelles les difficultés sécuritaires et la menace globale qui nécessite des équipements, de l’information et des renseignements, en plus des difficultés économiques.

Il a déclaré que cette consécration revient au peuple tunisien, à ses élites, à cette société civile très forte et à ces jeunes qui ont fait la révolution du 14 janvier. Cette révolution qui était faite également pour arriver à plus de dignité et à créer plus d’opportunités.

« Nous ne sommes pas au bout de nos peines, et c’est là où on demande la conjugaison de nos efforts pour essayer de faire briller cette expérience et en faire réellement un catalyseur de paix et de stabilité dans la région »a-t-il conclut.

E.S