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Mehdi Abdeljaoued : Je suis triste d'être professeur et j'ai honte d'être un syndicaliste
01/12/2016 | 09:51
3 min
Mehdi Abdeljaoued : Je suis triste d'être professeur et j'ai honte d'être un syndicaliste

 

Le professeur, syndicaliste et dirigeant au sein du parti Mouvement du projet pour la Tunisie, Mehdi Abdeljaoued était l’invité de Myriam Belkadhi dans l’émission 24/7 sur Al Hiwar Ettounsi, hier mercredi 30 novembre 2016 pour s’exprimer sur le sit-in des enseignants qui se sont réunis hier devant le ministère de l’Education.

 

Il a déclaré : «  Je crains les slogans et les inscriptions sur les banderoles qui ont été scandés et brandis hier lors de la manifestation des enseignants contre le ministre de l’Education, Néji Jalloul. Pour la première fois de ma vie, je ressens de la tristesse en tant que professeur et de la honte en tant que syndicaliste. Je ressens également du déshonneur » !

 

Mehdi Abdeljaoued s’est également questionné : « Premièrement, qu’est ce qui prouve que les personnes contestataires qui se sont réunies hier devant le ministère de l’Education sont des enseignants et des professeurs ? Secundo, il est à noter que ces attroupements ont été rendus possibles grâce à l’acheminement des contestataires par des autobus mis à leur disposition ; je pose donc la question du financement de ces déplacements par autobus! Tertio, est-ce qu’il est du rôle des syndicalistes d’œuvrer en faveur du changement des ministres ? ».

 

S’adressant aux citoyens, le syndicaliste a déclaré qu’il fallait que les Tunisiens soient honnêtes, décrivant plus loin la centrale syndicale tunisienne de « tente de la patrie et du peuple tunisien dans son entier ».Toujours à propos de l’UGTT, il a indiqué que durant les étapes historiques qu’a traversé le pays comme la lutte contre la dictature et le bon déroulement du processus transitionnel démocratique, l’UGTT a toujours répondu présent, ajoutant qu’il fallait la protéger et la sauvegarder.

 

Enfin, Mehdi Abdeljaoued a déclaré que : « Celui qui veut faire de la politique d’une manière scandaleuse peut bâtir un parti ou adhérer à un parti existant mais l’embrigadement des éducateurs, des enseignants, du syndicat de l’enseignement secondaire et de la centrale syndicale dans un conflit purement politique opposant les syndicats au ministre de l‘Education doit être considéré comme un pur déshonneur, je dis cela sans pour autant donner du crédit aux politiques du « Stambelli » du ministre de Néji Jalloul ».


Dans un post Facebook publié dans la matinée du 1er décembre 2016, Mehdi Abdeljaoued a présenté ses excuses et ses respects aux « hommes et femmes de l’enseignement » en disant qu’il était fier d’en faire partie. Il a expliqué qu’il avait honte de ceux qui ont porté des slogans immoraux et a renouvelé son opposition aux agissements du syndicat de l’enseignement. « Les professeurs et les enseignants ne sont pas des serviteurs de Yaâcoubi ou de Gammoudi » a-t-il ajouté. « Je m’excuse auprès de ceux qui ne méritent pas et je ne m’excuserais pas auprès de ceux que je visais par mes paroles, les révolutionnaires du temps additionnel, ceux qui ont des plans passéistes et non patriotes pour l’enseignement ».  

 


 

K.H

 

 

01/12/2016 | 09:51
3 min
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Commentaires (20)

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Citoyen_H
| 02-12-2016 14:45


Je ne révélerai pas de nom pour ne pas me faire censuré, disons que les têtes de listes de la trika n'y sont pas étrangers.

Maintenir le "chaos" est leur priorité. Défendre la pérennité du caviar à tous les repas, est une priorité absolue.

Continuons à jouer aux aveugles avec ces leurres, pendant que les escrocs traitres de la nation continuent en toute impunité à s'empiffrer de pelletés de milliards.

Il n y aura pas d'embellie, tant les têtes de l'hydre ne seront pas séparées du corps.






Mansour Lahyani
| 02-12-2016 12:16
Eh bien, Nestor, réjouissez-vous : si vous croyez en sa sincérité - fût-elle mêlée de naïveté - et en son indignation devant ce que deviennent les enseignants, j'estime que vous n'êtes plus très loin de la rédemption !!

Abidou
| 02-12-2016 02:59
Bravo ya si Mahdi ! Sachez qu' autour de vous il y a malhereusement DES TRAITRES ET DES ANTIPATRIOTES qui pour 2 sous veulent souiller le visage de notre Pays et l' enfoncer dans les conflits et les desordres au moment ou des ILLSTRES ETRANGERS SONT VENUS POUR NOUS SAUVER . C'est le SOMMET DE LA LACHETE ' .

james-tk
| 02-12-2016 00:56
Il dit des choses sensées,et l'honnêteté intellectuelle veut que l'on prenne acte de ce qu'il dit;point barre !

Alouane
| 02-12-2016 00:16
Oui cher collègue c'est le comble du déshonneur pour tous les enseignants et les vrais syndicalistes, les vrais bâtisseurs de la Tunisie moderne. Ces extrémistes politiques,à la tête des deux syndicats de l'enseignement, font le lit des extrémistes de tous bords, ils défendent leurs intérêts illégitimes(cours particuliers que Jalloul essaye d'éradiquer et 25% au bac,seul moyen qui leur restait pour arnaquer leurs élèves et que Jalloul a supprimé). Leurs intérêts sordides se conjuguent, apparemment, à merveille avec ceux de Ghannouchi qui refuse la reforme proposée par Jalloul? Oui en tant que professeur j'ai vraiment honte. Nous devons nous opposer à ces fauteurs de troubles et arrêter leur nuisance. La majorité des enseignants sont des nationalistes sincères, conscients de la situation du pays et n'aspirent qu'à un proche relèvement.

Léon
| 01-12-2016 23:52
Je suis triste d'être conscient des enjeux géostratégiques et j'ai honte de partager la nationalité des traitres qui ont applaudi la révolution.

Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya,
Résistant Souverainiste;

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

EL OUAFII
| 01-12-2016 21:28
Ce n'est plus des enseignants quel slogans immoraux qui se contra dictent avec la valeur d'un enseignant conscient car un enseignant devra être au courant de la situation économique de son pays .

Mermoz
| 01-12-2016 19:08
Bravo pour Mr Mehdi Abdeljaoued pour votre HONNÊTETÉ ET VOTRE FRANCHISE INCONTESTABLE .MERCI ET BRAVO.

N.Burma
| 01-12-2016 19:07
« Mehdi Abdeljaoued : retenez bien ce nom, c'est celui d'un enseignant, véritable éducateur, à l'ancienne ! Rien à voir avec les escrocs qui ont nom Mastouri Gamoudi, ou Lassaad Yaqoubi, ou encore Taboubi... « Mansour Lhyani




Mansour, je suis très partagé sur le Mehdi à qui vous attribuez des lauriers, par la négative si je puis me permettre, car selon, lui c'est l'extra comparé aux autres qui seraient des hyènes !
Je ne mets pas en cause, a priori, la confiance et la joie de reconnaitre de loin un pédagogue à l'ancienne, hors des nouvelles normes et des nouveaux titres de la noblesse révolutionnaire dans l'éducation.
Mais, ayant écouté l'extrait, je crois en sa naïveté et plus encore à son indignation, au fond, il s'agit d'un honnête homme indigné et même en colère sur les travestissements de sa grande organisation, qui serait sa mère qui l'aurait trompé et là, le cocu ne s'en remet pas.
J'exprime la crainte qu'il puisse être récupéré, car des naïfs de son genre, sont assez recherchés pour faire des fusibles qui permettent de ne pas faire sauter le compteur électrique du ministère de l'éducation et de son inévitable et incontournable partenaire qu'est l'ugtt.
Bonne soirée.

TeTeM
| 01-12-2016 18:58
Je ne conteste pas le droit de grêve des enseignants. En revanche, je trouve que faire ça, en pleine conférence Tunisia 2020 c'est un peu un manque de patriotisme...

La situation de l'éducation nationale n'est pas simple. Les professeurs ne sont pas blanc comme neige, loin de là, mais il semblerait bien que les conditions de travail de professeurs se dégradent... et ceci n'est pas admissible.

Le corps de l'enseignement a besoin de sa chasse aux sorcières afin de repérer les tires aux flancs et les "je donne des cours en plus contre dinars".

Néanmoins, le ministre de l'éducation nationale actuel, n'est sans doute pas la personne idoine. D'ailleurs, beaucoup ici, avait regretté son maintient, prétextant notamment qu'il avait été maintenu parce qu'il copinait avec les Syndicats. D'un coup de baguette magique, il serait devenu LE ministre à protéger?

Quant à Mehdi Abdeljaoued, il était sans doute professeur et syndiqué, mais maintenant, il fait de la politique. C'est un point important à ne pas oublier. Peut-être que de faire de la politique lui a donné un peu plus de recul pour voir les choses autrement. Mais s'il était encore prof, il n'est pas impossible qu'il soit allé manifester.

Par ailleurs, je trouve une de ces interrogations de mauvaise fois. En effet, il reproche aux syndicats d'avoir organisé des déplacements par autocar. Dans le cadre d'une manifestation nationale, cette pratique est courante, notamment en France, dans le corps des enseignants. D'ailleurs, au pays de Voltaire, les enseignants, sont le corps de métier le plus syndiqué... et qui fait le plus grêve !

Comme quoi, et pour une fois, on a pas une situation qui est spécifique à la Tunisie, mais qui s'explique sans doute par des facteurs socio-professionnel.