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Livre noir : Henid, Mansar et Daïmi seront poursuivis à l'international
04/12/2013 | 1
min
Livre noir : Henid, Mansar et Daïmi seront poursuivis à l'international
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Le bureau directeur de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (qui regroupe la presse imprimée et la presse électronique) s’est réuni hier, mardi 3 décembre 2013 à propos du livre noir édité par les services de communication de la présidence de la République.
Il a publié un communiqué de solidarité avec tous les journalistes et patrons de presse dont les noms ont été insérés, injustement, dans ce livre. La fédération relève que ce livre contient beaucoup de contrevérités, tout en réitérant son appel à juger tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption. La fédération met devant leurs responsabilités toutes les parties qui mènent des campagnes de diffamation et de règlement de comptes qui divisent le peuple tunisien.

Au-delà de ce communiqué, et concrètement, les membres de la Fédération tunisienne des patrons de presse vont réagir à plusieurs niveaux.
Dans un premier temps, ceux qui ont été cités, d’une manière injuste, vont bien entendu déposer des plaintes d’autant plus qu’ils ont été mis devant le fait accompli en se trouvant dans la position de devoir prouver leur innocence, alors que c’est à l’accusateur de prouver ses accusations, selon les lois tunisiennes.
Dans un deuxième temps, et à partir d’aujourd’hui, les avocats tunisiens les plus réputés vont être chargés de déposer une plainte collective au nom de la Fédération et ce auprès des instances judiciaires nationales. Ces mêmes avocats seront chargés de prendre attache avec les cabinets d’avocats étrangers les plus réputés, afin d’intenter des procès à l’international.
Les pistes pour contourner l'immunité de Moncef Marzouki (qui s'estime intouchable) seront explorées aussi bien durant son mandat qu'après. Mais les plaintes collectives sur les plans national et international vont cibler, dès les prochains jours, les responsables directs de la présidence, à savoir Imed Daïmi, ancien directeur de cabinet et donneur d’ordre de ce projet de livre noir, Adnène Mansar, actuel directeur de cabinet de la présidence, et Mohamed Henid, actuel directeur de la communication et dont les services viennent de publier ce document. Seront également ciblés les fonctionnaires-auteurs de l’ouvrage diffamatoire.

Les avocats de la FTDJ prendront le temps qu’il faudra avant de déposer ces plaintes, afin de pouvoir bien ficeler le dossier de telle sorte qu’il ne fasse pas objet de rejet. Parmi les pistes, et outre les violations des lois nationales sur les archives, sur la présomption d’innocence et la justice, les avocats vont axer sur les violations par la présidence tunisienne de traités internationaux signés par la Tunisie. Parmi ces traités, le pacte international relatif aux droits civil et politique, les textes relatifs aux Droits de l’homme, à la vie privée, à la protection des secrets de correspondance…
Autre point qui fera l’objet d’une instruction séparée, l’entrée de la chaîne qatarie Al Jazeera pour filmer les archives et les données personnelles des journalistes tunisiens et différents hauts responsables des médias, hommes d’affaires, en se basant sur le témoignage de l’ancien conseiller Ayoub Massoûdi… L’accusation de traitrise à l’Etat n’est pas à exclure, mais ce sont les cabinets d’avocats qui décideront ce qu’il y a à retenir.

Un des patrons de presse déclarera : « Unis comme nous sommes, nous avons les moyens matériels et humains de mener ces actions à l’international. Daïmi, Mansar et Henid et leurs collabos, une fois ayant quitté la présidence, ne pourront plus bouger ni en Tunisie, ni à l’étranger, avant de rendre des comptes devant la justice sur ce livre noir. Il les poursuivra durant des décennies ! On explorera toutes les pistes possibles pour que Marzouki n'échappe pas, non plus, aux plaintes. Les dossiers seront solides et n'épargneront personne ! »

Un comité a été déjà composé pour collecter toutes les donnés impliquant cette équipe et ce trio, dans la rédaction de l’ouvrage. L’émission d’Al Moutawassat qui a révélé l’existence de l’ouvrage, l’émission d’El Wataniya du mardi 3 décembre avec Adnène Mansar, tous les articles de presse et posts Facebook des différents responsables du CPR et leurs acolytes, ainsi que la conférence de presse prévue aujourd’hui. « Tout ce qui sera dit ou écrit, toutes les contrevérités et contradictions seront enregistrées et relevées. Tout passera au peigne fin et on mâchera suffisamment le travail pour que les avocats aient le maximum de chances d’obtenir gain de cause en Tunisie et à l’étranger », promet ce directeur.
Des réactions similaires sont, par ailleurs, à attendre de la part du syndicat des journalistes et du syndicat des patrons de médias (qui regroupe notamment les télés et radios).
04/12/2013 | 1
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