Le député du mouvement Ennahdha, Zied Laâdheri, a été l’invité de Boubaker Ben Akacha dans l’émission Midi Show du mardi 10 novembre 2020. Dans une analyse de la situation socio-économique, il est revenu sur les problématiques majeures de l’Etat et les solutions qui pourraient remédier à la crise économique du pays.
Il a noté, dans ce sens, que pour trouver les bonnes solutions, il faudrait d’abord identifier les problèmes qui, selon Zied Laâdheri, se présentent sous trois grands axes : la gestion de la coalition gouvernementale, la réforme de l’Etat et la réforme de l’économie.
Estimant que gouverner par coalition s’est imposé pour durer, l’ancien ministre a noté que les composantes gouvernementales devraient trouver le moyen de calibrer la boussole sans quoi on ne pourrait avancer.
“Il faut apprendre à gouverner suivant une vision commune, des priorités, des causes”.
Zied Laâdheri a ajouté, qu’en plus, il faudrait changer de méthodologie tant dans la gestion du pouvoir que la gestion de trésorerie de l’Etat et réformer, notamment, la fonction publique rappelant que les masses salariales ont épuisé le budget de l’Etat sans que cela puisse profiter aux fonctionnaires.
Il a évoqué, également, la réforme de l’économie. “Nous parcourons un circuit de Formule 1 avec une deux chevaux”, a-t-il lancé expliquant que le système des années 70 n’avait été que légèrement revisité dans les années 90.
“Le système des subventions est en train de tuer des secteurs exportateurs”, a-t-il signalé à titre d’exemple, ajoutant que l’élargissement des dépenses de l’Etat a affaibli la machine économique et l’ascenseur social.
“Si nous voulons avancer, il faut avoir une vision autour de laquelle on viendra ensuite bâtir une coalition gouvernementale. Les solutions existent, il suffit de changer d’approche”, a-t-il soutenu.
Trouver des sources de financement et avoir de bonnes idées - uniquement - ne peuvent, selon Zied Laâdheri, mener loin.
Interpellé sur les tiraillements au sein de son parti Ennahdha - le conflit entre le groupe des Cent et les fidèles de Rached Ghannouchi -, le député a exprimé des inquiétudes notant qu’Ennahdha ne devrait pas reproduire ce qu’il s’est passé au sein de Nidaa Tounes.
“C’est un danger qui guette non seulement le parti mais le pays dans l’ensemble. J’appelle d’ailleurs mes frères à se concentrer plutôt sur les problèmes du pays et résoudre les leurs en interne”, a-t-il indiqué.
Même avec un trottinette.
C'est même plus indiqué avec une trottinette pour esquiver les nids de poules.
on appelle cela du sous développement
Parmi les sujets les plus problématiques figure la compétitivité de notre économie
Notre économie est archaïque; il s'agit d'une économie de rente c'est a dire une économie dont les sources de création de richesse sont captes et monopolises par un petit groupe au détriment du potentiel de création de valeur par d'autres groupes exclus du processus d'accumulation 'legale' de richesses
En Tunisie l'économie de rente c'est concrètement la collusion entre le pouvoir politique et un cartel de familles qui contrôle l'activité économique au détriment du progrès social qui a survécu à la révolution
Il n'existe pourtant pas chez nous de rente pétrolière captée par une oligarchie, qui permette, avec un minimum d'investissements, de remplir les caisses de l'?tat, de bâtir des fortunes personnelles, d'importer les biens de consommation et d'acheter la paix sociale.
La Tunisie a uniquement du phosphate extrait par une compagnie d'?tat dépecée vidée de son potentiel de développement et d'ores et déjà vouée a la privatisation
Quant au tourisme de merde qui représente malgré tout 14 % de notre PIB, m'essentiel des profits sont empochés par des tours opérateurs étrangers et la plupart des hôtels ne survivent qu'en accumulant des dettes.
LA RENTE en Tunisie c'est en fait un système complexe et obscur de prédation des opportunités d'affaires systématiquement CAPTEES par un cartel de familles,
A travers un régime d'autorisations et de licences qui verrouille l'activité économique.
AVEC LA COMPLICITE DIRECTE de l'autorité politique qui l'instaure et l'administration qui l'applique.
C'est fondamental si l'on veut comprendre l'économie tunisienne
Il s'agit comme le mentionne le rapport de la banque mondiale 2018 d'un « capitalisme de copinage »
Un « gisement » aux mains d'une oligarchie solidaire et bien protégée, liée par un entrelacs de relations matrimoniales.
Au c'?ur de ce dispositif se trouve le secteur bancaire : avec 26 banques publiques et privées (la France en compte 27),
Or la Tunisie devrait disposer d'une offre bancaire stimulée par la concurrence, à la pointe pour gérer l'argent des Tunisiens et surtout pour financer l'économie.
C'est loin d'être le cas. Les services sont médiocres malgré des frais astronomiques, et les conditions d'accès au crédit pour les entreprises sont dissuasives pour la majorité des entrepreneurs. Ce qui n'empêche pas une profitabilité record du secteur bancaire.
La raison en est simple, explique Anis Marrakchi : quelques familles détiennent des participations croisées dans les principales banques et n'ont donc aucun intérêt à exacerber la concurrence. Elles détiennent également la plupart des grandes entreprises du pays, financées bien sûr en priorité.
Avec l'?tat, qui doit s'endetter auprès des banques pour combler son déficit budgétaire, elles assèchent les ressources financières pour le reste de l'économie.
Ce système s'enracine dans les relations entre pouvoir et argent dans la Tunisie précoloniale
Parmi les affects qui ont mis en branle le soulèvement de 2010-2011, l'indignation que suscitaient ces privilèges a été l'un des plus mobilisateurs.
Les biens du clan Ben Ali, 110 familles et quelque 220 entreprises, ont été confisqués après la révolution, mais le dispositif de captation et de reproduction de la rente a résisté.
Sous la pression des bailleurs, un nouveau code a été adopté en septembre 2016 après quatre ans de délibération, juste à temps pour faire bonne figure auprès des investisseurs étrangers invités à la conférence Tunisia 2020.
Mais il a fallu attendre mai 2018 pour que soit publié le décret d'application de ce code supposé libérer l'investissement.
Entre-temps, les lobbies s'étaient activés pour maintenir les verrous. Résultat : ce décret est le plus long de la législation tunisienne (222 pages) et liste 243 régimes d'autorisation et de licence.
Quant à la gestion des entreprises confisquées par la Karama Holding créée par l'?tat, elle est opaque et fait l'objet de transactions entre pouvoir politique et milieux d'affaires.
Les entrepreneurs les plus influents ont récupéré leurs entreprises. Le changement de régime a ainsi été, surtout économiquement, largement bénéfique aux puissants entrepreneurs ayant prospéré sous le régime de Ben Ali.
Soubhane rabi, ce petit prétentieux, ce moins que rien, est devenu après coup, un Einstein de l'économie.
C'est chronique chez tous les imposteurs traitres issus du coup d'état de 2011.
Si on devait accorder un Nobel de la médiocratie et de la forfaiture, les membres d'ettayar ex-cpr et de enahdha seraient classés hors compétition du fait de leur inégalable supériorité dans les domaines concernés.
N'importe quoi, en quoi serait le danger pour le pays.
Tu n'as pas encore compris (ou tu fais semblant) que le problème majeur de la Tunisie c'est l'existence même au pouvoir de ton parti depuis 2011.
En plus de vos incompétences, vous ne travaillez que pour vos agendas et vos intérêts personnels
De quoi tu as peur ? S'ils t'ont fait chanter comme les autres, c'est le moment de les dénoncer.
Sinon, tu feras mieux de te taire.