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Afif Chelbi lance un appel à l’UGTT et l’Utica pour débuter immédiatement le dialogue national
12/03/2021 | 11:33
6 min
Afif Chelbi lance un appel à l’UGTT et l’Utica pour débuter immédiatement le dialogue national

L’ancien président du Conseil des analyses économiques Afif Chelbi est revenu, jeudi 11 mars 2021, sur la crise économique et les solutions à mettre en place. Il a estimé que le Fonds monétaire international (FMI) est co-responsable de la crise en Tunisie et il a lancé un appel à l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) et l’Utica (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat) pour débuter immédiatement le dialogue national. L’objectif étant de mettre en place un pacte national commun, proposé et signé par les deux organisations et divers autres parties, afin d’aller aux discussions avec le FMI avec une force de négociation et des propositions tuniso-tunisiennes concrètes de sortie de crise.

 

 

Dans une interview accordée à l’émission Ecomag sur Express Fm, M. Chelbi a indiqué que les solutions existent, mais que la véritable problématique est la mise en place de ces solutions.

S’agissant du diagnostic, il a affirmé que s’il y avait un mot plus fort que catastrophique pour décrire la situation, il l’aurait utilisé. Pour lui, les chiffres parlent d’eux mêmes, comme celui du revenu national par habitant qui a baissé de 30%, idem pour les communiqués de Moody’s et du FMI.

« Il y a une différence dans les diagnostics chiffrés de la situation, mais tous sont d’accord sur l’état des lieux. Pour moi, l’une des raisons de la crise réside dans les faux diagnostics et les mauvaises pistes suivies par les divers gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution », a-t-il affirmé, en soulignant que depuis dix ans, de mauvais diagnostics ont été faits en ce qui concerne la cause de la crise.

« On diverge sur les causes de la crise. Lorsqu’on a le bon diagnostic, on a les bonnes solutions. Depuis 10 ans, FMI et l’Etat se partagent la faute des mauvais diagnostics, notamment en ce qui concerne les pseudos réformes qui devraient solutionner les problèmes. Pourquoi aucune réforme structurelle n’a été accomplie ? C’est soit un manquement - et il y a un manquement - soit que ce ne sont pas de bonnes réformes pour la Tunisie.

Prenons par exemple les entreprises publiques : Avant 2010, la CPG était publique avec les lourdeurs de la gestion publiques, mais elle versait à l’Etat un milliard de dinars de dividendes. Concrètement, c’est un tsunami qui a frappé les entreprises publiques, qui n'a rien à voir avec la bureaucratie classique », a-t-il expliqué.

 

Afif Chelbi pense que le pays ne dispose que d’une fenêtre de tir de quelques mois d’ici l’été pour corriger la situation avant la descente dans les abimes et un scénario à la libanaise ou à la grecque. Pour lui, deux sorties de crise sont possibles : soit une sortie douce sur 3 à 5 ans, soit une sortie brutale et dramatique. Comme éviter le scénario brutal ? Selon lui, en améliorant les conditions de négociation avec le FMI.

« Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix, le FMI est un partenaire obligé : nous sommes obligés de passer par lui, sinon nous ne pourrons plus aller aux marchés internationaux avec notre notation. Mais qui dit partenaire, ne veut pas dire soumission mais plutôt négociation. On peut aller à cette négociation avec un rapport de forces très défavorable ou moins défavorable.

Pourquoi ceci est très important ? Je lance un appel aux experts du fonds pour qu’ils soient plus humbles et qu’ils s’autocritiquent, car le FMI est coresponsable de la crise en Tunisie avec ses faux diagnostics et avec les fausses pistes suivies par le pays à l’écoute de ses recommandations », a-t-il martelé.

 

M. Chelbi a estimé que si la première responsabilité incombe certes aux Tunisiens, pour lui, le partenaire, qui est incontournable, et qui a participé dans l’élicitation des politiques en concertation, en est aussi responsable. 

Citant les écrits de Joseph E. Stiglitz, lauréat du prix Nobel et ancien vice-président de la Banque mondiale, sur les expériences du FMI et de la Banque mondiale avec les pays d’Afrique, il a évoqué les résultats catastrophiques qui ont été observés dans plusieurs pays du monde et en Afrique en particulier où le FMI appliquait des politiques qui n’étaient pas co-construites, alors que celles qui ont réussi étaient issues de réformes co-construites.

« Lorsque la capacité de négociation devient faible, l’Etat ne peut plus co-construire et fera ce qu’on lui demande. En plus, depuis dix ans, nous nous mentons, les gouvernements signent des réformes et les deux parties (gouvernement et FMI) savent d’avance qu’elles ne seront pas mises en place. Or, le ton du fonds prédit que si le pays ne fournit pas de propositions, il nous dictera les conditions et il faut être conscient du scénario social derrière cela », a-t-il soutenu.

 

 

Ceci dit Afif Chelbi a assuré qu’il y a une opportunité à saisir : le FMI a appellé à associer la société civile, chose que le conseil avait proposée depuis deux ans. Si la société civile, notamment l'Union tunisienne du travail (UGTT) et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica)  s’assoient à la même table et signent un pacte national de sauvetage et de relance avant l’été, avec des mesures concrètes, il y a une possibilité de sauvetage réel du pays.

« Je lance un appel vibrant à l’UGTT et l’Utica pour débuter immédiatement le dialogue national, sans attendre la permission de personne. Aujourd’hui, rien n’empêche ces deux organisations nationales indépendantes d’entamer seules un dialogue national et d’appeler les parties qui veulent bien y participer.

J’ai entendu la proposition du secrétaire général de la centrale syndicale Noureddine Taboubi, pour que l’ancien président de la République Mohamed Ennaceur soit facilitateur-animateur et je trouve que c’est une très bonne idée : il faut y aller sans attendre.

Je ne vois pas d’autre alternative, sinon les autorités iront en négociation avec le FMI avec un pouvoir de négociation très faible, et là, ça sera le scénario noir assuré (avec des conditions drastiques et des effets sociaux dramatiques,ndlr), qu’on signe ou qu’on ne signe pas », a-t-il déclaré.

 

M. Chelbi a indiqué que les deux organisations pourront piocher chez les mesures mises en place par le Conseil des analyses économiques ou celles annoncées par Nizar Yaïche ou d’autres.

« Je vous garantis qu’un pacte national commun proposé et signé par ces deux organisations et les parties qui veulent bien participer est adopté d’ici juin, avec 300 mesures concrètes et détaillées, ça changera la donne au niveau national et au niveau international », a-t-il assuré.

 

Afif Chelbi a considéré que si on poursuit sur la lancée actuelle, atteindre les 3 à 4% de croissance est irréalisable. Pour y parvenir, il faudra, selon lui, redonner aux opérateurs confiance en l’avenir.

« Si on met sur la table un vrai pacte national crédible approuvé par les organisations nationales, qui le sera automatiquement par les bailleurs de fonds et les pouvoirs publics, ça pourra redonner confiance », a-t-il soutenu.

 

I.N

12/03/2021 | 11:33
6 min
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Commentaires
Mohe
Le bateau coule
a posté le 12-03-2021 à 22:36
Impossible de redresser la barre et eviter le pire dans un climat politique pareil et dans un régime batard conçu pour par les ignards. Ni FMI, ni Ammar bezzouir. Le peuple payera son choix et ne se réveillera que lorsqu'il voit l'électricité disparait pour des mois, l'eau ne coule pas, l'ordure en tonnes devant chez lui et un pain à 1 dollar . A ce moment là le peuple comprendra qu'il doit aller travailler dur et ne votera pas contre un paquet de macarouni et un chocotom. Le FMI n'est pas une organisation de dons , le FMI n'est responsable de rien, puisqu'il n'est pas venu taper à notre porte. Au contraire , les ventrus ont tout avalé et ont pris la direction de FMI lorsqu'ils ont vidé toutes les caisses au nom de la réligion et au nom de la fausse démocratie dessinée par la maudite constitution de 2014
SidiBou
Autre dialogue national, autre chef
a posté le 12-03-2021 à 15:43
Ce que M. Chelbi propose est réellement réalisable sans la participation des partis, mais avec un nouveau gouvernement de tous les partis, (y compris d'Ennahdha mais sans leur influence, ni leur politique catastrophique) un gouvernement d'union nationale très restreint de 15 ministres et de 10 secrétaires d'état. Il ne peux travailler que sur la feuille de route que lui propose ce dialoque national et ses recommandations.
La société civile, les économistes et la banque centrale (qui est neutral) qui détermine tous les contours et la durée des réformes à revoir et exécuter dans le plus bref délai par le nouveau gouvernement. Vu que les ministres ( Chef des partis)de ce gouvernement n'a plus de problèmes majorité au parlement car tous sont responsable de l'application de la feuille de route '?tabli par le dialogue national.
Lecteur
Afif est compétent et Honnête, Mais ...
a posté le 12-03-2021 à 14:40
La solution de Afif est peut-être bonne à court terme (6-12 mois). La gestion classique et bureautique des entreprises publiques n'est pas la source des difficultés de ces entreprises. Avec des modes de gouvernance claires et une direction compétente, elles peuvent toutes non seulement survivre mais appuyer l'état et jouer leur rôle social et économique.
Le problème du pays est essentiellement politique. Aucun investisseur (national ou étranger) ne peut investir dans un environnement chaotique et surtout dans un environnement où les lois sont désuètes ou ne sont pas appliquées.
Le peuple a besoin d'une vision pour adhérer et recommencer à travailler. Le peuple a besoin d'un Leadership capable de tout transformer.
Le pays est dans un état de délabrement terrible. The Mindset est choquant. Les infrastructures actuelles (sanitaires, educationnelles, ferroviaires, routières, etc.) ne peuvent pas assurer aucun développement et aucune croissance. Ce n'est pas le FMI, la Banque Mondiale ou n'importe quelle institution financière qui va sauver le pays.
Le vrai diagnostic est politique, culturel, et social. L'agent social est abonné absent. L'agent culturel est à transformer. Et, l'agent politique est une catastrophe.
Dans un environnement où les trois moteurs (politique, social, culturel) sont en panne, le FMI ne peut rien faire. Au contraire, il ne peut que rendre la situation plus difficile.
Que faire ? Faire un diagnostic juste et l'expliquer honnêtement au peuple. Pour faire adhérer le peuple il faut rien cacher. Développer une vision claire qui mettra les trois agents de changement en marche.
Le court terme: tout le monde sans aucune aucune exception est en mode de guerre (un revenu minoré de 25%, un tabouret au lieu d'un fauteuil). On va pas mourir de faim. Au contraire, on va perdre du poids et améliorer notre santé et notre bien etre. Arrêtons de se quereller les uns avec les autres. C'est une piste bloquée. Tout le monde doit comprendre que les miracles n'existent pas. Tout le monde doit être convaincu que la source du confort, de la liberté, de la fierté, de l'humanisme et de la démocratie est le travail et la création des richesses. Tout le reste n'est que bavardage. Better to leave it here

Rationnel
Contradictons
a posté le 12-03-2021 à 14:34
M. Chelbi déclare que : "les gouvernements signent des réformes et les deux parties (gouvernement et FMI) savent d'avance qu'elles ne seront pas mises en place."
Donc les gouvernement depuis 2016 se sont moques du FMI. Quel est la responsabilité du FMI dans ce cas?
Le FMI a exige que le gouvernement tunisien présente des projets de reformes. Ces reformes doivent être approuvées par tous les acteurs influents dans le pays et surtout l'UGTT.
C'est une mission impossible, l'UGTT avec ses lignes rouges ne va pas accepter des reformes et exige encore des augmentations de salaires, ses membres déclenchent des greves et bloquent les routes.
On doit se preparer a un scénario a la Libanaise ou pire, la solution Grecque n'est pas a l'ordre du jour pour la Tunisie. La Tunisie n'est pas membre de l'union européenne et sa monnaie st le Dinar et non l'euro. Le scenario Tunisien serait plus dramatique que le Libanais, le Liban a une diaspora beaucoup plus importante (4 millions sur population de 6,8 millions) et plus riche que la Tunisie.
Un scenario a la Libanaise veut dire que les entreprises ne pourront plus fournir de service, donc on doit se preparer a des coupures de électricité, au manque de l'essence, des coupures d'eau, des canalisations qui vont se détériorer, et des déchets qui vont s'accumuler et un dinar en chute libre (la livre libanaise vaut sept fois moins, un dollar = 1519 livres libanaise en 2019, 1 dollar = 10 900 livres en 2021). En 10 ans la Tunisie a recule de 10 ans, le rythme de décroissance va s'accélérer, les dettes ont amorti la chute d'au moins 20% (dette de 10%/an ou plus du PIB plus la vitesse de circulation de la monnaie). Donc chaque année le gouvernement sera contraint de réduire ses dépenses de 10%, ce qui va conduire a une contraction de l'économie de 10% qui a son tour va réduire les recettes du gouvernement de 10% et ainsi de suite.
Comment se preparer a ce scenario?
La Kasba
Mr Nizar Yaich a été remplacé par un petit vaurien
a posté le 12-03-2021 à 13:15
J'ajoute à l'analyse de l'auteur une pincette attribuée à un ingénieur ougandais à la retraite lorsqu'il a surpris des expert internationaux prodiguer leurs conseils à des responsables ougandais au cours des années 90.
"Les problèmes du monde s'aggravent lorsqu'un quelconque crétin s'avise à dicter ce qu'il faut faire ou ne pas faire avant de voir ce qui ne va pas."
A méditer !
Koura
Cour Constitutionnelle
a posté le 12-03-2021 à 13:12
Ti ech bihom mèyhébbouchi yéfhmou?
Sont-ils tous butés?
De quel dialogue national et de quel schmilblick veulent-ils parler?.
Ajebhom el lâab hwém ?
Cour Constitutionnelle,Cour Constitutionnelle,Cour Constitutionnelle,tous ces pseudo-politiques doivent recopier cent fois ces mots,peut-être que cela finira par rentrer dans leur tête;
Tous les pays démocratiques de longue tradition en ont une,si certains sont frileux sur le mot arabe mahkèma,appelez là si vous voulez Conseil Constitutionnel;
Comme sur un terrain de foot,il faut un arbitre pour respecter les règles du jeu.
The Mirror
Dialoguer avec les Mafieux
a posté le 12-03-2021 à 13:06
Le dialogue du quartette en 2013 n'a conduit qu'au renforcement de la corruption en Tunisie..
La Tunisie n'a pas besoin de dialogue, elle a besoin de mettre tous ses criminels et corrompus en prison.
Le Président Kais Said doit rester loin de ces magouilles de dialogue, qui ne visent en fait que la protection de la corruption.
Non au dialogue avec les criminels et les corrompus, oui à l'assainissement du pays de tous les criminels, ensuite, bienvenue au dialogue.
Fatma
Excellent !
a posté le à 16:35
Ca c'est du sérieux ! ...pas le blabla des autres commentaires minables écrits par des corrompus déguisés...

Merci à The Mirror d'avoir écouté et compris la volonté du peuple, tout comme notre président de la République Saied le fait depuis son élection à la tête de l'Etat.
Le peuple veut !....Le peuple l'aura !
El Chapo
Plat du jour: Yagourt à la grecque ou kefté libanaise
a posté le 12-03-2021 à 13:01
Je pencherais plutôt pour une scénario à la libannaise d'ici la fin de l'été ...

Le grèce ayant été sauvée et soutenue par l'UE, ce qui n'est par vraiment notre cas ....


Quant à vos recommandations pour le pays, je suis sûr que nul les écouteras car la raison et la sagesse ont définitivement déserté la cervelle des hominidés veules et primitifs qui peuplent ce pattelin que vous appelez encore pays...
Bab ezzira
Quand les patriotes cèdent la place aux traitres et aux imbéciles.
a posté le 12-03-2021 à 12:57
Oui certainement le FMI est co-responsable de la crise qui secoue la Tunisie. Je dirai même qu'il est le principal responsable à travers la manipulation des imbéciles pseudo-révolutionnaires et des traitres débarqués d'outre-mer pour appliquer des agendas étrangers.
Le FMI, a cautionné la politique de ces pseudo-politicards dans l'unique but d'endetter la pays comme en 1882 et de faire une mainmise après.
De quelles réformes parlons-nous ? A titre d'exemple je cherchais dans le JORT un arrêté du ministère des finances qui devrait obligatoirement apparaitre début Janvier 2021. J'ai tout trouvé sauf le dit arrêté. Des nominations de nouveaux directeurs généraux, des concours de promotions, des cycles de formations pour la promotion , des emplois fonctionnels etc etc Bref, Tout ce qui augmente les charges de l'administration en parfaite symbiose avec les bailleurs de fonds internationnaux.
Le garant de l'indépendance de la Tunisie a fermement refusé la nomination de deux tenors de l'économie Tunisienne habitués aux négociations avec le FMI à savoir Taoufik Baccar et Mongi Safra sous un faux prétexte de Azlem et Fassad.
Aujourd'hui la Tunisie souffre du poids de son administration TROP LOURDE TROP COUTEUSE ET TROP IMPRODUCTIVE. Une administration ou la corruption frappe à tous les niveaux, ou l'échelle des valeurs est renversée, ou les corrompus, les traitres, les imbéciles et les incompétents sont aux sommets, étouffent les honnêtes, bloquent le travail retardent les réformes, déforment les réalités etc etc
Aujourd'hui on part encore de mauvais diagnostics pour aboutir à de mauvaises solutions. Personne n'a de couilles pour affronter les vrais problèmes et personne ne vous dira que l'UGTT à travers la gauche Tunisienne et les frérots du diable. CE FAMEUX COUPLE BATARD ISLAMO-ANARCHISTE CONTRE NATURE ; sont les principaux responsables de la crise économique, politique, et sociale qui secoue le pays.
Pour moi la Tunisie est finie du moment ou elle a perdu la capacité de discernement entre le bien et le mal, du moment où elle a perdu la raison. La situation est semblable à un combat de soulards à la fin d'une soirée de Bou Mzioued, ou l'on s'échange des coups des brutalités dans tous les sens (Khnifri, chlebe9, mk9ass, dmegh w mochta) On ne cherche plus à comprendre mais plutôt à frapper. Et la raison reviendra à celui qui crie le plus fort et qui fait le plus de grabuge.
Hadou
Des hypocrites au point d'être traitres
a posté le 12-03-2021 à 12:08
Celui qui ne dit pas clairement que le sauvetage de la Tunisie passe en premier lieu par la dissolution et le jugement d'ennahtha,est un traitre..
Et le seul qui dit cela c'est abir mousi...