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Tribunes
Ites - la sécurité alimentaire de la Tunisie à l'horizon 2035
27/02/2024 | 09:06
1 min
Ites - la sécurité alimentaire de la Tunisie à l'horizon 2035

 

Assurer une sécurité alimentaire durable, moyennant une disponibilité alimentaire soutenable, moins dépendante des importations, un accès équitable aux aliments, une alimentation et nutrition en mutation positive et un système alimentaire résilient.

 

La sécurité alimentaire a toujours été un sujet d'intérêt capital dans l'histoire de la Tunisie où le modèle de développement socio-économique suivi depuis les années 1970 pose la nécessité de considérer des réformes profondes et de nouveaux choix stratégiques. Toutefois, les conditions structurelles du secteur agricole et les choix politiques retenus n’ont pas réussi, malgré les progrès réalisés sur plus de 60 ans, à venir à bout des fragilités et des limites caractérisant les composantes de la sécurité alimentaire en Tunisie.

 

 

La dépendance accrue aux marchés extérieurs (fluctuants), la forte pression sur les ressources naturelles, les changements climatiques et autres facteurs sont des exemples structurels fragilisant la sécurité alimentaire des Tunisiens. De plus, les évènements survenus récemment, la COVID-19 et le conflit Russo-Ukrainien, sont venus rappeler encore une fois la fragilité du système alimentaire mis en place.

Cette étude stratégique et prospective a pour objectif d’élaborer, sous un angle prospectif, un exposé global des faits sur la sécurité alimentaire en Tunisie, de proposer des mesures opérationnelles d’urgence et de fournir des orientations stratégiques à l’horizon 2035 pour atteindre la vision stratégique, celle d’une sécurité alimentaire renforcée et durable. Cette étude a été réalisée en collaboration avec la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) et est téléchargeable, avec son résumé, sur le site internet de l’ITES à l’adresse suivante : https://www.ites.tn/post/65dc9b0aa1c68d15600216df

27/02/2024 | 09:06
1 min
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Commentaires
Comme par hazard...
@Gardons un minimum d'honnêteté!
a posté le 27-02-2024 à 15:22
...N'êtes vous pas le cousin du célèbre professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer ? Chaque fois que je lis vos commentaires, je pense à lui ! Félicitations, alors !
@Gardons un minimum d'honnêteté!
Réponse
a posté le à 17:57
Je ne comprends pas grand chose aux sciences économiques, j'appartiens à une famille de paysans, je suis un pragmatique et je pars de mon propre expérience, de mes lecteurs et ma logique de mathématicien.

vous voulez savoir encore plus?

Bonne journée

PS: Un titre de professeur universitaire n'est pas une protection contre l'idiotie...
Gardons un minimum d'honnêteté!
de mes lectures
a posté le à 18:17
"de mes lectures"
'Gardons un minimum d'honnêteté!
@ITES, Il est temps de motiver et de responsabiliser le Tunisien par la loi afin de le pousser/obliger à faire quelque chose d'utile par lui même, pour lui même, pour tous les Tunisiens et pour le reste du monde!
a posté le 27-02-2024 à 14:08
Introduction: dans le fichier de l'Article ci-dessus, il n'y a aucune mention de responsabiliser/obliger le Tunisien en tant qu'individu/citoyen afin de le faire participer à garantir à la Tunisie l'Autosuffisance alimentaire.

Je donne l'exemple de l'Allemagne :
- Tout le monde plante des légumes dans son jardin, sur son toit, sur son balcon, aux bords des routes, etc., etc., etc.

- Les aveugles en Allemagne produisent d'une façon décentralisée et à domicile des brosses, des pinceaux, des balais, etc.. Tous les vendredis, il y a quelqu'un de la commune qui passe chez les aveugles/handicapés chercher la production afin de la faire vendre d'une façon centralisée.

- J'étais en Thaïlande et j'ai rencontré des familles pauvres qui mènent une vie paisible et arrivent à survivre grâce aux élevages traditionnels des crevettes, souvent sur les rives des petites rivières. C'est l'Etat Thaïlandais qui donne les moyens de productions et collecte aussi la production/récolte des crevettes afin de l'exporter vers l'Europe ou la commercialiser dans le pays.

- Entre les deux guerres mondiales, Les Allemands utilisaient les excréments des chevaux qu'ils cherchaient entre autre dans les avenues de Munich afin de pratiquer l'agriculture urbaine.

- Entre les deux guerres mondiales, Les femmes allemandes cousaient les vêtements à la main (sans machine à coudre), elles élevaient dans des clapiers en bois des lapins de fermes pour le besoin familiale en viande.

- En Allemagne, on motive et responsabilise par la loi les ménages, les entreprises et les institutions à séparer l'eau usée de l'eau de pluie.
- En Allemagne, on motive et responsabilise par la loi les piscines publiques et privées à faire le recyclage de l'eau de la douche "on the fly" par ozonateur ou autre méthode et de la remettre en recirculation afin d'être réutilisé en loop (boucle)...
- En Allemagne, on motive et responsabilise par la loi les ménages à utiliser l'énergie Géothermique qui est renouvelable (l'énergie issue de la chaleur du sous-sol de la Terre)
- etc., etc. etc.


- on voit certains de nos compatriotes pleurnicher de n'avoir rien à manger, alors qu'ils pourraient élever des lapins dans un coin de leur jardin, avoir un petit poulailler, planter un olivier / amandier / grenadier dans leur jardin, cultiver des radis sur leur terrasses/jardins/toits, récupérer l'eau de pluie de son toit en cette longue période de sécheresse, etc., etc., etc.

--> Oui, l'agriculture hors sol pourrait nous garantir l'autosuffisance alimentaire et absorber la totalité de notre chômage. Pour cela il suffirait de produire des engrais liquides à très bon prix --> on pourrait donner ainsi naissance à une "classe" d'agriculteurs sans terre/sol qui résoudrait notre problème de l'autosuffisance alimentaire.

Il n'y a pas de solutions évidentes et ni de formules magiques afin de développer les régions très pauvres de la Tunisie. De même, on n'a pas assez de moyens financiers afin de subventionner la vie des populations des régions les plus démunies de notre pays. La seule chose que l'on peut faire est de stimuler le développement économique des régions les plus peuplées et les plus pauvres du pays en associant tous les concernés à la croissance des secteurs régionaux. L'objectif principal serait d'augmenter la productivité agricole et d'assurer l'autosuffisance alimentaire des populations rurales toute en limitant les naissances (La Tunisie ne peut plus se permettre des couples qui ont même jusqu'à 13 enfants). La solution consiste à former les populations aux techniques de l'agriculture sans terre dans les régions ou les terres cultivables sont très rares et les étés sont trop chauds. Il est temps de renforcer les services de formation et d'introduire le crédit agricole pour l'agriculteur sans terre qui est la culture hydroponique remplaçant la terre par une solution nutritive.


Bonne journée
- Voilà ce que disait le maire Thomas Nietzsche de la ville allemande Jena: "Nous savions que nous ne pourrions jamais avoir des masques à 110000 personnes du gouvernement. La priorité a été accordée aux cliniques, aux cabinets médicaux, à la physiothérapie et aux établissements de soins infirmiers. C'est pourquoi nous avons lancé une campagne: Chers Jenaers, veuillez coudre vos masques vous-même. Consultez les instructions sur YouTube. Nous obtenons suffisamment de matériel et vous montrons comment nettoyer les masques afin qu'ils puissent être réutilisés encore et encore."
-->
vous voyez ce que je veux dire, notre ex-gouvernement, au mois de mars 2020, disait aux Tunisiens "restez chez-vous, ne bougez même pas le petit doigt, ne faites rien de productif et l'état tunisien va vous fabriquer 32 millions de masques de protection", alors que les maires des villes allemandes font motiver les citoyens de leurs localités à fabriquer leurs propres masques de protection d'une façon artisanale.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Motiver et responsabiliser le Tunisien par la loi afin de le pousser/obliger à faire quelque chose d'utile par lui même, pour lui même, pour tous les Tunisiens et pour le reste du monde!
a posté le à 21:30
Je propose de transmettre à nos jeunes écoliers les notions de base d'agriculture urbaine pour produire localement et durablement dans les écoles primaires et secondaires (collèges) des légumes et des fruits (c'est ce que fait l'Allemagne). Oui, pratiquer l'agriculture urbaine à l'école afin de la généraliser par la suite dans tous les coins de notre République. En effet, il est plus facile de motiver les jeunes écoliers pour l'agriculture urbaine que les adultes / leurs parents.

Oui, les écoliers pourraient transmettre leur fascination pour l'agriculture urbaine et leur savoir faire appris à l'école à leur parent et relatif afin que ces derniers initient des projets en agriculture urbaine chez eux, dans le quartier, ou démarrer une entreprise agricole urbaine.

L'agriculture urbaine est un loisir, elle est le seule levier à très bon prix qui pourrait consolider l'autosuffisance alimentaire.

Jardins sur les toits, serres hydroponiques, potagers, etc. Oui les projets d'agriculture urbaine sont un remède à la misère socio-économique qui ne coûte relativement que très peu et qui pourrait nourrir beaucoup de familles tunisiennes.

On a besoin plutôt d'une révolution agrico-architecturale: Une habitation/maison moderne devrait avoir aussi un abri vitré où l'on cultive ses fruits et ses légumes. Chaque Appartement /maison devrait avoir une terrasse vitré pour une autosuffisance légumière. Ce que je propose est une nouvelle vision architecturale urbanistique et une nouvelle forme de culture agricole. Oui, il est temps d'intégrer à sa maison ou à son appartement un abri vitré où l'on cultive ses légumes et ses fruits même au prix de renoncer à la salle de séjour ou à la salle à manger. Une terrasse abritée de 20 m2 d'agriculture urbaine pourrait produire autant de tomates, de piments, de salades, de patates, etc. afin de nourrir une ou même plusieurs familles.

Bonne soirée
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Il est temps d'arrêter la ruine de nos terres agricoles au profit d'une urbanisation vulgaire et chaotique!
a posté le 27-02-2024 à 13:18
Je profite de la présence de certains enseignants de l'?cole d'architecture de Tunis (voir l'article ci-dessus) afin d'aborder le thème de l'architecture urbaine en Tunisie.

Introduction: La négligence du logement collectif vertical (des immeubles jusqu'à 7 niveaux ou plus) entre 1957 et 2020 au profit du logement individuel a absorbé nos terres agricoles les plus fertiles.

- La banlieue sud de Tunis n'était rien que des terres fertiles, Ez-zahra qui s'appelait jusqu'à la fin des années 70 Saint-Germain était la grande compagne avec des champs gigantesques de pommiers, amandiers, vignobles, etc.
- Au beau milieu des oasis de Gabes et de Tozeur, au milieu de nos champs et terres agricoles certains Tunisiens ont construits leurs villas sans faire attention à la nature
- On a construit, entre 1960-2020, des hôtels sur des hectares de terrain au beau milieu de nos environnements écologiques'?'
- Même la compagne n'est pas épargnée --> Certains arrachent des champs de grenadiers, pommiers, figuiers, oliviers etc. afin de construire des zones urbaines de logements individuels. Je ne reconnais plus la compagne du Cap Bon Tunisien.
-->
En 50 ans, qui ne sont absolument rien sur l'axe du temps (1970-2020), nous avons détruit notre écosystème, nos terres les plus fertiles, nous avons massacré notre mer méditerranéenne qui pue en certains lieux les excréments humains, A cela s'ajoutent tous les mouvements quotidiens hystériques et inutiles du capital humain par un transport public en faillite et inefficace.

-->
Depuis les années 50, l'Etat tunisien permettait à chaque Tunisien d'avoir sa villa avec un jardin tout autour:
- en canalisant les eaux fécales des toilettes dans les nappes souterraines, dans les ruisseaux, dans les petits lacs et en particulier dans la mer. --> Aucune planification intelligente pour le long terme.
- en sacrifiant nos terres les plus fertiles au profit d'une urbanisation chaotique.

L'une des grandes problématiques de la Tunisie est la forte augmentation de sa population, on est passé de 3,3 Millions d'habitant en 1957 à 13 Millions en 2023. Les villes tunisiennes ne sont pas conçues pour accueillir autant de personnes à la fois en garantissant à chacun d'eux une villa avec un jardin tout autour. Par conséquent, la ville s'est agrandie rapidement au dépend des terres fertiles agricoles à ses alentours sans aucune planification intelligente et sans une infrastructure de canalisation et de recyclages des eaux fécales/usées.

La croissance démographique de la Tunisie submerge désormais nos terres agricoles aux alentours de nos grandes villes. Exemple: la région de Mornag n'était rien que des plantations légumières, aujourd'hui elle est complètement envahie par une urbanisation de logements individuels sans aucune infrastructure intelligente de canalisation et de traitement de déchets et de recyclage des eaux usées/fécales.

--> La transformation architecturale de la ville en Tunisie est aujourd'hui indispensable entre autres parce que la santé du Tunisien est liée à l'aménagement (planification) urbain(e).

Ce que je propose:
- Il est temps d'arrêter la ruine de nos terres agricoles au profit d'une urbanisation vulgaire et chaotique. Il est temps de privilégier le logement collectif vertical avec des parcs et des zones vertes de relaxations, des centres commerciaux, ainsi que des zones industrielles et commerciales périphériques.
- Je propose de construire des immeubles en brique (en terre cuite), et jusqu'à 7 niveaux ou même plus! La terre cuite est une solution économique et performante en logement collectif pour la Tunisie. --> Au-delà des performances thermiques naturelles, les constructions du logement collectif vertical en terre cuite permettent jusqu'à 40% d'économies. Toute l'Ancienne ville de Hambourg est une collection de logements collectifs, de 7 étages, en terre cuite. La ville de Tozeur est un modèle du logement collectif vertical en terre cuite (en briques).

- Nous avons besoin d'une architecture réussie qui pourrait améliorer la qualité de vie de nos villes --> créer des complexes résidentiels à travers un logement collectif vertical ayant des appartements relativement spacieux, des espaces communs couverts, des jardins (entre autre d'agriculture urbaine sur le toit), des commerces et d'autres équipements. En bref, un habitat de logement collectif vertical qui serait un espace de vie confortable pour le plus grand nombre de citadins.
- L'avantage d'un logement collectif vertical est aussi la minimisation des dépenses pour la canalisation d'eaux usées'?'

Exemple de villes chinoises:
je fais référence à L'hyperurbanisation en Chine, on parle de mégalopoles est de compressed modernity dans laquelle les changements économiques, politiques, sociaux et/ou culturels se produisent de manière extrêmement condensée dans le temps et l'espace. --> Oui, les villes chinoises permettent la minimisation des mouvements hystériques et inutiles du capital humain et consacrent les terres fertiles plutôt pour les activités agricoles.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
La Culture de la Tomate, Il faudrait l'optimiser!
a posté le 27-02-2024 à 13:08
il faut comprendre que la tomate n'est pas une plante nord-africaine. Elle a besoin d'énorme quantités d'eau pour un rendement trop faible pour la Tunisie. Les Hollandais produisent 400 tonnes de tomates par hectare alors que la Tunisie ne dépasse pas généralement les 20 tonnes par hectare tout en gaspillant 1000 fois plus d'eau d'arrosage (je dis bien généralement, car il y a de prototypes de production de tomates à Gabes qui dépassent même les 50 tonnes par hectare et qu'il faudrait optimiser encore plus.) . --> il est temps de produire nos tomates seulement en hors sol et de cultiver du blé à la place des tomates --> il faut comprendre que le Tunisien mange trop de pain, il mange même le couscous avec du pain:)

La Tunisie a besoin d'une gestion fondée sur des preuves qui consiste à prendre des décisions basées sur des observations scientifiques/empiriques plutôt que sur notre instinct.

Je reviens à l'exemple de la tomate que l'on cultive encore généralement avec des méthodes non rentables. Nos paysans arrosent quotidiennement et pendant des heures leurs champs de tomates. Et ceci, n'est pas du tout rentable. Il faut admettre aujourd'hui que la Tunisie ne peut plus se permettre une culture des tomates avec les méthodes des années 60 car nous avons épuisé une grande partie de nos réserves souterraines d'eau. Il nous est impossible de gaspiller des millions de mètres cubes d'eau afin de satisfaire la grande soif de nos champs de tomates. Il faut comprendre enfin que nos nappes souterraines se sont dégradées (durant une période de 50 ans) en raison des activités agricoles avec des méthodes classiques nécessitant une surexploitation des eaux souterraines. Nous avons entre temps une invasion d'eau salée des nappes souterraines.

Puis le soleil et la chaleur excessive ne sont malheureusement pas les amis de la tomate. Si les températures sont trop élevées, cela favorise la croissance sans laisser aux fleurs le temps de pousser, ce qui rend difficile la pollinisation de la plante.

Une solution consiste à planter les tomates dans une partie ou le soleil tape uniquement le matin et en fin de l'après-midi et avec de l'ombre durant la période ou le soleil est trop fort. J'ai grandi dans/sur un champ de tomate à Tazarka et mon père me disait souvent qu'il nous fallait renoncer à la culture des tomates vu les grandes quantités d'eau indispensables pour sa culture. Un jour j'ai eu l'idée inédite de placer des toiles d'ombrage sur nos plantes de tomate afin de limiter l'effet de la chaleur et du soleil et minimiser ainsi le temps d'arrosage (ce qui a amusé les paysans du voisinage:)

Encore mieux que l'idée des toiles d'ombrage, j'ai planté nos tomates sous nos arbres sur notre plantation (amandiers / figuiers / orangers / oliviers /etc.) dans des pots en argile dont le fond comporte quelques petits trous. --> ceci offre quelques avantages:
- limiter l'effet de la chaleur et du soleil
- minimiser le temps d'arrosage et le besoin en eau d'arrosage
- Les arbres offrent une protection contre les orages violents et les intempéries (pluie et vent violent)
- les pots en argile offrent un milieu clos et une protection de la culture légumière des "agressions" des racines des arbres que j'ai cités ci-dessus. En effet, une culture légumière en plein sol en dessous des arbres ne pourrait jamais être rentable (sans entrer dans les détails)
-->
Et voilà que je produisais 10 fois plus de tomates par plante en dessous des arbres qu'en plein sol et en plein air (à l'extérieur des arbres) et ceci avec un besoin minimal d'eau d'arrosage
--> En effet, l'utilisation des engrais/fertilisants dans les pots d'argiles est minimale et ne se perds pas dans le sol.

Fazit: Notre Cap Bon Tunisien pourrait produire beaucoup plus de tomates en-dessous des arbres en pots d'argile que dans le sol et en plein air et ceci en minimisant l'utilisation des engrais/fertilisants.

La culture des tomates en Tunisie ne laisse ainsi que deux options: la première consiste dans la mise en place des méthodes de culture agricole en hors sol, la deuxième consiste à renoncer à la culture de la tomate et de l'importer de l'Espagne. En effet, cela coûterait beaucoup moins cher à la Tunisie. Laquelle de ces options est la plus raisonnable? La réponse est évidente! Il nous faut cultiver les tomates en hors sol et à bon prix.

Certes, on ne peut pas imaginer la cuisine tunisienne sans tomates ni courgettes. L'été tunisien ne serait pas ce qu'il est sans tomates fraîches et juteuses. Puis il faut que l'on assure l'autosuffisance alimentaire en Tunisie par nos propres moyens et à bon prix.

Notre problème principal est évident, nous ne ressentons pas la nécessité d'améliorer nos méthodes de travail. Il faut que l'on sorte de notre routine des années soixante du millénaire passé. Nous avons baissé les bras et on s'est résigné à suivre les mêmes routes tracées depuis des décennies. Qu'est-ce qui nous empêche d'aller plus loin? Qu'est-ce qui nous freine? La grande problématique des Tunisiens c'est bien cette difficulté à mener une activité à son terme. Il semble que tout nous fasse envie mais nous ne menons jamais les choses jusqu'à leur optimum (rien n'est réellement fini).

bonne journée
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Aux Enfants de Mon Village, Tazarka!
a posté le 27-02-2024 à 12:30
Je vous parle d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. Autrefois, dans le village de Tazarka et de ses environs poussaient partout des figuiers. L'histoire du figuier est l'histoire d'un arbre qui a nourri les habitons du Cap Bon avec une si grande générosité sans leur demander de gros efforts de culture et sans exiger le moindre arrosage. Le figuier symbolisait, pour nous les habitants du Cap Bon et en particulier de Tazarka, la volonté de survie mais aussi la richesse naturelle. Le figuier s'accroche au moindre creux de rocher, la moindre fissure pour y puiser l'eau nécessaire à sa survie. Le figuier pousse partout, n'importe où, où peut s'accumuler un minimum de substrat amené/transporté par le vent. Il nous inspirait le courage, l'intelligence et la volonté qui est indispensable à toute survie.

A Tazarka, on se nourrissait abondamment des figues qui nous offraient tous ce que dont notre organisme a besoin: les sucres, le potassium, le calcium, le magnésium, le phosphore, du fer, du zinc, du manganèse, du fluor et du sélénium, les vitamines C, B3, B5, B6, B1, B2, B6, B12, A, E, K. La valeur énergétique de la figue est très élevée puisqu'elle peut atteindre 250 kcal/100g. Elle a des propriétés laxatives et émollientes. Les figues sont aussi très utilisées pour leurs vertus médicinales dans les traitements contre les affections pulmonaires, la toux, les états d'anorexie, les troubles de la circulation sanguine, les hémorroïdes, les varices, les affections urinaires, l'asthme, l'irritation de la trachée et de la gorge et diminue le taux d'acidité dans le tube digestif. Le latex ou "lait" des figues était utilisé dans l'antiquité en médecine comme calmant.

Pour résister au froid en hiver, les habitants de Tazarka consommaient le matin à jeune les figues sèches en les associant souvent à l'huile d'olive.

A Tazarka, Les figues étaient aussi importantes pour notre survie que l'air que l'on respirait.

Il n'y avait pas de problèmes d'eau dans la région de Tazarka. Il y avait un équilibre entre ce que l'on a pompé d'eau douce et le rechargement des nappes souterraines. On cultivait aussi des tomates et toutes sortes de légumes mais toute en respectant intuitivement les besoins de la nature. Puis un jour des gens (des fonctionnaires) sont venus du ministère de l'agriculture avec leurs pseudo-scientifiques et avec un entêtement de destruction et ont arraché tous nos figuiers. Des tracteurs équipés d'une lame frontale faisaient basculer et déraciner nos figuiers en les poussant en un point haut du tronc et terminent l'arrachage et l'extraction en appliquant une poussée latérale et de bas en haut au niveau des racines. On a pleuré, on a hurlé, on s'est battu afin de sauver nos figuiers mais on n'avait aucune chance.

Et ainsi tout le monde a commencé à pomper les eaux souterraines pour les cultures légumières, en particulier des tomates et des fraises, qui ont remplacé nos champs de figuiers. Avec les années l'eau devenait de plus en plus rare. Puis, l'invasion d'eau salée des nappes souterraines s'est produite. Aujourd'hui nos eaux souterraines salées sont hostiles aux cultures légumières

Le problème venait du fait que l'on a pompé la zone d'eau douce plus rapidement qu'elle ne pouvait se recharger dans un lieu proche de la mer (tout notre Cap Bon n'est qu'un petit bout de terre au beau milieu de la mer), ce qui fait, en retour, que l'eau salée s'est introduite à l'intérieur des terres.

Il faut arrêter de pomper l'eau souterraine pendant plusieurs décennies jusqu'à ce que l'aquifère se recharge et investir entre-temps en culture agricole en hors sol. Aujourd'hui, je propose de réimplanter des figuiers partout en Tunisie (non seulement au Cap Bon) où les eaux souterraines sont salées et d'introduire la culture agricole en hors sol pour toutes autres sortes d'agriculture nécessitant beaucoup d'eau et un arrosage incessant.

La culture du figuier est possible partout en Tunisie, car le figuier est un arbre robuste et peu exigeant. Il est tout à fait possible d'avoir une récolte continue qui s'étale entre juin et octobre.

bonne journée

Il n'y a pas de solutions évidentes et ni de formules magiques afin de développer les régions très pauvres de la Tunisie. De même, on n'a pas assez de moyens financiers afin de subventionner la vie des populations des régions les plus démunies de notre pays. La seule chose que l'on peut faire est de stimuler le développement économique des régions les plus peuplées et les plus pauvres du pays en associant tous les concernés à la croissance des secteurs régionaux. L'objectif principal serait d'augmenter la productivité agricole et d'assurer l'autosuffisance alimentaire des populations rurales toute en limitant les naissances (La Tunisie ne peut plus se permettre des couples qui ont même jusqu'à 13 enfants). La solution consiste à former les populations aux techniques de l'agriculture sans terre dans les régions ou les terres cultivables sont très rares et les étés sont trop chauds. Il est temps de renforcer les services de formation et d'introduire le crédit agricole pour l'agriculteur sans terre.