Et si on pouvait fabriquer nous mêmes et chez soi nos propres objets avec le design et les couleurs qu’on veut ? Ceci n’est plus un rêve mais une réalité. En effet, la 3ème révolution industrielle est en préparation, selon le sérieux magazine britannique "The Economist", avec l’imprimante 3D qui permet de créer des objets en toute simplicité.

Cette technique repose sur le principe de superposition de couches de matériaux en poudre, préalablement incorporés dans la machine (plastique, métal, céramique ou organique). Grâce aux instructions données par le créateur, les strates se déposent successivement sur un plateau et transforment la poudre en objet sous l’action d’un faisceau laser ou d’une tête d’impression.
Idéale pour la création de prototypes industriels, cette technologie s’annonce révolutionnaire. Ainsi, la production en masse et impersonnelle, pour réduire les coûts, ne sera plus un argument. Place à la créativité. Et cerise sur le gâteau, cette technique est moins gourmande en matière première et en énergie que celles traditionnelles, donc plus écologique.

Cette technologie est très utilisée notamment par deux marchés en particulier, qui ont besoin de pièces complexes et légères en séries limitées : l’aéronautique et le médical. Clément Moreau, directeur général et co-fondateur de la start-up française Sculpteo spécialisée dans l’impression 3D a indiqué à France 24 que «près de 70 pièces du dernier avion Boeing ont été fabriquées comme ça».
Une entreprise belge qui se nomme Sirris et possède une quinzaine d’imprimantes 3D, coûtant chacune entre 50.000 et 500.000 euros, a «imprimé» des outils chirurgicaux ou, plus spectaculaire, des implants pour le maxillo-facial ou la colonne vertébrale, dans des alliages hyper-légers compatibles avec les cellules du corps humain, selon Le vif.be.
«Nous constatons une augmentation moyenne du nombre de projets et produits de 15 % par an. Nous allons atteindre 500 projets cette année», a précisé Thierry Dormal, responsable du département additive manufacturing au centre de recherche Sirris à la même source. «Ainsi, les appareils auditifs, exigeant un niveau de personnalisation élevé, sont désormais presque tous réalisés par impression 3D. Et la technologie est également appelée à se généraliser pour les appareils d’orthodontie», écrit Le vif.be.
Les chercheurs espèrent pouvoir créer dans quelques années, grâce à cette invention, des organes (cœurs, reins, etc.) sur mesure pour les faire greffer.

Actuellement, des imprimantes 3D sont disponibles sur le marché, pour les particuliers et les entreprises, en entrée de gamme pour environ 1.500 euros. Mais, le résultat n’est pas toujours au rendez-vous. Les objets fabriqués par ces imprimantes d’entrée de gamme restent granuleux et pas forcément satisfaisants : «Ils ne seront pas toujours prêts à l’emploi, et il faut être prêt à essayer plusieurs fois pour obtenir un résultat concluant», a reconnu Graham Tromans, un consultant britannique en technologie d’impression tridimensionnelle, contacté par France 24.
En outre, l’impression peut prendre beaucoup de temps. Il faut compter plus d’une heure de travail pour une simple tasse.
Donc pour plus de fiabilité, il faut se tourner vers des solutions pro plus coûteuses, soit plusieurs centaines de milliers d’euros.