Cinquante et quelques jours de confinement, cinquante et quelques jours de zéro recettes pour beaucoup d’entre nous. Si une majorité de fonctionnaires s’en tire à merveille en gagnant de l’argent sans rien faire, les salariés du privé doivent multiplier les génuflexions pour avoir de quoi se nourrir et nourrir les leurs. Labess, labess… La faute au gouvernement, bien sûr. Le gouvernement doit assumer toutes les erreurs et Allah toutes les dividendes.
Au vu de tous les manquements, il est des vérités pas bonnes à entendre pour nos gouvernants et leur entourage. Au vu de toutes les réalisations, il en est d’autres pas du tout bonnes à rappeler pour leurs opposants. Ce gouvernement est né le 27 février (il a donc 70 jours à peine) et certaines voix commencent déjà à s’élever appelant à le remanier, car, disent-elles, il n’a pas été à la hauteur du moment et n’a rien fait de bon pour le sauvetage des entreprises et des emplois.
Doit-on voir la moitié vide ou la moitié pleine du verre en cette période de confinement ?
Industriels, hommes de médias, opérateurs de tourisme, commerçants, petits commerçants, contrebandiers, tous s’accordent à dire que le gouvernement n’a rien fait pour eux, qu’aucune des mesures pompeusement annoncées n’a été concrétisée, qu’on court le risque de la banqueroute et que le chômage va exploser si le gouvernement ne vient pas à leur (notre) secours. Les SOS se multiplient et se ressemblent et le gouvernement n’a toujours pas sorti la lance d’incendie et ouvert la porte de secours. Pourquoi ? Pourquoi aucune des mesures annoncées par Elyes Fakhfakh n’a vu le jour ? Pourquoi les centaines de millions de dinars d’aides et de garanties que devaient mettre en place la Caisse des dépôts et consignations et de la Sotugar n’ont pas été distribués ? Pourquoi les « 200 dinars » d’aides promises à certaines professions (coiffeurs par exemple) se sont transformées sur le terrain en crédits sur sept ans et les aides de « 200 dinars » promises aux entreprises sont accompagnées par une montagne de paperasse qui pousse à la résignation tout chef d’entreprise soucieux de son temps ?
La vérité est qu’Elyes Fakhfakh, tout comme ses prédécesseurs et tout comme ses successeurs, est entouré par des conseillers qui n’ont pas une grande idée de ce qu’est l’administration et ses rouages. L’administration et sa bureaucratie est pire que toute l’opposition réunie. Elle est capable de vous tuer le meilleur des projets et de rendre caduques les plus belles idées. Dans cette administration, dans cet entourage, on retrouve un sérail composé de plusieurs carriéristes parmi lesquels on retrouve quelques compétents et une majorité de « demi-experts et de faux sachants » et ce sont ces derniers qui bousillent toute la machine.
Plus loin du sérail, mais toujours sous la responsabilité du gouvernement, on retrouve un appareil d’Etat qui continue à fonctionner comme au moyen-âge et qui réagit à la tête du client sans se soucier des priorités.
Exemple parmi d’autres, en théorie, la priorité en Tunisie aujourd’hui est à la lutte contre le coronavirus, la lutte contre le terrorisme et le sauvetage des entreprises. Sur le terrain, nous avons un parquet et une police occupés par les messages qu’envoie Slim Chiboub à une blogueuse épouse d’avocat, le post Facebook d’une autre blogueuse qui a eu la fâcheuse idée de mettre en colère quelques autoproclamés protecteurs de l’islam, d’une bagarre entre un député provocateur et des syndicalistes idiots de tomber dans son piège ou encore de l’herbe que fume un rappeur. Voilà le meilleur topo de ce que dit le chef du gouvernement et de ce qu’on a sur le terrain.
Elyes Fakhfakh a beau promettre monts et merveilles pour faire tourner la machine, il ne trouve pas de répondant quand il appuie sur le champignon. C’est aussi ça la démocratie, chacun se croit investi d’une mission différente de celle ordonnée par le « chef », chacun priorise comme il veut. N’empêche, c’est Elyes Fakhfakh et lui seul qui est redevable de tous les manquements et qui supporte tous ces abus, tous ces retards et tous ces manquements.
Doit-on voir la moitié vide ou la moitié pleine du verre en cette période de confinement ?
On a beau citer ces manquements, mais il faut savoir raison garder et rendre à César ce qui lui appartient. L’opposition et certaines organisations ont beau le critiquer, elles gagneraient en crédibilité à regarder les choses en face, telles qu’elles sont. Elles gagneraient à voir ce qui a été fait et ce qui aurait pu être si l’on n’avait pas ce gouvernement aux commandes. Que l’on imagine un instant ce que serait la Tunisie si c’était Rached Ghannouchi ou Habib Jamli aux commandes comme l’exigeaient les résultats des élections et la constitution.
Comment aurait pu être la situation ? Voici un topo émis par le confrère Anis Morai, de RTCI, et qui préfère cultiver l’optimisme ou plutôt, le réalisme.
Heureusement que l’on n’est pas aujourd’hui en train de chercher des solutions pour les cimetières qui ont atteint leur capacité maximale ;
Heureusement que l’on n’est pas en train de discuter si l’on devait donner la priorité selon l’âge pour accéder aux salles de réanimation ;
Heureusement que l’on n’est pas en train de discuter si l’on ne devrait pas retirer le masque d’oxygène à une personne âgée pour le donner à un jeune ;
Heureusement que l’on n’est pas en train de chercher des solutions pour délivrer des vivres à une zone isolée sous quarantaine et dont la population est en famine à cause du covid ;
Heureusement que notre pays ne suscite pas la pitié du monde qui va manifester sa sympathie par quelques hachtag ;
Heureusement que l’on se réveille en apprenant l’ouverture de nouvelles unités covid et non sur la chute du système sanitaire ;
Heureusement que notre plus gros souci est de trouver un baby sitter quand on reprendra le travail (Ici, Anis Morai réagit en parfait fonctionnaire);
Heureusement qu’on est en train de demander des comptes au gouvernement à propos d’une erreur de formulation d’un décret au lieu de le condamner à propos du grand nombre de décès;
« Il y a beaucoup de travail effectué et beaucoup de sacrifices, notamment de la part des médecins, des forces de l’ordre et des fonctionnaires qui ont pu, dans une période critique, avoir raison de la maladie », conclut le professeur universitaire et animateur d’émissions politico-économiques faisant remarquer qu’on se doit obligatoirement de dresser un bilan après avoir vu tout le positif et tout le négatif.
Des erreurs de la part d’Elyes Fakhfakh, il y en a eu quelques unes. Des manquements, il y en a eu plusieurs et on risque très fort de les payer trop cher, notamment et surtout sur le plan économique.
Cependant, quand on voit où en sont l’Italie, l’Espagne, la France ou les Etats-Unis, on peut se dire que nous l’avons échappé belle et ce n’est pas une simple volonté de Dieu, mais c’est grâce à la volonté de notre gouvernement et de notre administration.
Mais quand on voit les solutions entreprises dans ces pays, pour juguler le chômage et la décroissance, on se dit que nous sommes ou que nous allons être vraiment dans la merde (excusez, mais il faut appeler les choses par leur nom) et ceci n’est pas une simple volonté de Dieu, mais c’est à cause du manque de volonté de notre gouvernement et de notre administration.
Annahdha le tient à l'oeil et lorsqu'elle arrivera à se regrouper elle fera tomber son gouvernement.Tel est le résultat d'une constitution mal élaborée quoique dite la meilleure du monde.
Avant qui a vidé les caisses de l '?tat pour satisfaire Ennahdha maintenant au tour de tous les poches des Tunisiens
Toute cette équipe montée de toute pièce ne saura assurer ce qui est demandé et donc ne pourra certainement pas survivre
Aucun problème de gestion de l'égo ici!
Un parlement à la dérive, un chef de gvt qui n' que le nom, encadré, sous influance ( les deux conseillers Nahdhaouis, bombardés récemment), et un président de république fantoche maintenant certain qu il est de connivence avec l axe qataro turque et donc islamiste..
Un Gaston lagaffe qui joue aux naïfs..
Conclusion. vu la situation la question du verre à moitié plein ne se pose même pas
Sa77a Chribtek.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Notre M'?CANO n'a rien vu...
La MACHINE sous la gouvernance de notre M'?CANO continue à produire des boîtes de sardines.
Ce n'est pas une question de sexe mais plutôt de NOMBRE !