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Trafic de psychotropes : l’Ordre des pharmaciens courroucé après l’arrestation de l’un de leurs confrères
06/02/2024 | 09:38
2 min
Trafic de psychotropes : l’Ordre des pharmaciens courroucé après l’arrestation de l’un de leurs confrères

 

La semaine dernière, pas moins de trois affaires de trafic de psychotropes ont éclaté au grand jour. Des médecins et des pharmaciens ont été arrêtés en plus d’individus présumés dealers. La dernière affaire impliquant sept personnes dont un pharmacien propriétaire d’une officine basée à Jendouba a provoqué l’ire de l’Ordre des pharmaciens.

S’exprimant à ce sujet lors d’une intervention téléphonique dans l’émission impossible de Borhen Bssais sur radio IFM, le président de l’Ordre des pharmaciens, Mustapha Laaroussi a avancé que certains psychotropes ne sont délivrés que par les pharmaciens installés dans le gouvernorat où exerce le médecin ou bien dans le gouvernorat où habite le patient, selon la circulaire du ministère de la Santé du 11 avril 2013.

Il a rappelé, également, que la législation tunisienne imposait aux pharmaciens de communiquer, chaque trimestre, au ministère de la Santé une liste des ordonnances délivrées, en plus des noms des médecins prescripteurs et des patients.

Mustapha Laaroussi a souligné que le secteur est l’un des plus règlementé en Tunisie notant que le pharmacien arrêté ne pourrait être tenu pour responsable dans cette affaire.

Pour prévenir l’usage abusif de psychotropes, l’État tunisien a instauré dans les années soixante, ce qu’on appelle le carnet à souche, puis l’ordonnance bleue à partir de 2012. Il s’agit de carnets d’ordonnances numérotées que les médecins prescripteurs se procurent auprès de l’Ordre des médecins. A chaque patient, le médecin prescrit une ordonnance unique incluant l’ensemble du protocole thérapeutique et rend ensuite compte au ministère de la Santé des ordonnances remises, chaque trimestre. Ce système de suivi est appliqué aussi du côté des pharmaciens, en l’absence d’une plateforme digitalisée qui permettrait un contrôle automatisé et plus minutieux.

L’Ordre des pharmaciens a, rappelons-le, développé à ses frais une plateforme pour la gestion des substances toxiques et dangereuses. Elle a été proposée au ministère de la Santé, il y a de cela deux ans, mais n’a toujours pas été déployée.

 

N.J 

 

06/02/2024 | 09:38
2 min
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Commentaires
Alya
Desolee
a posté le 06-02-2024 à 14:34
Pas de courroux . Pas de corporatisme. Prescrire et délivrer des psychotrope est une ligne de conduite bien connue et des médecins et des pharmaciens.