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Moez Hadidane : la Tunisie peut évoquer la dernière évaluation de Moody's lors des négociations avec ses partenaires
25/03/2024 | 09:16
2 min
Moez Hadidane : la Tunisie peut évoquer la dernière évaluation de Moody's lors des négociations avec ses partenaires

 

L’expert en économie, Moez Hadidane a indiqué que la notation de souveraineté était une forme de garantie pour les investisseurs étrangers quant à la fiabilité des bons d’un pays. « C’est pour cela que les agences de notation existent… Elles fournissent une notation liée à la capacité d’un pays d’honorer ses engagements », a-t-il expliqué.

S’exprimant le 25 mars 2024 durant « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Moez Hadidane a considéré que les négociations menées par la Tunisie avec les bailleurs de fonds et les fournisseurs pouvaient se baser sur la nouvelle évaluation publiée par l’agence de notation Moody’s. « Nous pouvons utiliser cette notation comme argument afin de convaincre nos partenaires… Néanmoins, il n’y aura pas d’impact concret… Nous sommes encore considérés comme étant un pays à hauts risques », a-t-il ajouté.

Moez Hadidane a estimé que les autres agences de notation prendront en considération la même approche que celle de Moody’s. Il a expliqué que le remboursement d’une partie importante des échéances tunisiennes était un fait important. Les autres agences peuvent améliorer les perspectives, sans améliorer la notation, tel que l’avait fait Moody’s. Le remboursement de 850 millions d’euros pourrait être interprété comme un fait positif.

Prenant l’exemple de Fitch Rating, Moez Hadidane a indiqué que cette agence pourrait ne pas adopter la même approche. D’après lui, les agences de notation peuvent évoquer la question des finances publiques ou l'absence de réformes structurelles comme élément empêchant l’amélioration des perspectives de la notation tunisienne. Ceci pourrait mener à une divergence entre les agences de notation.

L’expert en économie a indiqué que plusieurs projets de loi à vocation économique pouvaient avoir un choc psychologique positif. « Les prochains mois seront essentiels pour sortir du classement des pays à hauts risques… Nous devons continuer dans l’amélioration des indicateurs économiques et entamer les réformes structurelles », a-t-il recommandé.

 

 

Pour rappel, l’agence de notation Moody’s a annoncé vendredi 22 mars 2024, avoir modifié la perspective de la Tunisie de négative à stable confirmant toutefois la note Caa2 des émetteurs à long terme en devises et en monnaie locale.

 

S.G

25/03/2024 | 09:16
2 min
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Commentaires
Brahim
Caisse sioniste
a posté le 25-03-2024 à 18:41
Mr houdaidene ......je crois que tu fais l avocat de la fmi qu en Tunisie nous l avons mis derrière nous .je te rappelle Mr houdaidene que cette caisse est une institution coloniale sioniste que le peuple refuse et demande au président que ne jamais faire une négociation quelques soient les intérêts pouvant avoir ...............Mr houdaidene cesse svp de nous parler de cette agence des pays occidentaux hypocrites........
riri
article trompeur
a posté le 25-03-2024 à 14:50
Analyse fausse et trompeuse.

Si je peux me permettre car c'est un peu mon travail:

Avant le 17 février: outlook négatif sur le rating Tunisie. Raison? 900 Mn euros d'eurobond a rembourser plus d'autres, un total de près de 2 milliards USD (2 000 millions de dollars).
Caisse de l'Etat vide ==> risque de défaut souverain de la Tunisie en Février (c'est a dire que l'Etat ne rembourse pas à échéance tout ou partie de sa dette ou impose un rééchelonement).
Début février: nouvelle loi forçant la Banque Centrale à financer 2 milliards USD.
miracle: le 17 la Tunisie rembourse ses obligations.
Pas d'autres obligations de type eurobond avant 2025: la Tunisie ne peux plus, à priori, faire défaut en 2024.
Résultat: retrait des outlook négatif sur le rating. Si les paiements n'avait pas eu lieu: downgrade ==> défault, notation F.

la suite:

on a donc échappé au défaut et on a un outlook stable. Ca veux dire on va pas faire défaut cette année mais on reste au niveau des égoux de la notation pays (pays à haut risque, quasi speculatif). Le retrait de cette outlook n'est pas une victoire dont on devrait tres fier.

La suite donc: plus aucune confiance dans la capacité de la Tunisie à réduire ses déficits fiscaux --> l'investissement va continuer à baisser, c'est normal, qui va mettre de l'argent là ou on s'attend ) une dévaluation?
Le budget n'a plus de dette en devises à rembourser, mais ils doit quand meme payer les importations en devises--> les pénuries sont là pour durer voir s'accroitre.

On attendait un défaut de l'Etat tunisien en 2024, ca a changé. Désormais, on attend un défaut de l'Etat ET des entreprises du privés et sans possibilité de restructuration correcte car les réserves de la BC seront sous le seuil critique.
On a "sauvé" 2024 sans RIEN régler, et on prépare un 2025-2026 qui va faire boumbadaboulboimboum!

Je relirait ce commentaire en 2026, je pari un dinar à 10DT:1 Euros sans trop avoir peur de me tromper, la BC n'aura plus les moyens de proteger le dinar et aucune autre source alternative de financement ne sera là.