alexametrics
lundi 13 mai 2024
Heure de Tunis : 03:37
BN TV
Aram Belhaj : le gros du travail sur le climat de l'investissement n'a pas été fait
20/04/2022 | 09:10
3 min
Aram Belhaj : le gros du travail sur le climat de l'investissement n'a pas été fait

 

L’expert économique, Aram Belhaj, est revenu, mercredi 20 avril 2022, sur la décision de suppression des autorisations pour certains secteurs d’activité. 
 
Invité de la Matinale de Myriam Belkadhi sur Shems FM, il a avancé que la suppression d’autorisation pour l’exercice de certaines activités était un pas en avant vers l’amélioration du climat de l’investissement en Tunisie rappelant que cette mesure figure, également, dans le programme de réformes que le gouvernement avait élaboré dans le cadre des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’obtenir un accord de financement pour boucler le budget de l’Etat de 2022. 
 
La suppression des autorisations a, rappelons-le, été évoquée par l’ancien ministre des Finances Ali Kooli (Gouvernement Mechichi), en juin 2021. Il avait alors annoncé que le gouvernement travaillait sur la suppression d’une trentaine d’autorisations pour alléger les procédures administratives, faciliter la création d’entreprises et ainsi redynamiser l’économie nationale. 
 
Cette initiative a, ensuite, été consolidée le 8 avril 2022 par le président de la République qui, par décret, a modifié et complété le décret gouvernemental n°2018-417 du 11 mai 2018, relatif à la publication de la liste exclusive des activités économiques soumises à autorisation et de la liste des autorisations administratives pour la réalisation de projets, les dispositions y afférentes et leur simplification.
 
 
Notant que cette mesure est positive dans l’ensemble, Aram Belhaj a relevé certaines problématiques. Il a évoqué, dans ce sens, l’élaboration des cahiers des charges citant à titre d’exemple la complexité des cahiers des charges de concession. « L’annulation des autorisations est importante mais il demeure des difficultés bureaucratiques en lien avec les cahiers des charges », a-t-il indiqué.  
 
L’expert économique a ajouté que le gros du travail sur l’amélioration du climat de l’investissement n’avait pas été fait. Il a rappelé, dans ce sens, le classement de la Tunisie dans l’indice de liberté économique publié par le Think Tank américain, The Heritage Foundation. La Tunisie a perdu plusieurs places dans ce classement passant de 119e en 2021 à 128e en 2022. 
 
Il a fait savoir, par ailleurs, que les acteurs de l’économie nationale et investisseurs étaient encore dans l’attente de la liste négative – les secteurs qui seront toujours soumis aux autorisations – soulignant que si le gouvernement devrait publier cette liste dans les plus brefs délais s’il a « vraiment l’intention de réformer ».
 
 
 
 
Il a, ainsi, dénoncé le non-respect des engagements pris par les gouvernements qui se sont succédé dans le cadre des pactes sectoriels soulignant l’importance de la validation de ces pactes pour relancer l’économie.  
 
Aram Belhaj a assuré qu’il restait beaucoup à faire pour redynamiser la machine économique en Tunisie. Il est, d’ailleurs, revenu sur la création d’un conseil de compétitivité qui n’a toujours pas abouti, l’absence d’un tribunal de commerce, la nécessité de se pencher sur les problématiques en lien avec les partenariats public-privé et l’économie informelle. 
 
Interpellé sur le récent rapport du FMI sur les perspectives économiques et dans lequel la Tunisie ne figurait pas, il a laissé entendre qu’à son sens le FMI n’était pas convaincu du programme de réformes présenté par la Tunisie. 

 

N.J. 

 

A lire également
20/04/2022 | 09:10
3 min
Suivez-nous
Commentaires
jilani
Le climat des affaires ne sera jamais sain
a posté le 20-04-2022 à 09:25
Tant qu'on enlève le droit de posséder ton argent en devises résultat des exportations ou au moins la récupération de tes bénéfices en devises au lieu de dinars pour les sociétés exportatrices, les tunisiens chercheront toujours les moyens de laisser leur argent à l'étranger et ils ont raison de le faire, on travaille pour voyager et non pour acheter des dizaines d'appartement. Et cela le mou abassi et les dirigeants dans le gvt ne comprendront jamais ...