Le président du groupement professionnel des boulangeries modernes relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Abdelkarim Ben Mehrez, a déploré l’injustice à laquelle font face les membres de ce groupement. « Nous sommes en pleine crise… La situation peut dangereusement empirer ! », a-t-il ajouté.

Intervenant le 7 mars 2022 sur les ondes de la radio Shems FM, Abdelkarim Ben Mehrez a rappelé que le groupement avait suspendu sa grève suite aux promesses de la part du ministère du Commerce.

« Certains gouvernorats ont reçu des quantités de farines. Il y a de grandes pénuries au niveau du Grand Tunis et d’autres régions notamment à Gafsa… Il s’agit de la farine normale et non-pas celle subventionnée… Le ministère du Commerce ne veut pas dire que le prix de ce produit a été révisé à la hausse… On prend l’ensemble de ce secteur comme cible… Les boulangeries dotées d’une carte professionnelle n’ont pas de problème d’approvisionnement ! », s’est-il exclamé.

Abdelkarim Ben Mehrez a crié au complot. Il a assuré que la chambre nationale des boulangers, relevant de l'Utica, était derrière la perturbation des circuits de distribution et de la réglementation mise en place. « Il n’y a pas de volonté de réformer… Je tiens à affirmer que le chef du cabinet de la ministre du Commerce, monsieur Khaled, n’a pas tenu ses promesses. Il est devenu injoignable. On prend notre gagne-pain pour cible ! », s’est-il écrié. Le responsable affirme que le pays traverse une grande "crise" du pain, une crise profonde et qui persistera

Il a, également, expliqué que des dizaines de boulanger avaient déposé le bilan et étaient poursuivis en justice. Il a rappelé que ce secteur employait 13.000 individus.

Abdelkarim Ben Mehrez a appelé le président de la République à intervenir dans l’urgence. Il a expliqué qu’il a fait l’objet de menaces et qu’on a tenté de s’introduire à l’intérieur de sa boulangerie afin de saboter les machines.

S.G