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Slim Riahi tire à boulets rouges sur Béji Caïd Essebsi
18/01/2017 | 11:24
4 min
Slim Riahi tire à boulets rouges sur Béji Caïd Essebsi

 

Dans une longue interview accordée à Khelil Hannachi et publiée dans l’édition du mercredi 18 janvier 2017 du quotidien arabophone Assabah, Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL), a tiré à boulets rouges sur Béji Caïd Essebsi l’appelant carrément à organiser une présidentielle anticipée.

 

D’après M. Riahi, le document de Carthage et le gouvernement d’union nationale sont une supercherie politique. « On a fait croire qu’il s’agissait d’un gouvernement d’union nationale alors qu’en réalité c’est un gouvernement  qui touche une caste précise de politiques à leur tête Béji Caïd Essebsi. Ce dernier ne s’est pas uniquement suffi de la présidence de la République, il a également rajouté le gouvernement, ce qui est contraire aux principes du régime parlementaire. Le président fait carrément une mainmise sur le pouvoir ! », a déclaré le président de l’UPL.

 

Il note dans la foulée l’absence de véritables compétences dans ce gouvernement et de personnalités politiques capables de créer des équilibres et de stabiliser la situation. D’après lui, on a cherché à ramener des personnalités de gauche dans l’objectif de faire vider les plateaux de télévision de leur esprit critique et de rapprocher ces voix du pouvoir et des cercles du pouvoir.

Le président de l’UPL poursuit en accusant Youssef Chahed d’avoir cherché à ramener des ministres moins compétents que lui. Le chef du gouvernement aurait carrément refusé les propositions de noms de ministres qui ont de la compétence et du poids politique. On a, en parallèle, élargi le pouvoir à Ennahdha pour que le parti islamiste devienne le soutien politique au «gouvernement de Béji Caïd Essebsi », ce qui a créé des tensions et transformé le régime politique d’un régime parlementaire à un régime présidentiel. « Nous sommes face à un duopole Ennahdha-Béji […] Nous sommes face à un pouvoir familial ».

 

Après avoir réfuté que ces critiques soient nées parce qu’il a été exclu de l’actuel gouvernement, Slim Riahi indique qu’on lui a proposé cinq portefeuilles, mais qu’il les a rejetés parce qu’il refuse d’être un décor.

Répondant à une question sur les prestations de ses ministres à l’ancien gouvernement et leur démission de l’UPL (Hatem Euchi et Mohsen Hassen), Slim Riahi a indiqué que ces deux ont fait un diagnostic personnel de la situation, ce qui est contraire aux objectifs du parti qui regarde vers l’avenir. « Ils manquent d’expérience politique et il se pourrait qu’ils aient eu des pressions, mais ils restent les enfants du parti et ils peuvent y retourner dans la prochaine étape », a indiqué M. Riahi.

 

Sur un aspect plus personnel, Slim Riahi a accusé le pouvoir actuel de légèreté et d’immaturité politique après la décision de lui retirer la garde rapprochée et l’escorte dont il bénéficiait. Quant aux accusations de Youssef Chahed concernant sa fortune et le fait qu’il n’ait pas investi en Tunisie, Slim Riahi considère ces déclarations comme étant des provocations et de l’enfantillage. « Youssef Chahed doit avoir de la hauteur et répondre sur le fond plutôt que de nous répondre à la manière d’un chroniqueur de plateau télé (…) Comment se fait-il qu’il s’interroge sur ma fortune alors qu’il dirige l’Etat ? Par expérience, je sais qu’il n’a fait que lire un texte qu’on lui a écrit ! Je lui rappelle juste qu’il a travaillé pour le compte de l’un de mes projets que j’ai présenté à l’époque à la troïka ».


Concernant son classement dans les sondages, il met en doute le classement actuel en évoquant ses propres sondages et en relevant que cette science est exacte dès lors qu’on l’utilise d’une manière déontologique. « Mais c’est criminel si ceux qui manquent d’intégrité jouent avec les sondages. Nous avons les vrais chiffres, nous avons un bon positionnement, les sondages actuels sont des mensonges prépayés».

Il rappelle par la suite sa proposition d’organiser des élections anticipées pour éviter l’impasse. « La situation actuelle est tellement critique que le président de la République n’a pas pu se déplacer au centre de Gafsa », a-t-il ajouté.

 

R.B.H

 

18/01/2017 | 11:24
4 min
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Commentaires (21)

Commenter

SAMIA
| 19-01-2017 13:07
JE vous ai..

SAMIA
| 19-01-2017 11:30
Quel bonheur de vous lire..Mille mercis

J'ai vous ai ajouté à la liste de mes prophètes,les grands :Feurbach, Dawkins,Holbach,Elmaarri,Hume....


lassaad
| 19-01-2017 09:46
Sidi Khouya
Edhib qui mè wsolchi lél enba qualélha Khit magrsek... vous êtes tous des bleuffeurs, vous nous prenez pour des imbeciles... Alors, fel ham femma mè tekhtar, Si BCE est là pour 3 années encore et il a parfaitement raison de faire la main mise sur vous...

G&G
| 18-01-2017 23:01
"La Tunisie passe à la 95ème place dans le dernier rapport sur la compétitivité publié par le Forum de Davos. Elle était au 32ème rang en 2010 ! Une descente inexorable."D'aprés un post de Taoufik Baccar sur FB.
Pourquoi?
Parce qu'au temps de Ben Ali, la Tunisie était un essaim où tout le monde travaillait en se la bouclant.
OUI. Au temps de Ben Ali on avait pas besoin d'envoyer une armada de ministres à Davos pour faire le lustrage de la belle image de la Tunisie. En 2002 Nouri Juini alors ministre du développement et de la coopération Internationale était parti à Davos seul et sans son attaché de presse pour présenter son allocution. Oui ce ministre avait bien rempli sa mission en se retournant le jour même parce que ses frais de mission (250 dinars) ne lui avaient pas permis de passer une nuit à Davos (600 dt minimum pour une nuitée).
Aujourd'hui, allons voir la composition de la délégation de Youssef Chahed et évaluons son impact.

G&G
RCDiste et fier

Forza
| 18-01-2017 22:24
Ils ne les citent que comme BCE et RA, tandis qu'il donne les noms complets de Moncef Marzouki et Hamadi Jbali, il a peur le « cowboy » d'Essebssi.

lezaffaire
| 18-01-2017 21:37
beji caid essebsi n'a ce qu'il mérite slim riahi a raison beji caid essebsi aurai du rester à la retraite à son âge mais il a été aveuglé par sa soif de pouvoir mais c'est la Tunisie qui paie hélas

Gabès-la-polluée
| 18-01-2017 21:15
Bravo!

bouglagem
| 18-01-2017 17:17
Ce Monsieur n'est même pas capable
de payer les joueurs du C.A
comment peut-il prétendre gérer
CONVENABLEMENT un ministére
La critique est aisée monsieur mais l'art c'est plus difficile
Ps N'oubliez pas que le C.A est un grand club à l'histoire glorieuse
et il a ses hommes et ses femmes qui
pourront le diriger mieux que vous

Mansour Lahyani
| 18-01-2017 16:16
Le petit Riahicule tire à boulets rouges sur BCE, mais vu sa taille, il ne saurait l'atteindre.. Un nabot reste un nabot, même s'il se donne des airs de géant... Il n'en a que l'air, du reste, de cet air qui "empuante" l'atmosphère, et qu'un brin de vent emporte irrémédiablement...
Dire que ce nabot haut comme moins que trois pomme attend avec impatience que BCE lève le camp (d'une façon ou d'une autre) pour guigner sa place ! Il y en a qui y croient toujours, et à qui une première déconvenue sonore n'a rien appris!

Slahedinne BL
| 18-01-2017 15:59
Pour votre info, BL ne veut pas dire black label, mais Ben L....
John aussi jouissif, ça faisait longtemps que l'on avait pas lu ses fantasmes les plus sordides et ses attaques à l'encontre du peuple tunisien qui a dégagé son général bien aimé.
Depuis 2011, il nous ressasse sa rancoeur et nous prédit le pire.
Depuis 2011, on attend de savoir si ses v'ux allaient enfin voir le jour.
Et pourtant, devant son verre de véritable BL, il nous insulte à tout va, il nous traite de tous ses mots et maux.
Au lieu d'éroder sa plume et sa cervelle, il aurait mieux fait d'écrire ses mémoires, car à son grand dam, Zaba ne reviendra plus.
Il fut un temps, où je portais un intérêt à lire ses analyses, mais honnêtement ce temps est révolu car John utilise depuis 2011,toujours et encore le même discours. Barbant.