Pain, semoule, farine, riz, lait, café et beurre voici ce qui manque depuis des mois au couffin du Tunisien. Les pénuries successives excèdent, inquiètent, fatiguent les citoyens contraints à faire la queue, à se disputer un paquet de lait ou de sucre, à acheter ces produits « de base » comme on achète des denrées illicites, sous le manteau. Les scènes de chaos qui sont filmées dans les grandes surfaces sont dignes d’un état de guerre, tout cela pendant que les officiels rassurent, affirment que les quantités sont suffisantes, que c’est la frénésie qui cause la pénurie, que les charges arrivent, que tout va bien dans le meilleur des mondes…