alexametrics
jeudi 02 mai 2024
Heure de Tunis : 17:40
Dernières news
Les déficiences de l'administration publique : sujet de la troisième édition du Tunisia Economic Forum
06/04/2017 | 12:10
3 min
Les déficiences de l'administration publique : sujet de la troisième édition du Tunisia Economic Forum

 

La troisième édition du Tunisia Economic Forum a eu pour thème de ce jeudi 6 avril 2017 « La réforme de l’administration publique, pour une meilleure performance ». C’est à l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) aux Berges du Lac que l’évènement s’est déroulé et qu’il se poursuivra jusqu’à 18h ce même jour.

 

Le président de l’IACE, Ahmed Bouzguenda ; son vice-président, Walid Bel Hadj Amor ; le conseiller exécutif de l’IACE, Majdi Hassen ; le président du conseil des analyses économiques, Taoufik Rajhi ; le porte-parole du gouvernement d’union nationale, Iyed Dahmani ainsi que l’ancien ministre de l’Equipement dans le gouvernement de Mehdi Jomâa et ancien conseiller du vice-président de la Banque Mondiale dans la région MENA, Hedi Larbi ont présidé cette séance matinale dédiée au passage en revue des défaillances de l’administration publique tunisienne et aux moyens d’y remédier.

 

 

Il y avait également dans l’auditoire : Rached Ghannouchi,le chef du parti Ennahda; Ridha Saîdi, le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement ; Mustapha Mezghani, l’ex PDG de Tunisia Trade Net ; Elyes Fakhfakh, ancien ministre des Finances ; Hans Christiansen, économiste principal de la division des affaires corporatives de l’Organisation de coopération et de développement économiques(OCDE) mais également Hakim Ben Hammouda, ancien ministre de l’Economie et des Finances et d’autres personnalités d’envergure appartenant au domaine économique.

 

C’est dans une salle archicomble, que le PDG de l’IACE a ouvert la conférence en déclarant que « l’administration tunisienne est lourdement inefficace. L’absence de responsabilisation de ces managers exige une révision du mode de gouvernance des entreprises publiques. Cette déficience est visible à plusieurs niveaux et les exemples ne manquent pas ». Dans son intervention, il a ajouté que le poids des considérations sociales est devenu insupportable et qu’il fallait en urgence modifier les relations qui existent entre l’administration et le gouvernement. « Il faut dissocier le pouvoir politique de l’administration »a-t-il affirmé. La décentralisation et les futures élections municipales ont également été à l’ordre du jour.

 

 

Le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, a quant à lui fait état des difficultés économiques que confronte la Tunisie. Il a indiqué que « les problèmes de l’administration tunisienne sont divers et variés » mais que ces difficultés « ne sont nullement reliées aux fonctionnaires mais à la structure de l’administration ». Il a, par ailleurs, rappelé que l’administration tunisienne a participé à la réussite du processus démocratique mis en place après la révolution de 2011 mais qu’aujourd’hui « cette administration est archaïque ». Iyed Dahmani a également évoqué la loi d’urgence économique initiée par le gouvernement d’union nationale. Il a dénoncé la précarité financière des hauts fonctionnaires publics qui « ont des salaires de misère et signent des contrats sur des marchés valant des millions de dinars ». « Nous n’attendons rien du FMI ni de personne d’autre pour avancer » a-t-il, par ailleurs, affirmé.

« La masse salariale du public est équivalente à 14% du PIB » a indiqué le vice-président de l’IACE cédant la parole à Majdi Hassen. Celui-ci a passé en revue les solutions possibles pour sauver le soldat administration. Selon l’étude menée, projetée sur des écrans, la réduction des effectifs de l’administration n’est nullement la solution, le problème est lié à l’inefficacité de cette administration. Il a mis en exergue que l’émulation des fonctionnaires par la voie de la responsabilisation et d’une meilleure rémunération favorise un meilleur rendement. Le rôle de l’Etat en tant qu’actionnaire de l’administration doit également être repensé selon l’étude menée. L’administration doit selon lui être indépendante en plus de sa déconcentration au niveau local.

 

K.H

06/04/2017 | 12:10
3 min
Suivez-nous

Commentaires (2)

Commenter

Mounir
| 06-04-2017 20:09
C'est vrai que l'administration est en surcharge mais il faut également pensé au conséquence de la diminution du nombre de fonctionnaire provoque automatiquement:
- La diminution du nombre potentiel de consommateur
- Plus de chômeurs sur le terrain
- Coté société, qui fournissent les bureau, les fournitures, le matériel informatique, etc... donc les établissements publique achèteront moins.

Pour ce qui est de la privatisation, je ne crois malheureusement pas que ce soit le bon moment, Déjà que le privé a du mal a s'en sortir et sont obligés de trouver des combines pour arrondir les fins de mois, si en plus on privatises tout ca risque d'être pire! Imagine que l'école devient payante, les hôpitaux également et que même les services de sécurité se privatise, le tunisien moyen ne s'en sortira jamais.

Citoyen exédé
| 06-04-2017 12:45
Privatisation! Foutez moi dehors cette horde d'enturbanés de traine chlekas et de nikabés qui coutent une fortune aux contribuables. Ils ne produisent rien, sentent mauvais sont mals rasés et fatigués dès le lundi!! Privatisons!!!