Le ministère de la Culture a pointé, dans un communiqué rendu public mardi 7 octobre 2014, la gravité de la situation à laquelle est confronté le site archéologique de Carthage, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979.

Le ministère affirme que tous les efforts nécessaires ont été mis en place pour préserver et faire face aux dépassements touchant le site archéologique, d’autant plus que les violations se sont multipliées après la révolution. Ainsi, le ministère de la Culture a souligné le rôle actif de toutes les parties concernées à assurer la défense et le maintien du site, devant les abus subis tout au long de la dernière période, en prenant de nombreuses mesures visant à remédier à la situation.

D’ailleurs, un démenti catégorique a été exprimé quant à l’existence de délais imposés par l’Unesco afin de rayer le site archéologique de la liste de patrimoine mondial. A cet effet, une commission nationale a été formée à l’issue de la publication d’un décret-loi en 2011, dans le but de suspendre la validité de tous les permis de bâtir, concernant les terrains à caractère archéologique et historique. Les décrets de déclassement publiés entre 1992 et 2008 ont été annulés, menant à la récupération, par le domaine public de l’Etat, des titres fonciers.