L'avocate de Nadia Akacha, cheffe de cabinet du président de la République, Kaïs Saïed, est intervenue aujourd'hui, mardi 9 mars 2021, dans l'émission Houna Shems de Shems FM, pour réagir aux allégations, tenues la semaine dernière par le député Qalb Tounes Oussama Khlifi.

Dans son droit de réponse, l'avocate Imen Soussi a déclaré : « En tant que comité de défense de Mme Akacha, nous avons été étonnés, vendredi dernier, de voir plusieurs radios affirmer en même temps que notre cliente n’a pas assisté, pour la troisième fois consécutive, à une audience et que l’affaire a été reportée au 7 mars. C'est la version avancée par M. Khelifi. Or, je rappelle qu’il s’agit d’une ancienne affaire qui remonte à 2019, avant même la nomination de Mme Akacha au poste de cheffe de cabinet. La plainte a été déposée en 2019 et l’enquête a été réalisée en 2020. Le procureur de la République du Tribunal de première instance de Tunis l’a déférée devant la justice le 23 mars 2020. L’affaire concerne des crimes mentionnés dans le décret de la presse. La plainte concerne aussi une journaliste », a-t-elle expliqué.

L’avocate a démenti les accusations de l’élu qui avait soutenu que sa cliente avait refusé de comparaitre devant la justice. « Ma cliente suit son affaire et on l’appelle à assister à la prochaine séance en juin 2021 », a-t-elle souligné.

Vendredi dernier, le président du bloc Qalb Tounes, Oussama Khlifi, avait affirmé que Mme Akacha ne répondait pas aux convocations de la justice, ajoutant qu’elle a été convoquée trois fois et qu’elle avait refusé de comparaitre.

« Ils sont accusés de corruption et certains d'entre eux sont en prison. D’autres personnes font partie de ce camp. Lorsque la justice les convoque, ils n’y vont pas, notamment la cheffe de cabinet de la présidence de la République Nadia Akacha : la justice l’a convoquée trois fois et elle ne s'est pas présentée. Il y a des personnes qui se croient au-dessus des lois et prétendent combattre la corruption et avoir une justice indépendante », avait-il déclaré.

Oussama Khlifi avait estimé que le président de la République et son cabinet utilisaient le slogan de la « guerre contre la corruption » uniquement pour contrer leurs adversaires politiques.

I.N