"Différer" le début des audiences le 20 décembre ? C'est une blague. Car c'est le quotidien de la justice en Tunisie.
Le travail des juges commence régulièrement à 9 h 30, 9 h 45 si ce n'est 10 h ! Il s'en foutent des citoyens, des avocats, des experts et autres intervenants qui passent des heures à attendre.
Ne parlons pas du travail des juges pendant les après-midi. Que ceux qui pensent que je mens n'ont qu'à aller taper aux portes des cabines des juges un jour à 15 ou 16 heures. Ils verront quel est le pourcentage des juges qui travaillent réellement l'après-midi.
Y a-t-il beaucoup de pays où les jugements ne sont jamais lus en audience publique comme en Tunisie ? Est-il normal que le justiciable qui attend son jugement le lundi se voit dire que le jugement n'est pas "descendu" au greffe? Qu'il doive revenir le mardi ou le mercredi pour connaître le verdict tant attendu, tout cela si on ne l'informe pas que le délibéré a été renvoyé à huitaine si ce n'est à quinzaine ?
Voilà la triste réalité. Une contribution certaine à la stagnation du pays.