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La note n°2012-8 de la BCT fait polémique dans le secteur financier
06/03/2012 | 1
min
La note n°2012-8 de la BCT fait polémique dans le secteur financier
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La note n°2012-8 émanant de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) aux établissements de crédit, datant du 2 mars 2012, et ayant pour objet «l’évaluation des engagements dans le cadre des mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques» a engendré une certaine agitation.

L’objectif étant de constituer des provisions dites « collectives» et ce, par prélèvement sur les résultats de 2011 afin de «couvrir les risques latents sur les engagements courants et les engagements nécessitant un suivi particulier au sens de l’article 8 de la circulaire n°91-24».

Parallèlement, la BCT met à la disposition des établissements de crédit une méthodologie référentielle de détermination des provisions collectives annexée à la présente note. Aussi, les établissements de crédit optant pour une méthodologie propre à eux sont appelés à présenter à la Direction Générale de la Supervision Bancaire – relevant de la BCT - une note détaillant la méthodologie retenue.

Or, il s’avère que certaines parties proches de la sphère de la finance tunisienne pointent cette note du doigt. Ils y voient une manière contournée d’exercer des pressions sur les banques! Certains vont même jusqu’à «présager» que la même note stipule une taxation des banques à hauteur de 100 % et des provisions atteignant la même proportion…

«C’est de l’intox», réfute un cadre de la BCT. «Il s’agit de préserver la solidité de nos banques et de veiller à ce que les résultats des banques soient en relations avec leur profil réel de risque. C’est en quelques sortes, un matelas de sécurité qu’on a appelé "provisions collectives"».
Et d’expliquer que cette note n°2012-8 a été préparée en concertation avec l’ordre des experts comptables et l’administration fiscale. Elle vise essentiellement à prévenir d’un risque latent et qui émane, notamment, de la latitude donnée aux banques en matière de classification des entreprises saines mais qui ont été affectées par les événements de 2011. «Ces risques, dit-il, ne sont pas inhérents aux entreprises en tant que telles, mais plutôt engendrés par une conjoncture particulière observée l’année écoulée». L’objectif étant alors de préserver des entités de production et des emplois.

Par ailleurs, un banquier de la place estime que cette note touche aux intérêts de certaines franges qui n’ont pas mis leurs pendules à l’heure de la Révolution et voulant assurer des gains personnels sur le dos d’autrui! Les noms? Il préfèrera les taire…

A.B.A
06/03/2012 | 1
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