La Chambre des mises en accusation de la Cour d’Appel de Tunis, a décidé, mardi 8 novembre 2011, de remettre l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, aux autorités libyennes.
Le pouvoir judiciaire tunisien estime qu’il s’agit là d’une application stricte de la convention d’entraide et de coopération entre la Tunisie et la Libye en matière judiciaire qui a prévu ce type d’extradition.

Amnesty International a demandé, la fin de la semaine dernière, au gouvernement tunisien de ne pas extrader vers la Libye l'ex-Premier ministre libyen estimant qu'il risque d'être victime de «graves violations des droits de l'homme» dans son pays.
«Amnesty International estime que s'il rentrait en Libye, il pourrait être exposé à de réels risques, de graves violations des droits de l'homme, notamment la torture (...), une exécution extra-judiciaire et un procès injuste», a déclaré à l'AFP le porte-parole d'Amnesty pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, James Lynch.

Il est bon de signaler que les autorités tunisiennes ont la latitude de ne pas appliquer cette décision de la justice et, donc, de ne pas extrader l’ancien chef de gouvernement libyen pour les raisons invoquées ci-dessus.