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La Fonction publique en chiffres : Une masse salariale de 13,7 milliards de dinars en 2017
16/01/2018 | 12:18
2 min
La Fonction publique en chiffres : Une masse salariale de 13,7 milliards de dinars en 2017

 

La réforme de la fonction publique est l’une des priorités du gouvernement et des organes de l’Etat. Ainsi, après la publication par l’INS de chiffres très éloquents, c’est au tour de l'Institut tunisien des études stratégiques (ITES) de faire paraître une étude avec des chiffres actualisés.

 

Ainsi, et selon le document de l’ITES, la fonction publique a employé, jusqu’au 31 juillet 2017, environ 690,09 mille salariés, contre 604,2 mille salariés en 2015 et 444,9 mille salariés en 2011. Un chiffre qui a évolué de 35,8% (159,3 mille personnes en plus). L’effectif ayant évolué de 14,21% entre 2015 et fin juillet 2017 et de 55,11% entre 2011 et fin juillet 2017. En 1956, il n’était que de 36,25 mille salariés.

L’institut souligne que même si certains considèrent que par rapport au nombre total de la population, le ratio n’a pas changé et demeure 8%, l’évolution du rendement administratif dans le monde grâce aux nouvelles technologies devra pousser à faire baisser ce taux.

 

La masse salariale est passée pour sa part de 7,68 milliards de dinars en 2011 à 11,2 milliards de dinars en 2015 (+53,67% par rapport à 2011), puis à 13,7 milliards de dinars en 2017 (+78,38% par rapport à 2011). Elle est actuellement de 14,75 milliards de dinars en 2018 (+102,44% par rapport à 2011).

L’ITES dénonce un déséquilibre dans la répartition des fonctionnaires selon les catégories. En cause de ce déséquilibre 4 facteurs : une augmentation assez importante des recrutements depuis 2012, la non-maîtrise des promotions sous la pression des accords avec les partenaires sociaux, la création de nouveaux corps et la modification de 43 statuts et règlements intérieurs.

Depuis 2012, les promotions ont concerné plus de 435 mille salariés. L’institut évoque des recrutements exceptionnels et sans concours : 6.839 bénéficiaires de l’amnistie générale, 2.929 parmi les blessés de la révolution ou la famille des martyrs et 54.000 personnes des travailleurs de chantiers, de la sous-traitance et du mécanisme 16.

 

Ainsi, l’ITES estime qu’il faudra plus de rigueur dans l’application des nouvelles mesures pour justement sortir de la crise, notamment le départ volontaire à la retraite, l’encouragement de ceux qui veulent créer leurs propres projets, la rationalisation des recrutements, le contrôle du rythme des promotions, l’affectation dans des postes de responsabilité et l’évaluation du rendement.

L’étude a démontré le manque d’un système d'information central unifié ainsi qu’une gestion approximative des ressources humaines, qui est juste basée sur une gestion juridique (administrative et financière) des agents.

L’institut note aussi une divergence dans le calcul du nombre des salariés de la fonction publique, de leur répartition et du coût de la réforme et son impact sur la masse salariale, entre l’INS, le Centre national de l’informatique des agents de la fonction publique, les Lois de finances, le budget de l’Etat, les commissions de réforme administrative et la Banque centrale.

 

I.N

 

16/01/2018 | 12:18
2 min
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Commentaires (9)

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amine
| 17-01-2018 09:17
C'est une excellente étude qui rejoindra les précédentes dans les archives du pays.

Ces faits on les connaît depuis des décennies et la situation s'aggrave. Mais la fonctionnaires publiques sont inamovibles et bénéficient d'une grande immunité et ça continue. Seuls une minorité font leur travail comme il faut. La majorité empêchent la roue de tourner rond et contribuent en grande partie au développement de la corruption.

Tounsi toujours
| 17-01-2018 07:50
C'est simple comme bonjour diminuer à moitié ça fait une économie de 7 milliard de dinar par ans et franchement la tunsie à besoin que de 200.000 fonctionnaires.

Zohra
| 17-01-2018 07:13
Cet héritage est l'oeuvre de Troïka, Nahdha avait placé tous ces pions dès des familles entière, des ex prisonniers de Ben Ali.

Vengeance qui avait ruiné le pays



Ameur k
| 16-01-2018 21:48
L ITES doit proposer des solutions pratiques au lieu d enumerer des pbmes qu tout le monde connait

TABARKA
| 16-01-2018 16:55
Cette étude est intéressante car elle dévoile au grand jour les lacunes et l'incompétence des nouveaux venus en politique. Il ne faut pas sauter comme un Capri( comme le disait si bien le Gal de gaulle) et crier Europe! Europe, il faut en la matière avoir les compétences requises pour faire de ce pays libéré un bon état. En dehors des deux expatriés malheureusement connus, la majorité des frères musulmans qui sont aujourd'hui au pouvoir ont un handicap d'une décennie de retard sur le monde moderne. Le retard enregistré en terme économique et social est une résultante du manque de techniciens laïcs seuls capables de redresser le pays. Le nombre exaspérant de fonctionnaires inutiles plombe la croissance et ruine la Tunisie. Les responsables de ces recrutements doivent un jour s'expliquer.

kameleon78
| 16-01-2018 14:20
D'après ces chiffres, la masse salariale a doublé depuis 2011. Ce qui étonnant c'est l'augmentation entre 2015 et 2017 de 90 000 personnes donc sous la présidence de BCE. L'augmentation est de 200 000 entre 2011 et 2015. Ce qui démontre que le rythme du recrutement de fonctionnaires a continué sous la présidence de BCE et ça c'est une véritable surprise, nous avions pensé qu'après 2014, le rythme allait se ralentir, au contraire, cela avait continué à progresser.

Abir
| 16-01-2018 14:16
Les islamistes qui sont opposés violemment à Bousguiba et Ben Ali se font récompenser,même qui ont foui les prisons et eux même,ont été recruté dans les institutions et les administrations,pour faire quoi? Rien, pour faire seulement l'aller et retour aux mosquées,pourquoi ne pas faire leurs prières chez eux après le travail,ça,ça s'appelle corruption!!!!

Sami
| 16-01-2018 13:08
Non la masse salariale n'est pas de 14,75 milliards de dinars, elle exactement de 16,3 milliards de dinars car la dernière augmentation salariale s'est faite par crédit d'impôt.

DHEJ
| 16-01-2018 12:28
Obéit-elle à la fameuse formule 20/80 cad 20% des salariés s'accaparent 80% de la masse salariale?!


Qui cherche trouve mais pas l'ITES qui est une fonction publique!