Le quotidien français La Dépêche a indiqué ce matin, mardi 21 février 2012, que la société Latécoère, fournisseur principal d’Airbus, est en train d’étudier la possibilité de délocalisation de la Tunisie vers le Mexique (cliquer ici pour lire l’article).
Le journal français, qui mentionne l’exclusivité de son information, ne fait que confirmer l’article (réellement exclusif) publié dans les colonnes de Business News depuis le 27 janvier déjà (cliquer ici pour lire notre article).
Nous écrivions, alors, que les incessantes revendications sociales ont poussé Latécoère à réfléchir à délocaliser certaines pièces (celles de l’A320 notamment) vers le Mexique, d’autant plus que personne n’écoute la direction, ni l’UGTT, le gouvernement, ni le personnel.
Article publié au lendemain d’une énième grève du personnel et d’une énième bataille entre deux syndicats qui font de la surenchère.
Selon La Dépêche de ce matin, une source proche du dossier confirme que Latécoère cherche bien à « sécuriser sa production trop soumise depuis plusieurs mois aux mouvements revendicatifs locaux » avec une option pour le Mexique.

Une réunion (« Mexico Now ») est programmée demain mercredi à Toulouse, par le gouvernement mexicain pour présenter à 150 décideurs aéronautiques les opportunités d'installation au Mexique.
La Dépêche précise cependant que François Bertrand, président du directoire de Latécoère nie vouloir réduire la voilure en Tunisie au profit du Mexique : « Il n'y a aucun plan de désengagement en Tunisie. Nous avons des négociations salariales comme dans toute entreprise. Tous nos sites sont en croissance d'environ 10 % y compris nos sites tunisiens » a-t-il indiqué au journal français.
A Tunis, une source interne nous confirme cette information d’étude de délocalisation. A Toulouse, des sources proches du dossier confirment les mêmes propos à nos confrères de La Dépeche. Qu’en est-il réellement ?

R.B.H.