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La définition de l'opposition au centre d'une polémique à l'ARP
25/01/2015 | 12:17
3 min
La définition de l'opposition au centre d'une polémique à l'ARP

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) réunie en plénière, hier, samedi 24 janvier 2015, a validé les articles restants du projet du règlement intérieur de l’Assemblée, à l’exception du dernier article qui ne peut être approuvé avant l’adoption des articles rejetés. L’ARP va, également, examiner la possibilité de l’ajout de 9 articles proposés au projet en question.

Les présidents des groupes parlementaires et les représentants des partis se réuniront, en début d’après-midi, pour statuer sur les articles rejetés, à savoir les articles 57, 75, 92 et 128.

Adopté à une majorité de 146 voix après la validation d’une proposition d’ajout à la fin du texte, l’article 145 est dédié à la motion de censure. Approuvés sans modifications, les articles de 146 à 155 portent sur le vote de confiance au gouvernement, les séances spéciales avec le président de la République ainsi que sur la question de la révocation du président de la République.

L’Assemblée des représentants du peuple a, ensuite, adopté le reste des articles, jusqu’à l’article 162.
Le groupe du Mouvement Ennahdha a demandé de lever la séance pour concertations avant d’entamer l’examen des propositions d’ajout d’articles.
À la reprise des travaux les députés ont rejeté, deux propositions sur l’ajout d’articles au projet de règlement intérieur de l’ARP définissant la nature de l’opposition parlementaire.
Cette question a fait l’objet d’un grand débat entre les partis du Congrès pour la République (CPR), le Courant démocrate et le Front populaire, d’une part, et les partis de Nidaa Tounes et d’Ennahdha, d’autre part.
Les présidents des groupes parlementaires s’étaient réunis après la plénière de ce matin pour des concertations sur cette question sans parvenir à un consensus, a indiqué le député du Front populaire Ahmed Seddik dans une déclaration à la TAP, « en refusant de définir avec précision la nature de l’opposition parlementaire, Ennahdha et Nidaa Tounes se sont constitués en coalition pour étouffer l’opposition au sein du parlement et en venir à bout », a-t-il dit.

Pour le député du Courant démocrate, Ghazi Chaouchi « cette question est cruciale dès lors qu’elle concerne la présidence de la commission des finances au sein de l’ARP; la Constitution étant claire sur ce point puisqu’elle attribue impérativement la présidence de la commission des finances à l’opposition. Il est donc logique de définir avec précision la nature de l’opposition ».

Le député d’Ennahdha, Habib Khedher a estimé de son côté que l’opposition est définie par l’art. 60 de la Constitution et n’a donc pas besoin d’être précisé. « On ne peut considérer durablement le vote en faveur ou contre le gouvernement comme une opposition ou un appui au gouvernement puisque les positions changent », a-t-il argumenté.

Le CPR, le Courant démocrate, le FP, Nidaa Tounes et Ennahdha avaient proposé l’ajout d’articles comportant des définitions différentes de la nature de l’opposition parlementaire au sein de l’ARP.

Pour Ennahdha « l’opposition est définie selon les termes du règlement intérieur comme étant les partis ou les coalitions qui ne sont pas représentés au gouvernement et les députés indépendants n’ayant pas accordé la confiance au gouvernement ». Cette proposition a été rejetée. Elle a recueilli 94 voix pour, 43 voix contre et 5 abstentions.

Le Courant démocrate et le CPR définissent l’opposition comme suit: « est considéré dans l’opposition tout député ou groupe parlementaire qui n’accorde pas la confiance au gouvernement. Les députés et les groupes parlementaires qui choisissent de faire partie de l’opposition doivent le signaler par écrit à la présidence de l’Assemblée. Cela doit être publié au JORT ». Cette proposition a recueilli 36 voix pour, 92 voix contre et 16 abstentions.
25/01/2015 | 12:17
3 min
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Commentaires (6) Commenter
juste comme ça
Létranger
| 25-01-2015 19:26
"Pour Ennahdha « l'opposition est définie selon les termes du règlement intérieur comme étant les partis ou les coalitions qui ne sont pas représentés au gouvernement et les députés indépendants n'ayant pas accordé la confiance au gouvernement ». Cette proposition a été rejetée. Elle a recueilli 94 voix pour, 43 voix contre et 5 abstentions".
A part les "pour", les "contre" et les "abstentions", il ne reste plus que les "absents".
Il n'y aurait que 142 députés ou il y a déjà beaucoup d'absents.
Quand 2 partis politiques
DIEHK
| 25-01-2015 18:42
Futurs Fachos en devenir définissent l'opposition
Je crie au-secours la Société civile.
Ainsi va BCE et ses promesses BIDONS!!!
BN,corrigez,
ZZZ
| 25-01-2015 17:11
"puisque les positions changent (et "non changement")".

BN: Merci d'avoir attiré notre attention.
les querelles byzantines ont commencé
citoyen
| 25-01-2015 15:56
Un régime parlementaire est dans le cas precis de la Tunisie en ce moment source d 'instabilité permanente
La France l 'a experimenté
L'Italie
et ce sont de vieilles démocraties
Pourquoi L'ARP perd du temps précieux
Vent du Nord
| 25-01-2015 14:11
Ces incompétents et nullards du CPR (Daimi), du Courant démocrate et du Front populaire ne sont là que pour mettre les batons dans les roues. De plus il veulent réinventer la roue.

Le député d'Ennahdha, Habib Khedher a raison quand il dit que " l'opposition est définie par l'art. 60 de la Constitution et n'a donc pas besoin d'être précisé".

Donc il faut respecter La Constitution point final. Basta. Qu'on passe aux sujets plus importants pour le pays tel que la loi sur le terrorisme, le dévelopment économique etc..
LE VOTE DE CONFIANCE...UN TEST PERIEUX A MONSIEUR ESSID...!
BORHAN
| 25-01-2015 13:22
Monsieur Essid, premier chef de gouvernement de notre deuxième république se prépare à engager la responsabilité de son cabinet ministériel, fraîchement « déniché », devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour un vote de confiance indispensable.
Il est certain qu'à travers ce processus, le nouveau « patron » de la Casbah est tenu de présenter son programme ( !) ou prononcer une déclaration de politique générale pour espérer obtenir l'appui et le soutien de la plus large majorité possible des élus'
Cet exercice à risque est le premier examen délicat pour monsieur Essid dans la mesure où le chemin le menant au Bardo est semé d'embûches.
D'une part, il y a toute une panoplie de défis et d'obstacles qui se dresse déjà devant une équipe gouvernementale inédite à différents égards.
D'autre part, quelle sera l'accueil et la conduite réservés à ce nouveau gouvernement par les différentes composantes de l'ARP dans la mesure où la majorité nécessaire ne lui est pas acquise d'avance ?!
Le parti Nidaa Tounes, certes vainqueur des dernières législatives, ne détient pas une majorité confortable lui permettant de faire cavalier seul.
Mais, démocratie oblige, c'est la seule voie légale lui permettant d'espérer obtenir la légitimité politique nécessaire afin d'asseoir « constitutionnellement » son pouvoir et enfin entamer le « très délicat » périple de redressement d'une situation générale presque « chaotique ».
A la lecture de la composition de ce nouveau imposant cabinet (26 ministres, 15 secrétaires d'état et plus !), on remarque qu'il ne s'agit nullement d'un gouvernement d'unité nationale puisque la plupart des partis politiques n'y participent pas.
Ce point précis, constituera-t-il un handicap infranchissable pour monsieur Essid car à quelques heures avant son passage oral devant l'ARP, personne ne peut prévoir la position des « exclus ».
Ces frondeurs en puissance auront-ils cette capacité de nuisance qui risque de stopper net une dynamique politique déjà objet de critiques exacerbes de tout bord.
Certes, la clé de « Babylone » est forcément entre les mains d'Ennahdha, fort de ses 69 députés, mais ce parti a pris la « fâcheuse » habitude de garder le mystère jusqu'au bout, histoire de brouiller les pistes.
Cela nous amène forcément à évoquer le cas d'échec de cette opération du vote de confiance. Que se passera-t-il constitutionnellement ?
A mon sens, nombreuses solutions s'imposent à monsieur Essebsi et à son équipe:
- Soit ils opèrent des retouches et des changements dans les postes ministériels,
- Soit renouveler totalement l'équipe gouvernementale,
- Soit nommé carrément un nouveau chef du gouvernement,
Mais si cette crise persiste, un cas extrême, et passés les délais prévus par la constitution, le président de la république sera forcé de dissoudre l'ARP et appeler à de nouvelles élections législatives anticipées.
Personnellement, je me résigne à croire que cette hypothèse est plutôt exclue car tous nos dirigeants politiques, en dépit de leurs différends, sont conscients que l'intérêt suprême doit primer sur le reste.
D'autre part, tout le monde est conscient que notre pays n'est plus en mesure de supporter de nouveaux blocages qui risquent de nous mener à une impasse insoluble et durable.
Enfin, je suis quand même optimiste quant à l'issue de ce vote de confiance car il est fort probable que nos deux patriarches, messieurs Ghannouchi et Essebsi, armés de sagesse et de bon sens, ont déjà trouvé un terrain d'entente en appelant nos élus à l'ARP à assumer intelligemment leur devoir patriotique.